Une journée nationale de l’agriculture pour quelles retombées ?
Le Gabon s’apprête à célébrer l’agriculture du 16 au 20 octobre prochain,une manifestation jumelée avec la journée mondiale de l’Alimentation dont le thème choisi pour cette année est «les coopératives agricoles nourrissent le monde». Cet évènement a pour objectif de renforcer la sensibilisation et la compréhension des approches visant à éliminer la faim.
Élément clé du pilier Gabon Vert dans le projet de société du président Ali Bongo Ondimba, l’agriculture devrait occuper une place importante, voire capitale, dans la politique du gouvernement par ses capacités à augmenter sa contribution dans le PIB du pays et à soulager la population de sa dépendance à l’étranger sur la sécurité alimentaire du Gabon.
Selon le site, gabon-vert.com, «actuellement le secteur agricole emploie environ 95 %* de la population gabonaise, bien qu’il ne contribue qu’à 5 % du PIB. Les cultures vivrières sont les productions principales au Gabon. L’objectif du gouvernement est de porter la contribution de l’agriculture à 20 % du PIB». [ndlr : le chiffre de 95 % de la population gabonaise travaillant dans l’agriculture est très discutable, puisque les dernières estimations de la Banque mondiale parlent de 24,2 %, ce qui paraît plus plausible, plus de la moitié de la population vivant dans les villes]
La place que devrait occuper l’agriculture dans l’économie gabonaise pose le problème de la disposition des sols et l’État gabonais est appelé à conduire des recherches à la maîtrise du régime foncier à partir duquel devrait s’élaborer toute stratégie de développement. Selon le même site du pilier Gabon vert, «le pourcentage de terres agricoles non cultivées est de plus de 20 millions d’hectares, d’où le potentiel pour de nouvelles cultures gabonaises et une répartition équitable», une vision qui ne peut être profitable qu’après une redéfinition par l’État, du statut juridique de la terre en déterminant les modes d’occupation et d’exploitation susceptible de favoriser l’aménagement urbain et le développement rural et agricole.
On peut aussi se demander où est passé le projet des cinq grandes zones agricoles, lancée sur l’ensemble du territoire national le 25 juillet 2010 par l’actuel Premier ministre Raymond Ndong Sima durant son passage au ministère de l’Agriculture ? Sommes-nous tentés de se demander.
«Comment nourrir la population gabonaise à travers les coopératives agricoles ?», la thématique sur laquelle les dirigeants gabonais doivent réfléchir de manière concrète durant ces prochaines journées est au cœur de la réflexion, si véritablement le gouvernement veut permettre à la population de profiter des retombés de la politique du pilier Gabon vert du président Ali Bongo Ondimba qui s’appuie sur un programme agricole de sécurité alimentaire de croissance (Pasac)… A moins que cela ne soit à ajouter à la liste des effets d’annonce proposés aux Gabonais.
Création de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa), organisation des séminaires, ateliers, salons, tables rondes, organisés par les autorités pour trouver des solutions afin de venir à bout des difficultés rencontrées dans ce secteur et assurer l’autosuffisance alimentaire, dynamiser la production nationale et accroître les investissements étrangers, ne semblent, hélas, plus motiver la population qui a faim des produits de son sol mais qui ne voit rien sortir de ces éternels palabres.
Les activités retenues par le gouvernement gabonais dans le cadre des célébrations de ces journées sur le territoire national concerneront, entre autres, en la présentation de la politique gouvernementale des émissions à la radio, à la télévision et une conférence débat ainsi que l’organisation d’un Salon de l’agriculture, peut-être le projet le plus porteur de ces journées.
L’agriculture gabonaise est peu développée. Elle est constituée essentiellement de cultures vivrières destinées à l’auto-consommation (banane plantain, manioc, taro, igname). Malgré l’abondance de terres fertiles et le succès modeste des cultures marchandes, telles que le cacao, le café, le caoutchouc et l’huile de palme, plus de 85 % des besoins alimentaires du Gabon ne sont satisfaits que par le biais d’importations dont le coût atteint chaque année plus de 250 milliards de francs CFA. Handicapé par la faible diversification de son économie, le Gabon a pourtant besoin de développer d’autres ressources pour palier la chute annoncée de sa production pétrolière. Manger est ne fonction vitale et on imagine mal de devoir subir une famine sur une terre aussi fertile quand l’argent viendra à manquer.
11 Commentaires
L’ONG IDRC Africa serra présent au salon de l’agriculture, nous pensons que c’est un très grand rdv. Il y a une base qui existe et c’est sur cette fondation que nous allons construire un Gabon agricole… Bravo à Monsieur le Président, Gouvernement, au Ministère de l’agriculture, à la FAO, aux coopératives, SIAT Gabon, Olam et les autres acteurs de la filière agricole au Gabon pour l’organisation de ce grand RDV du donner et du recevoir.
c’est là tout le paradoxe de notre pays! des sols riches, propices à la culture, mais on ne parvient pas à atteindre l’autosuffisance alimentaire!!!!comble des combles!!
Il est temps de poser les bonnes questions et de se doter des instruments de connaissance des réalités du terrain.
Pour les uns, l’utilisation coutumière des terres agrisoles près des villages est en régression constante, preuve du manque d’appétit des populations pour le travail de la terre et de l’inutilité de modifier les structures foncières.
Pour les autres, le faible intérêt pour le secteur agricole tient surtout au manque d’infrastructures de stockage et de transport. A quoi bon cultiver plus de bananes à Bitam si elles pourissent avant d’arriver à Libreville?
Qui à tort? Qui a raison? Dèja que je ne sais ni lire, ni écrire, comptez pas sur moi pour arbitrer ! Mais il est grand temps de s’en occuper, parce qu’au rythme ou vont les choses, la révolution verte sera tellement mure en Afrique, et les coûts d’investissements tellement élevés au Gabon qu’il sera trop tard.
Mettons nous au travail c’est tout… On connait l’état des lieux, les faiblesses, les opportunités, les menaces et les points fort… Nous ne partons pas de zéro car il y a un mouvement qui existe…alors retrouvons nous du 16 au 20 octobre pour mettre en place notre révolution agricole gabonaise…
C’est bien beau de féliciter un président, un gouvernement dont les membres n’éprouvent aucun respect pour les produits locaux pour la seule et bonne raison que tout ce qu’ils consomment est importé. Ils font leurs courses chez carrefour ou au champ et ne prennent pas le temps de se demander comment les français, les américains et maintenant les chinois sont devenus de très grandes puissances: en développant leur agriculture.
j’aimerais savoir mr omva ovono hervé, de quel mouvement vous parler en disant que nous ne partons pas de zero il y a un mouvement qui existe. car je ne vois pas en quoi la journée du 16 au 20 va etre decisive pour la relance de l’agriculture vivriere au gabon, car c’est bien celle là qu’il faut bouster serieusement pour nourrir les population
Mr Omva Ovono Hervé je viens juste de voir à quoi correspond l’ong IDRC africa et je comprends mieux pourquoi vous dites que IDRC Africa sera là du 16 au 20 et ca sera un grand rendez vous.
soit mais j’aurais aimé voir sur le portail de IDRC africa les differentes actions menées sur le terrain en matiende de developpement et de promotion agricole durable, car là on parle de l’agriculture au gabon. peut être que je n’ai pas tout vu.
mais je serais heureux de savoir d’avantage sur votre action dans ce domaine en particulier, mais malheureusement, pour des raison professionnelles je ne serais pas là du 16 au 20.
mais si ca vous dit faites moi un mail à : fmabridi@yahoo.com et nous échanger sur la question.
juste une seule proposition pour l’ONG IDRC Africa qui pour ma part être peut être mieux outilée pour proposer et influencer certaines decedeurs du minister de l’agriculture. voila ce que je vous demande il existe une loi : la loi portant code des investissements agricoles en république gabonaise. elle a été promulgé le 4 decembre 2008 par le preseident Omar bongo. depuis cette date il semble que les textes d’applications sont tres difficiles à ecrire alors que je sais que dans le processus de création et application d’une loi, les texte d’applications sont la chose la plus facile à faire.
alors si IDRC Africa reussi à faire en sorte que l’on reparle de cette loi et de ses texte d’application vous allez voir que cette loi resous 50% des problemes qui bloque notre agriculture gabonaise car il ya tout dans ce document qui est tres bien fait.
mais sachez que ce document gene beaucoup de personne qui s’enrichissent du fait que l’agriculture ne decolle pas au gabon, alors bon courage.
On peut produire au Gabon, planter et récolter tout ce qu’on veut, même du safran, seulement comme l’a noté ni lire ni écrire, à quoi cela servirait de faire des grandes plantations de bananes ou de manioc si le stockage, la transformation , le transport et la conservation de ces produits est impossible??????? Que faut-il au gouvernement pour sensibiliser la population rurale sur l’importance de constituer des coopératives agricoles tout en accompagnant ses sensibilisation de petites structures de transformation et de conservation d’aliment locaux? Les journées internationale de tel ou telle chose ne serviront qu’à divertir une fois de plus les gens .
C’est à mon avis une occasion à saisir par les agriculteurs pour poser les véritables problèmes de l’alimentation au Gabon. Pour moi parler éternellement du foncier comme un frein; c’est pas vrai faisons d’abords avec les terres traditionnelles de nos parents; chacun de nous est bien né quelque part ou son pere et sa mere avaient des champs. Du coté des pouvoirs publics arretons avec les effets d’annonce et soyons concrets A. MATSEMBA
je saietterai con commence depuis le primaire pour con puis donné l’amour de la terre au enfants et quilles puisse grand-ires avec se t amour et qu il est à notre devoir nous a tan que parents de montré l’amour de la terre a nos enfants pour que demain le GABON puisse avoir le taus suffisance alimentaire je voudrais aussi dire au gouvernement de la république de prendre des mesure d’accompagnement sure tous ses jeunes qui sont dans la rus de trouvé un mécanisme pour leur faire aimé la terre pacque la terre ne man pas