Univers carcéral : le projet du complexe pénitentiaire de Nkoltang en consultation publique
Dans un contexte marqué par l’engorgement de la prison centrale de Gros-Bouquet, une consultation publique s’est tenue le samedi 23 novembre 2024, au quartier Nzobang, dans le deuxième arrondissement de Ntoum, pour recueillir l’avis des populations sur le projet de construction d’un complexe pénitentiaire moderne à Nkoltang. Ce projet ambitieux vise à respecter les normes internationales en matière de droits humains et à transformer l’univers carcéral gabonais.
Le projet de complexe pénitentiaire de Nkoltang s’inscrit dans une démarche de réforme ambitieuse du système pénitentiaire gabonais. Porté par le cabinet d’expertise Studio 22 et soutenu par le Délégué spécial de la commune de Ntoum, ce projet répond à un besoin urgent : décongestionner la prison centrale de Gros-Bouquet, devenue obsolète et surpeuplée.
Prévu sur une superficie d’environ 55,2 hectares, le futur complexe sera conçu pour accueillir jusqu’à 2 896 détenus. Il inclura des infrastructures modernes telles que des maisons d’arrêt distinctes pour hommes, femmes et mineurs, des logements pour le personnel pénitentiaire, un centre médical, un complexe sportif, un centre agricole, ainsi qu’une école primaire et secondaire exclusivement dédiées à la réhabilitation et à la formation des détenus.
Organisée par le cabinet Studio 22, la consultation publique de Nzobang avait pour objectif d’impliquer les résidents du quartier dans le processus de décision. Les échanges ont permis de clarifier les enjeux liés à l’impact environnemental et social de cette infrastructure majeure. Les habitants ont exprimé leurs attentes et leurs préoccupations, notamment en matière de respect des normes environnementales et des droits des communautés riveraines.
Pour les organisateurs, cette consultation est une étape cruciale pour garantir l’adhésion des populations et assurer que le projet réponde aux attentes locales tout en respectant les standards internationaux. «Le Gabon, en tant que membre du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, a le devoir de faire de son système pénitentiaire un modèle d’humanisation et de respect des droits fondamentaux», a souligné un représentant du cabinet.
Ce projet ambitieux est conçu pour offrir aux détenus des conditions de vie dignes, favorisant leur réinsertion sociale. Les infrastructures prévues, telles que le centre médical, le complexe sportif, le centre agricole, et les écoles primaire et secondaire, seront exclusivement réservées aux pensionnaires. Ces équipements visent à promouvoir la santé, l’éducation, et la formation professionnelle des détenus afin de maximiser leurs chances de réhabilitation.
La construction de ce complexe, attendue depuis des années, marque une avancée significative dans la modernisation du système pénitentiaire gabonais. Si les travaux reprennent comme prévu, le Gabon pourrait bientôt disposer d’une infrastructure exemplaire, à la hauteur de ses engagements internationaux en matière de droits de l’homme.
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