Depuis quelques heures, ce lundi 3 janvier, un Gabonais tétraplégique âgé d’une quarantaine d’années a entrepris un sit-in dans le hall du ministère des Affaires sociales. Yann, qui menace de lancer une grève de la faim, réclame l’intervention de Prisca Nlend-Koho pour l’obtention d’un gîte, parce qu’assurant être sans domicile fixe depuis quelque temps. Contacté, le cabinet de la ministre assure pour sa part avoir déjà apporté de l’aide à ce compatriote qui se serait mal comporté au Samu social.

En sit-in depuis plusieurs heures au ministère des Affaires sociales, Yann menace d’entrer en grève de la faim pour appeler l’attention de Prisca Nlend-Koho. © Montage/Gabonreview

 

Au moment de la publication de cet article, Yann, Gabonais, tétraplégique d’une quarantaine d’années, poursuit ce lundi son sit-in dans le hall du bâtiment abritant les services du ministère des Affaires sociales. Il souhaite appeler l’attention de la ministre sur la situation qu’il traverse depuis septembre et qu’il assure avoir largement été relayée sur les réseaux sociaux. Seulement, regrette-t-il, «trois mois après, je n’ai toujours pas eu gain de cause. Ni un appel ni quoique ce soit».

«Aujourd’hui, j’ai pris la résolution de venir au ministère des Affaires sociales avec mon trolley , et si possible, commencer une grève de la faim tant qu’une solution ne sera pas trouvée à ma situation. J’ai 5 mois d’arriérés de loyer, je mange en tirant le diable par la queue. Je ne peux pas continuer comme ça», explique-t-il dans une première vidéo postée dans la journée par l’activiste et membre de la société civile Bernard Christian Rekoula.

Yann aurait déjà reçu l’aide du gouvernement

Quelques heures après, le même activiste rejoint pour la cause par Stéphane Zeng, un autre activiste vivant en Europe, laisse entendre dans un direct sur Facebook que Yann aurait été «pris à partie au ministère des Affaires sociales». Contacté, le cabinet de Prisca Nlend-Koho assure qu’il n’en est rien.

Interrogé sur le silence supposé de la ministre sur la situation du compatriote, ses collaborateurs affirment que Yann a déjà bénéficié de l’aide et du soutien du gouvernement par l’entremise du ministère des Affaires sociales. «Nous l’avons pris en charge l’année dernière, et jusqu’à présent le Samu social s’occupe de lui, d’autant que le ministère des Affaires sociales a ouvert un dossier sur son cas. De ce que nous savons de lui, c’est qu’il vit avec sa mère et son oncle où le Samu social l’a d’ailleurs raccompagné après l’avoir ausculté. Mieux, avant de prétendre être SDF à Libreville, M. Yann a vécu quelque temps chez sa sœur à Port-Gentil. Nous nous interrogeons toujours sur la raison de son arrivée à Libreville», se défend une proche collaboratrice de Prisca Nlend-Koho.

Au Affaires sociales, on estime que «le cas de Yann est utilisé par les activistes pour diffuser des contrevérités dans le seul but de ternir l’image du pays, de son gouvernement et de la personnalité qui traduit en actes la politique sociale du président de la République».

 

 
GR
 

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