UOB : Le SNEC ne reconnaît plus Mouguiama Daouda comme interlocuteur
A l’issue d’une assemblée générale le 26 avril, le Syndicat national des enseignants-chercheurs, section Université Omar Bongo (SNEC-UOB), a déclaré ne plus reconnaitre le ministre de l’Enseignement supérieur comme interlocuteur. Estimant que Patrick Mouguiama Daouda a échoué, les enseignants appellent le chef de l’Etat à se saisir du dossier UOB quitte à le confier au coordinateur général des Affaires présidentielles.
Le Syndicat national des enseignants-chercheurs, section Université Omar Bongo (Snec-UOB), a tenu le 26 avril une Assemblée générale (AG) portant, entre autres, sur la situation au sein de l’UOB. Alors que depuis plusieurs jours le ministère de l’Enseignement supérieur s’attèle à lancer les activités au sein de cette université pour le démarrage de l’année académique 2020-2021, le Snec-UOB estime qu’en l’état actuel ce n’est pas possible. Alors que le ministre de l’Enseignement supérieur a récemment affirmé que «la fin de l’année 2019-2020 s’est profilée en mars 2021», le syndicat affirme qu’il n’en n’est rien.
«Le Snec-UOB qui dénonce la surdité du ministre Patrick Mouguiama Daouda face à ses multiples interpellations depuis le 15 septembre 2020 par rapport à la mise en place d’une véritable stratégie de lutte contre la pandémie à la Covid-19, ne reconnaît plus ce dernier comme interlocuteur», a déclaré le président du Snec-UOB. «C’est pour cette raison que nous en avons appelé au chef de l’Etat en lui adressant une lettre ouverte le 21 décembre 2020 et à qui nous présentons aujourd’hui nos sincères condoléances suite à la disparition de son oncle, Fidèle Andjoua Ondimba. Occasion donc pour le Snec-UOB de réitérer son appel au président de la République», a commenté Mathurin Ovono Ebè.
Ali Bongo appelé à la rescousse
«Monsieur le président de la République, votre collaborateur au ministère de l’Enseignement supérieur et la recherche Scientifique a clairement échoué», a lancé le leader syndical appelant Ali Bongo à trouver lui-même des solutions aux multiples problèmes de l’UOB. Notamment, l’augmentation de sa capacité d’accueil, car, souligne le président du Snec-UOB, «il est impossible de former 43 000 étudiants dans une université qui ne dispose que de 8000 places, en dépit d’une augmentation qui n’est évidente que pour la tutelle par la livraison de 7 amphithéâtres fictifs». Le syndicat demande la mise en place d’une plateforme e-learning pour la dématérialisation des enseignements ; la mise en place d’une véritable stratégie de lutte contre la Covid-19 «pour mettre fin au décompte macabre déjà entamé à l’UOB depuis le 6 avril 2021».
Le Snec-UOB appelle tout aussi au recrutement massif d’enseignants-chercheurs pour atteindre un ratio de 100 étudiants par enseignant ; la mise en place sans délais d’un guichet unique pour éponger tous les arriérés de salaires des enseignants-chercheurs (intégration des pré-salariés, déblocage des avancements automatiques, régularisation de tous les changements de corps, reclassements après Cames et stages et paiement de tous les rappels solde), et exige le déblocage des stages et années sabbatiques. «Mais, sachant votre agenda chargé, vous pourriez désigner votre coordinateur général des Affaires présidentielles comme notre interlocuteur dans cette recherche commune des solutions aux problèmes de l’UOB», proposent les enseignants pour qui, «une rentrée universitaire sereine pour le compte de l’année 2021-2022 en septembre est à ce seul prix».
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