Un bulletin unique pour la présidentielle 2025 : Hermann Immongault reconnaît une «erreur matérielle»
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Apparue dans le communiqué du dernier Conseil des ministres, l’adoption d’un bulletin de vote unique sur lequel figureraient tous les candidats à la présidentielle d’avril prochain aurait été une simple méprise vite rectifiée après l’observation d’une «incompatibilité technique», selon le ministre de l’Intérieur qui assure que chacun des prétendants aura un bulletin distinct.
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Si l’idée du bulletin unique avait été adoptée, le compartiment «poubelle» de l’enveloppe accolée aurait été vide. Ce qui invaliderait automatiquement le vote. © D.R.
Une mauvaise idée vite rattrapée ? Au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, on refuse de le reconnaître. On évoque au contraire une mauvaise interprétation du texte entériné lors du Conseil des ministres du 13 février dernier. D’où la publication au Journal officiel, mardi 18 février, du décret 0109/PR/MIS du 14 février 2025 fixant les modalités du bulletin de vote pour l’élection du président de la République. En clair : lors du scrutin du 12 avril prochain, il sera imprimé «un bulletin de vote distinct par candidat», celui comportant les signes distinctifs des candidats indépendants et ceux représentant des partis ou groupements de partis politiques légalement reconnus.
Exit donc l’idée d’adoption d’un bulletin unique comme le laissait entendre le communiqué du dernier Conseil des ministres. Selon Hermann Immongault, il s’est agi ni plus ni moins que d’une «erreur matérielle» vite corrigée. D’autant que le Code électoral contraint à l’utilisation d’une enveloppe accolée avec deux compartiments, dont un, de couleur noire , destiné à recevoir les bulletins ne faisant pas partie du choix de l’électeur. Or, si l’idée du bulletin unique avait été confirmée, ce compartiment («poubelle») aurait été vide. Ce qui invaliderait automatiquement le vote.
Une «incompatibilité technique» vue après coup
«Il ne s’agit nullement d’un rétropédalage ou d’un changement de cap, mais bien d’une correction d’erreur matérielle comme il peut y en avoir partout ailleurs», s’est défendu le ministre de l’Intérieur auprès de nos confrères du quotidien L’union. Il n’empêche, cette «incompatibilité technique» aurait dû être connue avant l’adoption du texte querellé en Conseil des ministres.
Face à la confusion créée, Hermann Immongault réagit : «le gouvernement a pris ses responsabilités en adoptant un décret qui réaffirme l’utilisation de bulletins de vote distincts. Ce choix garantit la conformité avec le cadre légal existant, tout en assurant la clarté du scrutin pour les électeurs et acteurs.»
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4 Commentaires
Amateurisme et incompétence… Le gouvernement s’est de nouveau réuni quand pour corriger son « erreur matérielle » ? C’est comme ça que certains Gabonais veulent donner un mandat à Oligui ? Franchement…
Vive la fraude électorale.
« Selon Hermann Immongault, il s’est agi ni plus ni moins que d’une «erreur matérielle» vite corrigée. »
Les machines à imprimer ne produisent pas ce type d’erreur.
Des erreurs matérielles tous le temps? Ca été le cas pour la constitution. Comme il en existe ailleurs? Ça se voit clairement que vous ne prenez pas ce que vous faites au sérieux et le confiez à des amateurs. Il y a des responsabilités pour lesquelles certaines qualités sont primordiales. Il se trouve que les personnes qui rédigent vos documents depuis le début de cette transition, n’aient pas le souci du détail et n’aiment pas lire.
Si vous ne pouvez pas les remplacer, prenez au moins des gens dont ce genre de travail est une passion, qui aime lire avec détail pour au moins vérifier que tout est correct. Chez les autres de tels documents passent par plusieurs niveau et types de vérifications. S’il vous plais embaucher des vérificateurs non seulement compétents mais passionnés par ce qu’ils font pour s’assurer que vos documents sont corrects en terme de factualité, de qualité d’écriture, de légalité, etc. Allez voir comment la chaine de vérification est organisée chez les autres pour éviter ce genre d’erreurs aussi souvent. A cette allure, le coup de précipitation que vous donne à la transition n’augure rien de bon. On s’attend à une multiplication de couacs.