UOB : L’augmentation des frais de scolarité divise toujours
Pour protester contre l’augmentation des frais d’écolage, les étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) ont manifesté, vendredi 8 septembre, devant le portail de l’établissement. En réponse, le rectorat a réaffirmé que cette décision gouvernementale était nécessaire pour la survie de l’université.
Des étudiants ont manifesté, le 8 septembre 2017 à L’UOB. © Gabonreview
Des semaines après l’annonce de l’augmentation des frais d’écolage dans les universités publiques du pays, la colère n’est pas redescendue chez certains étudiants de l’UOB. Près d’une centaine d’entre eux, inscrits dans des parcours et départements différents, a exprimé son mécontentement, vendredi 8 septembre, devant le portail de l’établissement. Il s’est agi de dénoncer «une injustice», a justifié Ephraïm Gaël Okouboungou, porte-parole des manifestants. Pour les étudiants, cette décision est une façon de renflouer les caisses de l’Etat qui, face à la crise, éprouverait des difficultés à satisfaire au paiement des salaires de ses agents publics.
Serge Loungou, conseiller du recteur de l’UOB, le 8 septembre 2017. © Gabonreview«Ce n’est pas à l’étudiant gabonais de payer les salaires des fonctionnaires, d’autant que celui-ci n’a pas de revenus, et ses parents sont, eux aussi, confrontés à la crise économique que traverse le pays», a protesté le porte-parole des étudiants en colère. Et si les manifestants ont dit regretter que «des pantins (fassent) le jeu de l’administration» en approuvant cette augmentation, ils n’ont pas manqué de juger «illégale» la mutuelle dirigée par Ange Gaël Makaya Makaya. Celle-ci aurait dû organiser l’élection du nouveau bureau en juin dernier. «Elle n’est plus habilité à parler en notre nom», a indiqué Ephraïm Gaël Okouboungou, qui a par ailleurs annoncé le lancement, le 18 septembre prochain, d’«une procédure très sérieuse» contre la mutuelle en place.
N’empêche, à l’UOB, l’annonce de l’augmentation des frais d’écolage reste diversement appréciée. L’on sait d’ailleurs qu’elle est soutenue par les autorités rectorales, qui l’ont réaffirmé ce même vendredi 8 septembre. Pour Serge Loungou, il s’agit d’une décision gouvernement utile voire nécessaire. Il en va de la survie de l’UOB, a expliqué le conseiller du recteur, se basant sur les conclusions d’une enquête menée, en 2010, par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) à la demande de l’ancien recteur de l’UOB, le Pr Pierre Nzinzi. Le rapport de cette enquête préconise des réformes courageuses face à «la descente aux enfers» de l’Université.
De même, Serge Loungou, qui a assuré que les représentants d’étudiants ont été consultés avant cette décision, affirme que l’augmentation des frais d’écolage s’est faite conformément à la loi ; celle liée aux droits universitaires en République gabonaise datant de 1991. Selon l’ancien chef du département de Géographie, il y est clairement indiqué que les droits universitaires au Gabon comprennent les frais d’inscription et les frais d’écolage (scolarité). «Or, depuis 1991, les étudiants n’ont eu à payer que les frais d’inscription qui s’élevaient à 9000 francs CFA», a-t-il rappelé, mettant dans cette décision dans le compte du plan de réformes qu’entend lancer l’UOB dès cette année. «Je comprends la colère des étudiants. Aucune réforme n’est agréable, surtout avec la crise actuelle. Mais il faut que l’étudiant gabonais apprenne à contribuer à sa propre formation», a exhorté le conseiller du Pr Marc-Louis Ropivia.
8 Commentaires
En république très, très démocratique du Bantoustan, les Bantoustanais qui ne naissent ni libres ni égaux en droit, n’élèvent pas les autruches. Ils ne connaissent même pas ce bel et grand oiseau. En revanche, beaucoup d’entre eux connaissent la maxime populaire qui parle de « faire la politique de l’autruche ». Que fait l’autruche, cet immense volatile des territoires sablonneux qu’il partage avec des scorpions, quand le danger arrive? Il cache sa tête et une partie de son cou dans le sable. En laissant la croupe et une bonne partie de son corps à découvert. Astucieux n’est-ce pas? Seulement voilà, ce que l’autruche oublie c’est que le venib du scorpion peut partir de sa croupe jusqu’à sa tête. L’UOB est nid à problèmes frais de scolarité et d’écolage des étudiants n’empêcheront pas son naufrage. La chronique de ce naufrage a été annoncée depuis longtemps. Il faut bien autre chose de beaucoup plus puissant pour la srvie de l’UOB. IL FAUT COMMENCER PAR LA CONSTRUCTION D’UN VERITABLE CAMPUS UNIVERSITAIRE à l’UOB. Le reste suivra!!
L’UOB n’est que l’ombre d’elle-même. Là-bas on fait des semestres d’une semaine et in valide l’année. Il faut fermer ce machin de la même façon qu’ on a privé les étudiants de leurs chambres en cité U et leur resto U. La rentrée universitaire ne se justifie pas sans ces deux choses-là!
Moi je pose simplement la question de savoir, à qui profite cette volonté manifeste de décourager les jeunes gabonais à aller à l’école? Pourquoi cet acharnement sur l’éducation au gabon? Pourquoi veut-on absolument tuer la connaissance dans notre pays? On veut apporter des ressources aux universités, je veux bien. Mais soyons juste instant réalistes ! On passe de 9.000 fr à 50.000 fr, soit le quintuple des frais, même pas le double pour susciter la volonté de le faire. C’est simplement méchant de la part de ces soit disant autorités de notre pays.
L’avenir en confiance , égalité des chance gué ! !!!
si on passe de 9000 FCFA à 50 000 FCFA c’est que certainement il y’a des prestations supplémentaires qu’on va offrir aux étudiants après avoir réalisé des investissements conséquents. Cependant, à bien y regarder on voit bien qu’il n’y a eu aucun chantier achevé dans aucune de nos universités durant ces 10 dernières années. Qu’est-ce qui pourrait expliquer alors cette augmentation des coûts d’apprentissage dans nos universités si ce n’est de la mauvaise volonté?
Ustm ns suivons l mouvmnt …franchmnt mm 9000f c’etait pas donné c’est 50000f ? Ali doit preparer ses milices …on s’expliquera…c’est pas une ptite affaire ls ga…
Je sais que la mutuelle donne un coup de main au ministère de l’enseignement supérieur (cabinet direct du Ministre). C’est la raison pour laquelle ces frais sont exponentiellement abusés.
Nous sommes dans un pays de malborot donc tout ce que le gouvernement entreprend n’est que fumée.