Tropicale Amissa Bongo : Les cyclistes gabonais toujours à la peine

De retour sur l’asphalte des routes gabonaises depuis le 23 janvier, la Tropicale Amissa Bongo se poursuit tant bien que mal pour les cyclistes gabonais qui n’arrivent toujours pas à s’imposer. Ces derniers dénoncent, comme lors des années précédentes, de mauvaises conditions d’encadrement et un manque de matériel. Deux d’entre eux ont déjà quitté la compétition tandis que le meilleur Gabonais a occupé les 74e et 71e places à l’issue des deux premières étapes.

Entre manque de préparation et problème de matériel, les cyclistes gabonais ont du mal à s’imposer. © TAB

Comme il y a 3 ans lors de la 15e édition de la Tropicale Amissa Bongo, alors que les roues des vélos s’apprêtaient à tourner sur le bitume des routes gabonaises pour cette compétition qui ouvre la saison cycliste internationale, l’opinion s’est demandé si les cyclistes gabonais accrocheront au moins une victoire d’étape. Au bout des deux premières journées, l’optimisme ne semble pas au rendez-vous. Les cyclistes gabonais n’arrivent pas à suivre le rythme imposé par les autres sélections. Lors de la 1e étape le 23 janvier, le premier Gabonais s’est aligné à la 74e place au classement général. Lors de la 2e étape, le même qui s’est positionné durant ces deux premières journées comme le meilleur Gabonais a occupé le 71e rang.

Pour l’instant, pas assez pour entretenir le rêve des amoureux de la « Petite reine » qui supportent les cyclistes gabonais. S’ils les invitent à mieux «mouiller le maillot», les cyclistes eux-mêmes semblent les préparer à ne s’attendre à aucun exploit au bout de cette compétition qui s’achève le 29 janvier. «En ce moment, l’objectif est de terminer la course dans les temps», a déclaré Glenn Morvan Moulengui, pour l’heure meilleur cycliste gabonais. Si lui et ses coéquipiers étaient en Espagne pour préparer la compétition, il dénonce une  mauvaise préparation ainsi qu’un manque de matériel.

Rien dans les jambes, vélos en piteux états, vieilles chaussures… 

«On donne tout ce qu’on peut donner. Sans vous mentir, on n’a rien dans les jambes et pour clôturer le tout, les vélos en piteux états», a-t-il fait savoir. «Là, c’est juste le moral qui travaille», a-t-il ajouté, assurant que sa participation et celle des autres n’est finalement motivée que par l’envie de bien représenter le pays, sans doute, quitte à faire de la figuration au regard des mauvaises conditions d’encadrement. «Vous voyez qu’au bout de 40 km de l’arrivée, les équipes pros et équipes africaines prennent du gel pour se remonter. Nous, on n’en a pas», a-t-il déploré. «Les pros quand ils chutent ils prennent des barres énergétiques et ça remonte un peu», a-t-il poursuivi, laissant entendre que ce n’est pas le cas pour les cyclistes gabonais.

Si le premier jour, il s’est plaint de la crevaison de son vélo à l’avant-dernier tour, lui et ses coéquipiers semblent avoir peu de chance de briller. Sans compétition depuis 2 ans et aucune participation à des compétitions continentales la saison écoulée, difficile pour eux d’entretenir le rêve. À 6 à la ligne de départ lors de la première étape, ils sont désormais 4 cyclistes à défendre les couleurs du Gabon sur le reste du parcours. Les deux autres ont dû abandonner l’un faisant face à une panne mécanique et l’autre, victime d’une chute. «La vérité, c’est que j’ai eu un problème avec le matériel qui n’était pas bon. J’avais de vieilles chaussures qui m’ont lâché», a déclaré Right Rano Lekibi, le cycliste victime de la chute.