UFC : la mayonnaise ne prend pas
Après l’exclusion, le 31 octobre 2012, de Me Louis Gaston Mayila de l’Union des forces du changement (UFC, coalition des partis politique de l’opposition gabonaise), on a désormais le sentiment que ce groupe se dirige inéluctablement vers une scission à l’issue de laquelle on risque d’avoir d’un côté le groupe des radicaux mené par l’Union nationale, et de l’autre les légalistes, essentiellement issus de l ACR.
Les discours à rebours, tenus ici et là par le président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR), Louis Gaston Mayila, ont fini par agacer ses compères du l’UFC qui, après l’avoir mis en garde, l’ont radié de leur mouvement. Mais la politique étant ce qu’elle est, le natif de Yombi dans la Ngounié a ses partisans, des membres de l’UFC qui le soutiennent et qui font bloc à ses côtés.
L’Alliance pour le changement et la restauration (ACR) a rejeté cette exclusion dans une déclaration rendue publique le 1er novembre dernier. Richard Moulomba Mombo, le président de l’Alliance pour la renaissance nationale (Arena), protestant également contre la sanction infligée à Me Mayila, a décidé de se mettre à l’écart de l’UFC, surtout si les réunions continuent de se tenir au siège du Centre pour la démocratie et la justice (CDJ) où Me Mayila a failli se faire molester par les militants en furie contre ses déclarations sur l’Union nationale (UN). L’intéressé accuse d’ailleurs l’UN d’avoir commandité cette sortie de militants.
En se mettant à l’écart, le président de l’Arena relève que «le mis en cause n’a jamais été entendu, ni par ses pairs, ni même par le tribunal illégal crée pour la circonstance». Pour lui, le comportement de «ceux» qui ont exclu Louis Gaston Mayila s’apparente à une «tentative de confiscation de l’UFC par tous les moyens, y compris la violence physique», pointant implicitement du doigt les dirigeants de l’UN.
Dès lors, en niant toutes compétences à ceux qui ont exclu Me Mayila, l’Arena condamne les «postures hégémoniques de certains leaders de l’opposition, allergiques à la contradiction et enclins à la caporalisation des autres formations politiques». En outre, cette formation relève que les pratiques de ces autres membres de l’opposition sont en «total déphasage avec le discours officiel de l’opposition. Elles démontrent, au besoin, la fine épaisseur de la ligne de démarcation entre les différents positionnements politiques de certains et la nature intime de ces derniers».
Ce discours annonce assez clairement la scission imminente de l’UFC et particulièrement la naissance des tendances au sein de ce mouvement pourtant annoncé unitaire à cor et à cri, ce qui avait suscité beaucoup d’espoir au sein de l’opposition. «On la pensait désormais capable de s’unir pour défendre un cause» déclarait, déçu, un jeune militant adhérant aux credo de l’UFC mais affilié à aucun mouvement en particulier.
A ce propos, Louis Gaston Mayila s’est une nouvelle fois expliqué dans les colonnes de Gaboneco.com à travers lesquels, il a répondu à la question concernant la paternité de l’UFC. «L’UFC, c’est M. Moulomba, c’est M. Akouré Davin, c’est M. Mendou et M. Mayila, d’abord. C’est nous qui avons eu l’idée ensemble, de dire qu’il faut réunir l’opposition. Et nous avons travaillé pour organiser les assises de Mouila que j’ai d’ailleurs présidées. Une fois l’UFC mise en place, j’ai tenu à dire à Mouila, que je suis d’une opposition qui respecte les lois et les institutions de la République. Voici ma différence avec les autres qui pensent qu’être opposant, c’est insulter, c’est frapper, c’est désobéir à la loi. Je le dis une fois de plus, je n’ai pas été formé comme ça», a déclaré le président de l’UPNR dans cette interview.
Du coup, on apprend dans cet entretien accordé à notre confrère qu’un bureau de l’UFC a été créé par Me Mayila et ses partisans. «Aujourd’hui, a-t-il dit, nous avons créé le tout premier bureau de l’UFC avec M. Mendou comme président, M. Moulomba comme vice-président et porte-parole, M. Ze Memini comme coordonnateur général, M. Moukaga comme trésorier général», a-t-il dit avant de poursuivre : «Quant à ceux qui voulaient m’exclure, c’est moi qui les exclus aujourd’hui, parce qu’on a jamais vu quelqu’un qui est dans sa voiture, qui prend quelqu’un en stop, s’entendre dire par l’auto-stoppeur: “Monsieur, descendez de la voiture, c’est maintenant moi le propriétaire.” (…) Maintenant si ces messieurs veulent faire une organisation commune, qu’ils la fassent entre eux, mais ils n’hériteront pas de l’UFC».
L’ancien président du Conseil économique et social a également annoncé avoir déposé toute la documentation concernant la création de ce bureau au Ministère de l’Intérieur.
Lui et les siens se veulent, comme on peut le constater, des légalistes, aspirant à parvenir au pouvoir et à atteindre leurs objectifs dans le respect des lois et des institutions. De l’autre côté, les anciens dirigeants de l’Union nationale et des partis qui leurs emboîtent le pas, Messieurs Myboto, Ogoulinguendé, Maganga Moussvou etc., sont désormais perçus comme les radicaux, la tendance «dure» de l’opposition, prête à renverser les institutions, ou du moins à les reconsidérer à la faveur d’une conférence nationale souveraine, estimant que la légitimité dont ils se réclament prime sur la légalité.
Visiblement, les hostilités ne font que commencer.
0 Commentaires
L’UFC est une colaitionla c’est-à-dire une entente circonstancielle en vue de mener une action de défense d’un
intérêt commun ou de s’opposer à un adversaire commun. Cette colaition se veut temporel et formel. Autrement dit, elle a un but précis et est censé disparaître une fois le but atteint en même temps que ses membres sont identifés et paient des cotisations. Que vient donc faire la question des statuts ici ? L’UFC n’est pas un parti politique qui doit naître d’une fusion. Il ne faut rien confondre, cher Mayila…. Au-delà, cette trop grande connivence entre l’homme de Yombi (Mayila) et le duc de Mandji (Ndongou) laisse planer de sérieux doutes sur les fondements d’une telle entente…..
Autrement dit, pas besoin de signer une chartre et pas besoin d’organiser des rassablements au nom de cette organisation§ Alors sur quelle bas exclure un membre fondateur?
L’ufc, pour mener des actions doit exister juridiquement, en dehors, il s’agit d’un Machin hors la loi; Arrêtez de nous fatiguer avec vos histoires, on veut vivre en paix!
@Komibilmenu. Cest quoi une charte ? POuvez-vous faire la différence ehtree charte et règlement intérieur ou statuts ? Une charte requiert une adhésion volontaire et quand on n’est plus d’accord on est libre de s’en aller. Dans la charte de l’UFC, la Conférence nationale souveraine et la réhabilitauion de l’Un figurent en bonne place. Si Mayila n’est plus d’acord qu’il s’en aille. En fait, je n’aurais jamais dû répondre car, je trouve que l’on perd du temps sur ce forum à répondre à tous ceux qui y écrivent sans savoir de quoi ils parlent….
@Komilmeni. Montrez-moi les statuts de la nouvelle majorité pour l’émergence. Taisez-vous au lieu de diure n’importe quoi….
@Boukoubi Maixent, je vois que vous avez ingurgité l’esprit des salafistes de l’ex UN, avec une dose d’intolérance. Ici, on discute et on n’échange dans la tolérance, si vous n’êtes pas d’accord…!!
Pour vous répondre la charte pour la majorité Républicaine existe avec ses statuts et son règlement intérieur. La charte, vous l’avez dit est une « entente temporel entre différentes organisations dans le but d’atteindre un objectif donné », les statuts déterminent la personnalité juridique d’une organisation (ONG, Parti politique, GIE…), et le règlement intérieur régit le fonctionnement de ladite organisation. Ici, on parle de charte parce qu’il y a plusieurs organisation, en l’occurrence les partis politiques qui décident de se mettre ensemble. Donc la charte, les statuts et le règlement intérieur ont chacun un rôle à jouer comme de connaître l’organisation du mouvement, les responsables et les différentes instances de gestion. Tout ceci pour concourir à avoir « un statut juridique » susceptible d’être reconnue par l’autorité (Ministère de l’intérieur) et mené des activités légales. Sans quoi, on existe pas, on est un mouvement clandestins et illégale donc susceptibles de subir les foudres d’un Etat de droit.
MAYILA au lieu de trop parlé organiser d’abord un meeting avec les bas moulonba on verra si vous êtes fort dans ce pays.
Vous êtes tombés dans le piège de l’union nationale, qui se renforce de plus en plus qui mobilise qui gagne du terrain.
En effet, qu’ils organisent un meeting pour que soit testée leur popularité. Moulomba peut-il seulement organiser une causerie à Kinguélé et y avoir 50 personnes sans les payer? La réponse est égale au nombre de fois que Mayila s’est fait élire à Fougamou malgré ses nombreuses candidatures: Zéro.
On peut l’aimer ou ne pas l’aimer; on peut être d’accord ou non avec ce qu’il dit; on peut le critiquer comme on veut; il demeure que la seule personne depuis 3 ans qui est capable de secouer le régime mafieux des Bongo-Pdg est: André Mba Obame. Refuser de reconnaître une telle évidence et ce fait relève de la mauvaise foi et de l’hypocrisie, pour ne pas dire de la bêtise (humaine).
Par ricochet, il n’est point besoin d’être membre de l’Union Nationale pour dire que c’est le seul parti de l’opposition, depuis un bout de temps, qui peut réellement faire tomber ce même régime ignoble des Bongo-Pdg. L’UN est le seul parti capable de mobiliser les Gabonais de toute allégeance idéologique et de toute ethnie pour en finir avec le régime des délinquants en cravate des Bongo-Pdg. Là aussi, nier cette évidence et ce fait rejoint ce que je dis plus haut concernant André Mba Obame. Bien sûr, il y a d’autres partis de l’opposition qui jouent un rôle importa
nt dans le soutien de l’UN, notamment au sein de sa coalition. Il faut que ces partis répondent toujours présents et appuient le mouvement.
J’invite donc tous les Gabonais à se réveiller et à appuyer l’appel à la résistance de l’UN. Et, rappelons nous, moins de 1% de la population égyptienne a réussi à renverser le régime Moubarak, pour un pays de 80 millions d’hbts! Ce n’est pas le nombre, mais bien la détermination dans la mobilisation qui sont les fondements d’une révolution; d’un changement réel dans le contexte qui concerne au Gabon. Un certain réveil d’une frange des forces de l’ordre (encore trop de type force du désordre des Bongo) doit aussi enfin se rallier au peuple. Mais un peuple déterminé fera reculer n’importe force de l’ordre des Bongo-Pdg.
Le régime mafieux des Bongo-Pdg doit tomber. La mobilisation qui commence demain doit être soutenue et franche. On ne peut plus se permettre des rencontres pour faire juste des discours. La responsabilité de changer le régime dictatorial Bongo-Pdg est lourde. Il faut néanmoins l’embrasser avec détermination.
Bon courage et respect à tous ceux qui se battent sur le terrain pour un Gabon meilleur pour tous! CLG .
DU GRANG N’IMPORTE QUOI!
Soyez un tout petit peu logique. Que represente sociologiquement Mayila et Moulomba? Meme si l’on iclus l’ACR, quel est aujourd’hui le poids de cette corporation politique?
De l’autre coté que represente l’UN? Le debat est vite tranché
Qu’est ce que tu qualifies de «representation sociologique» ou tu veux plutot parler de representation ethnique ? C’est ce genre d’allusions tendancieuses qui bloque le debat politique au Gabon. Les choses pourraient peut etre changer quand vous aurez mieux assimile la notion de GABONAIS !!!
Quant a l’ambassadeur de kingston, il ne s’agit de considerer tes evidences pour des realites absolues, tu pourrais peut etre t’amuses a expliquer aux lecteurs ce qu’il gagneraient a changer Ali par Andre…. Ne va surtout leur dire qu’ils auraient avantage a substituer le palu au sida !!!
@Seydou Kan. Vous divaguez. Qu’entendez-vous par « représentation ethnique ». Toujours lâ même logorrhée, les mêmes propos irréflechis dignes de conversations de bistrots….Que vous le vouliez ou non Ali se nomme Bongo et n’est là où il est que du fait de ce nom. ça porte un nom : monarchie. Or, jusqu’à preuve du contraire le Gabon est une rtépublique. Si vous etes fiers d’être en monarchie alors, je vous recommande d’aller vivre en Arabie Saoudite, comme ça vous serez sûr de vois les membres de la même famille se succéder au pouvoir… Vous faites pitié…
@ Saydou Kahn,
Représentativité sociologique et représentativité ethnique sont deux notions bien différentes. La représentativité sociologique, c’est ce que l’on représente dans la société. En d’autres termes, pour une formation politique, c’est sont poids en nombre de citoyens qui y adhèrent soit en tant que militants, soit en tant que sympathisants.
Quant à la représentativité ethnique, elle renvoi à l’appartenance ethnique des personnes qui soutiennent la formation politique comme militant ou comme sympathisants.
Vous devriez consulter le dictionnaire avant de traiter de « tribaliste » tous ceux qui ne sont pas du même avis que vous. cet argument facile que sert le PDG et le Régime Bongo aux Gabonais est un peu facile.
le propos de @ Mouketou Koumba Jean était très clair et très simple. Combien de personnes dans la société sont militants ou sympathisants des Partis politiques de Mayila et Moulomba, donc de l’UPNR et l’ARENA. Et combien de personnes sont militants ou sympathisants de l’Union Nationale. Il semble qu’en terme de volume, donc de nombre, donc de représentativité sociologique, le débat est vite tranché et c’est parce que vous en avez conscience que vous voulez divertir les gens en allant cherhé des arguments sur le tribalisme qui ne figurent nul part dans le propos.
Tout monde sait qu’aujourd’hui un Meeting de l’ACR ne pourrait remplir une salle de 500 places assises, alors que pour les Meetings de l’Union Nationale, 500 est le nombre minimum de gendarme et policiers qu’il faut pour « encadrer » la manifestation. Même le PDG, avec ses bus et ses Per diem, ne mobilise pas autant de citoyens.
… Cessons de prendre nos compatriotes pour plus idiots qu’ils ne sont … On se connait!
SAYDOU
Tu fais de la langue bois on parle pas de debat etnique pour ton info le PDG continue a faire du 100% dans le haut ogooue on appel ça quoi? TU as la reponse
Oh, quels débats passionnés ! (sinon passionants) Mes bien chers amis, la fracture était inévitable. Quels que soient les arrières pensées que l’on accorde aux uns et aux autres, il faut constater que les germes de rupture étaient présents dès le départ entre ceux qui considèrent le Gabon comme une dictature à renverser et ceux qui affichent croire que le système fonctionne et qu’une alternance est possible dans lec adre d’un Etat de droit.
Pour ceux qui n’auraient jamais voyagé, je les invite à aller voir du coté des vraies dictatures la différence, palpable, avec la monarchie héréditaire débonnaire du Gondwanna, pardon du Gabon.
Que les dysfonctionnements abondent et qu’ils faille y pallier est une évidence. Mais qui connait un pays parfait? Les suédois, les norvégiens, ont une opposition, parfois virulente. De là à considérer le Gabon comme un état totalitaire, laissez moi rire.
Tant que certains s’obstineront à nier l’évidence qu’un débat politique est possible et souhaitable avec le régime, quitte à ce qu’il prenne les formes les plus extrêmes autorisées par la loi, comme la manifestation de Rio, ils porteront l’entière responsabilité de son maintien au pouvoir.