Vers un accord Gabon/Angola sur le plateau continental ?
Luanda a récemment décidé de travailler avec Libreville sur leurs différentes demandes d’extension du plateau continental, pour maximiser les chances des deux dossiers.
Définie par la Convention des Nations-unies sur le droit de la mer de 1982, le plateau continental est une zone dans laquelle les Etats côtiers disposent de droits souverains sur l’exploitation des ressources. Souvent à fort potentiel en ressources, notamment les hydrocarbures, ces zones suscitent un fort intérêt. Les pays y voient de belles opportunités économiques et des demandes d’extension sont souvent faites. Ce qui peut occasionner des litiges, à l’exemple de la bataille engagée entre le Congo et l’Angola depuis 2013, en raison de la constitution par le Gabon d’un dossier de demande d’extension de son plateau continental, le 10 avril 2012, à laquelle les autorités de Kinshasa avaient accédée, considérant que la zone d’intérêt commun (ZIC) qu’elle partage avec l’Angola est loin de la haute mer, zone revendiquée par le Gabon. Depuis, et notamment après le blocage par l’Angola du dossier d’étude du Gabon, les discussions étaient restées au point mort jusqu’en juin dernier.
A en croire Africa Energy Intelligence, les délégations chargées des frontières maritimes des deux pays, présidées par le vice-amiral angolais Martinho Antonio et le conseiller à la présidence de la République, Guy Rossatanga-Rignault, s’étaient rencontrées pour la première fois à New York aux Etats-Unis, le 10 juin dernier, en marge d’un sommet de l’Onu, avant une autre rencontre, le 13 juillet courant, à Libreville. Les deux Etats avaient décidé de travailler pour que leurs propositions d’extension des plateaux continentaux ne se chevauchent pas. Selon nos confrères, dans le document transmis en mai 2009 à la commission du plateau continental de l’Onu, la demande angolaise se superposait largement à celle du Gabon. Or, «en cas de litige sur les propositions, les procédures de la commission peuvent prendre plusieurs années». Pour Libreville et Luanda, il est donc primordial de trouver un terrain d’entente. Pour ce faire, la partie angolaise aurait annoncé qu’un nouveau document pourrait être déposé courant août, en plus de l’organisation d’autres réunions, en vue de déterminer les espaces de chacun.
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On espère que ce mater arisât sera favorable pour nous