Vers un retour du Gabon à l’ONU Tourisme après 9 ans d’absence ?

Dans leur volonté de restaurer l’image du Gabon à l’extérieur, les nouvelles autorités envisagent un retour du pays au sein de l’ONU Tourisme. Plus de 9 ans durant, le régime d’Ali Bongo n’avait plus eu de contact avec l’ex-Organisation mondiale du tourisme (OMT) dont le secrétaire général est invité pour une visite officielle dans le pays.

Pascal Ogowe Siffon et Zurab Pololikashvili, le 26 janvier 2024 à Madrid. © Min. Tourisme

S’achemine-t-on vers une réconciliation entre le Gabon et l’OMT (devenue ONU Tourisme depuis le 23 janvier 2024) ? Au ministère du Tourisme à Libreville, on veut bien croire que oui. On y travaille, en tout cas. C’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé la semaine dernière, lors du salon du voyage FITUR (Foire internationale du tourisme) de Madrid. À la faveur de ce premier grand rendez-vous de l’année consacré au tourisme, la délégation gabonaise a échangé dans la capitale espagnole avec Zurab Pololikashvili, secrétaire général de cette organisation avec laquelle le Gabon n’avait plus de contact.

Depuis plus de 9 ans, en effet, du fait du peu d’intérêt accordé par le régime d’Ali Bongo au secteur touristique, le Gabon ne s’est plus acquitté de ses cotisations au sein de l’organisation. Ce qui lui avait valu sa mise à l’écart, bien que le pays figure sur la liste des États membres actualisée en octobre 2023. La séance de travail organisée en marge du salon visait de ce fait à exprimer officiellement au responsable de l’ONU Tourisme la volonté des nouvelles autorités de Libreville de réintégrer pleinement les activités de l’organisation, en commençant par le règlement de sa dette dont le montant n’a pas été rendu public.

Mieux, le ministère gabonais du Tourisme et de l’Artisanat souhaite faire de l’organisme onusien spécialisé un de ses principaux partenaires techniques au moment où le gouvernement entend relancer le secteur. Pascal Ogowe Siffon a d’ailleurs invité Zurab Pololikashvili à se rendre au Gabon dans le cadre d’une visite officielle. Le but étant toujours de restaurer l’image du pays, projet cher au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).