Thomas Voeckler a remporté hier au sprint légèrement détaché, la 3e étape de la Tropicale Amissa Bongo à Akiéni. Le champion français avait déjà annoncé qu’il n’était pas venu au Gabon pour faire de la figuration et il a tenu parole. Hier après-midi sous une forte chaleur orageuse, il a piégé le peloton dans les derniers mètres de l’étape en portant une attaque sèche et fulgurante dont il a le secret.

Franceville Akieni 3e étape Cyclisme UCI

«C’est une belle victoire qui me tenait à cœur, a-t-il déclaré à l’arrivée devant les dizaines de journalistes qui l’entouraient. Je ne voulais pas repartir du Gabon sans en gagner au moins une. C’est une course qui me plait et où je me sens bien, je devais bien ça au public au Gabonais.» Le Français qui avait perdu du temps lors de la première étape à cause d’une chute, n’a pas modifié le classement général toujours dominé par l’Érythréen du Team MTN-Qhubeka, Meron Russom.

Cette 3e étape qui se courait sur 89,4 km entre Franceville et Akiéni était  un peu comme celle de la veille (Lambaréné-Ndjolé) dotée de nombreuses descentes et montées. Ainsi que l’indiquait l’organisation, l’une de ses plus grandes difficultés se situait au départ. Passé ce premier obstacle, les «routiers sprinters» se devaient d’être particulièrement vigilants. Et la journée, qui comportait une poignée d’échappées assez vite rattrapées par le peloton s’est terminée, comme souvent à Akieni par une belle empoignade entre les hommes les plus «rapides» de cette édition 2012.

A l’approche de l’arrivée Thomas Voeckler s’est détaché du peloton et a fin par passer la ligne sans grand effort visible devant un peloton réglé par Yohan Gene, vainqueur de la première étape. Le champion français qui avait perdu du temps lors de la première étape à cause d’une chute, n’a pas modifié le classement général toujours dominé par l’Érythréen du Team MTN-Qhubeka, Meron Russom.

La 4e étape de demain entre Mounana et Bongoville est annoncée accidentée et elle sera propice certainement aux attaques.

Thomas Voeckler

Depuis ses performances à récidive au Tour de France, Thomas Voeckler était l’homme le plus attendu de cette édition de la Tropicale Amissa Bongo où il aura un peu chômé quant à une victoire d’étape durant les deux premiers jours. Il a réglé ses comptes le jeudi 26 avril à l’issue de la 3e étape, disputée sur 89,4 Km entre Franceville et Akieni (ouest du Gabon).

Interrogé au terme de sa victoire qui n’a cependant pas abouti au port du maillot jaune, il a laissé entendre, la victoire modeste : «On prend toujours le départ pour gagner maintenant il faut savoir rester à notre place, quand on voit les structures et les moyens dont on dispose, qu’on est salariés à plein temps pour aller s’entraîner et faire des courses, même si il y en a d’autres dans le peloton pour qui c’est le cas : il y en a beaucoup d’équipes qui ont pas notre matériel, notre structure, qui ont pas la chance que nous avons. A la fois il ne fait pas bouder son plaisir, et c’est une compétition. C’est la victoire qui compte, puis d’un autre côté mais aussi avoir beaucoup d’humilité et pas sauter au plafond non plus parce que il y a sans doute beaucoup de coureurs qui ont plus de mérite que nous même si on a un gagné deux étapes.»

Et d’ajouter : «les équipes qui ont bien progressé c’est l’Erythrée, le Gabon, l’Ethiopie. Sincèrement, ce sont des équipes qui ont bien progressé ces dernières années et qui courent de manière cohérente. C’est pas l’image qu’on a en Europe, on a l’image du cyclisme africain «on attaque on fait n’importe quoi», c’est pas ça, quand on est dans le peloton de l’Amissa Bongo, les tactiques sont structurées.»

Professionnel depuis 2001, Thomas Voeckler (né le 22 juin 1979 à Schiltigheim) est membre de l’équipe Europcar. Il a notamment été champion de France sur route en 2004 et 2010, et vainqueur du Grand Prix de Plouay 2007, du Grand Prix Cycliste de Québec, de deux étapes du Tour de France en 2009 et en 2010. Il s’est rendu populaire lors du Tour de France 2004 en portant le maillot jaune pendant dix jours. Il réédite cet exploit lors du Tour de France 2011 qu’il finit à la 4e place du classement général. Il est considéré comme l’un des meilleurs coureurs français depuis les années 2000

 
GR
 

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