Vente d’Assala Energy : Quand Maurel & Prom proposait 27,5% des parts au Gabon
En annonçant, en août dernier, le rachat de la totalité des actifs de la filiale de Carlyle International Energy Partners, l’entreprise française n’avait pas manqué de promettre l’augmentation de la participation de l’État gabonais jusqu’à 27,5% au sein d’Assala Gabon. Son offre vient officiellement d’être déclinée par la junte militaire au pouvoir qui veut faire plus de revenus dans le secteur pétrolier.
Le deal n’arrangeait visiblement pas les nouvelles autorités de Libreville qui viennent officiellement de décliner l’offre. Au cours de son adresse à la Nation, dans le cadre de la présentation de ses vœux pour l’année 2024, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a informé que le Gabon a décidé d’exercer son droit de préemption pour racheter la compagnie pétrolière Assala Energy au groupe Carlyle. L’objectif étant, selon lui, d’augmenter les revenus du pays. En réalité, les intentions du président de la Transition sur le sujet étaient déjà connues avant cette annonce officielle, et plusieurs médias, dont Gabonreview, en premier, avaient rendu public ledit projet.
Depuis, arrêtée à 730 millions de dollars en mi-août 2023, la transaction entre Maurel & Prom et Carlyle International Energy Partners n’attendait plus que le quitus de Libreville et celui de la Cemac. Entre-temps, comme pour convaincre et séduire les autorités gabonaises, l’entreprise française avait annoncé que, parallèlement à cette acquisition et sur la base des mêmes conditions économiques que celle-ci, l’État gabonais verrait augmenter sa participation dans la filiale Assala Gabon. Une augmentation de l’ordre de 25% à 27,5%, avec la possibilité d’y ajouter 12,5% supplémentaires dans les mêmes conditions au cours des 5 prochaines années.
Si la tentative de Maurel & Prom est en passe d’échouer, l’opérateur qui se voyait déjà comme le futur maître du jeu pétrolier au Gabon n’avait pourtant pas manqué de vanter «la solidité» de son partenariat et «la convergence» de ses intérêts avec le gouvernement gabonais. On y semble loin au moment où les militaires au pouvoir entendent montrer la souveraineté de leur pays dans le secteur pétrolier.
3 Commentaires
Bonne nouvelle
‘la junte’ quel français????
C’est le cas de le dire, non?