En campagne de séduction dans l’hinterland avant le congrès électif qui désignera les nouveaux dirigeants de l’Union nationale (UN), Paul-Marie Gondjout, candidat au poste de président, a promis une meilleure implantation de ce parti de l’opposition à Port-Gentil. Là-bas, le parti s’est désagrégé depuis la mort de l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD).

Paul-Marie Gondjout s’adressant aux siens. © D.R.

 

Qui de Paulette Missambo ou de Paul-Marie Gondjout sera le nouveau président de l’Union nationale (UN) ? En attendant la réponse à cette question lors du congrès électif prévu le 13 novembre prochain, Paul-Marie Gondjout poursuit sa campagne de charme. Il veut mettre toutes les chances de son côté. Dans sa liste, 12 personnes aussi déterminées que lui l’ont accompagné le 6 novembre à Port-Gentil, dans la province de l’Ogooué-Maritime. «Port-Gentil ne m’est pas étranger. Ici, j’ai aussi une partie de mes racines», a-t-il dit avant d’indiquer que sur le plan politique, l’UN était à l’époque de l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD), un parti plutôt bien implanté avec des élus locaux.

«Le parti vivait très fort jusqu’à la création de l’UN», a déclaré Paul-Marie Gondjout selon qui, certaines incompréhensions avaient contraint les militants à quitter ce parti. «Après la création de l’UN, Port-Gentil n’a plus jamais eu la place qu’il aurait dû avoir» a-t-il dit, rejetant la faute à la direction du parti pour n’avoir pas poursuivi des efforts dans cette direction. A en croire son propos, avec l’euphorie de Jean Ping lors de la présidentielle 2016 et la vague de démissions, le parti n’a pas pu relancer ses activités dans cette localité. «Mais nous sommes là aujourd’hui pour préparer le congrès électif» a- t-il avancé, promettant que s’il est élu président l’UN sera plus présente dans cette localité. «Je vous fais la promesse, l’UN sera présente pour les prochaines échéances ici à Port-Gentil. Nous nous battrons pour ça».

A bas les faux débats

Paul-Marie Gondjout espère avoir les voix de Port-Gentil. © D.R.

Paul-Marie Gondjout s’engage pour la concrétisation de cette promesse. «Je sais que Port-Gentil n’est pas la ville du pouvoir» a-t-il lâché, certain de relever ce challenge en commençant par une entrée au Conseil municipale lors des prochaines échéances. «Si je suis candidat, c’est parce que j’ai une vision pour ce parti. Vous avez entendu beaucoup de choses, mais je pense que vous êtes suffisamment avertis sur le plan politique pour faire le discernement sur ce qui est vrai et ce qui est faux». Depuis l’annonce du congrès, l’UN est sujette à plusieurs critiques et si d’aucuns parlent de conflits internes, Paul-Marie Gondjout appelle les siens à la raison.

«Les faux débats tuent la vie de notre parti parce que certains ont intérêt à le tuer» a-t-il indiqué, dénonçant ainsi un débat ethnique qui mousse au sein du parti. «Moi-même je suis Myènè-Vili. Nous représentons l’ensemble des 9 provinces du Gabon». Selon lui, l’idéal de l’UN depuis sa création avec André Mba Obame, c’est le rassemblement des Gabonais. «J’ai la fierté d’avoir proposé ce nom : Union nationale. En venant vers vous, je prône l’unité et le rassemblement des filles et des fils de notre parti, parce que c’est avec cette unité que nous ferons la force de notre parti», a-t-il renchéri.

 
GR
 

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