Une mini-foire pour vanter le jumelage Libreville/Durban
Depuis le lundi 23 avril dernier en effet, la place de Gabon expo de Libreville est le théâtre d’une mini-foire d’exposition qui met en branle le dialogue de la culture gabonaise avec son homologue sud-africaine. Ceci entrait dans le cadre des activités marquant le jumelage de ces deux villes qui a eu lieu ce jeudi 26 avril.
Pour magnifier ce jumelage qui renforce le dialogue des cultures entre les populations de cette ville sud-africaine et de sa consœur gabonaise, au-delà de l’officiel symbolisé par la présence des deux maires et la signature d’accords, une série de manifestations a permis d’exposer à la face du monde le potentiel faunique, floristiques et culturel appartenant à ces deux peuples. Mais aussi les opportunités d’affaires qui existent entre Libreville et Durban.
Ici les deux municipalités, accompagnées d’une association gabono-sud-africaine ont mis en exergue les objets d’art des deux pays. Du côté du Gabon, les visiteurs, tout au long de cette exposition, ont pu apprécier les masques, les tissus tirés du raphia, des sculptures taillées dans la pierre de Mbigou, des instruments de musique, le mobilier en rotin, entre autres.
Côté sud-africain, l’attention a été vite captée par les tenues traditionnelles et les parures qui rappellent sans cesse celles portées par les acteurs du célèbre film sur la pénétration blanche en Afrique du Sud, « Shaka Zulu ».
Outres cet aspect, le culinaire n’a pas été oublié. D’ailleurs, un maître cuisinier a même été dépêché du pays de Nelson Mandela pour donner plus de ton à cette cérémonie, alors qu’entre temps, les atouts touristiques, les produits de la pharmacopée, les rites et les croyances des deux nations, formées en grande partie de Bantou, enregistraient l’adhésion massive des visiteurs.
Cette rencontre des cultures gabonaise et sud-africaine s’est achevée par les prestations des artistes tradi-modernes locaux, indiens et zoulou, après une vente de collections de stylistes de ces deux pays.
Dans ce contexte, relevons que Libreville et Durban sont deux villes bordées par les océans. Ce sont des cités balnéaires aux similitudes avérées. Cependant, Libreville ne vit pas encore de son tourisme malgré le potentiel qu’elle regorge avec ses plages, ses diverses espèces fauniques et floristiques, ainsi que ses lieux historiques et sa périphérie. Durban quant à elle, tire depuis belle lurette des dividendes de l’activité touristique qui a d’ailleurs fait sa renommée dans le monde.
Au terme de ce jumelage entre ces municipalités, vivement que des synergies se mettent en œuvre de part et d’autre et que les uns apprennent à copier chez les autres ce qui est bien et bénéfique en vue de créer de véritables pôles de développement pour leur pays.
3 Commentaires
Oui, le jumelage est devenu une expression dévoyée employée à toutes les sauces. Il doit d’abord s’apprécier sous son aspect politico-économique c’est-à-dire deux villes qui partagent dans une politique de décentralisation, des intérêts sociaux, politiques et économiques. L’enjeu majeur de cette opération est la quête et la promotion du développement. Alors évoquer des paramètres culinaires,et autres aspects culturels incapable de booster le développement est un débat et une vision erronés de la chose. Chaque peuplade dispose d’un patrimoine culturel et la force de ce patrimoine est son unicité comparé aux autres. N’allons donc plus chercher du côté de la culture l’intérêt d’un jumelage de villes. Agriculture, élevage, pêche, éducation et associations constituent déjà autant de sujet de préoccupation importantes qu’il n’est nul besoin de dérailler sur les aspects de peu d’importance. Jumelage, il faut revisiter cette expression Diantre !!!
Bonjour AGNE,
c’est avec intérêt que j’ai lu votre commentaire et vous avez bien raison, un jumelage ne se limite pas à la promotion culturelle. Mais, peut-être faut-il ajouter qu’un jumelage c’est avant l’amitié entre des peuples (il faut revisiter, par exemple, l’histoire de la construction de l’Europe actuelle… c’est de là qu’est parti cette idée… au centre de laquelle, pour ne plus revivre 14-18 et 39-44, les Européens ont pensé rapprocher les peuples par le biais des communes.
Pour en venir au jumelage de Libreville et Durban, je puis vous assurer qu’après l’ouverture des journées interculturelles, une première séance de travail entre les mairie de Libreville et celle de Durban a eu lieu au Méridien Ré-Ndama le lundi 23 avril. Au cours de celle-ci, les projets suivants ont été présentés par les techniciens de l’Hôtel de ville de Libreville:
– Construction d’un abattoir municipal,
– Construction de passerelles sur la Voie Express,
– Aménagement du Lac Artificielle de Nzeng-Ayong,
– Construction d’une usine à pavés et d’agglos divers,
– Construction d’un Centre Médical à Ozangué,
– Rénovation des monuments historiques,
– etc.
La Mairie de Durban, pour sa part, a répondu en projetant un film présentant son riche tissu industriel. En l’absence des hommes d’affaires Sud-africains, Mme Nomwuzo SHABALALA, Députée-maire de Durban a marqué un vif intérêt pour l’ensemble des projets. Lesquels ont d’ailleurs eu les accords de principe des hommes d’affaires présents à la seconde séance de travail intervenue cette fois le mardi 24 avril dans la Salle des Maires de l’Hôtel de Ville.
Je devrais ajouter qu’une importante séance de travail a réuni les hommes d’affaires des deux villes sous le patronage du Président de la Chambre de Commerce ; là encore, les discussions ont posé les prémisses du renforcement de ce nouveau partenariat Sud Sud auquel nous devons, de plus en plus, tous appeler !
En tant que Membre du Comité de Pilotage de ce jumelage, AGNE, je ne pouvais me permettre de vous laisser sans avoir étanché votre soif d’informations.
Augustin ONDONG MBA
Conseiller Municipal
Conseiller du Secrétaire Général de la Mairie de Libreville
Email : aondong@yahoo.fr / aondong56@gmail.com
it’s verry beautiful