Tropicale Amissa Bongo : Carnet de route de l’étape Bongoville-Moanda
Lieu de brassage et de rencontres inédites, la Tropicale Amissa Bongo offre toujours des surprises avec les quelques centaines de personnes de nationalités différentes composant sa caravane. Alain-Claude Bilie-By-Nze sur la tombe d’Albertine Amissa Bongo, Niccolo Bonifazio, Thomas Voeckler, l’équipe nationale de l’Île Maurice et Éléonore Matydji, ont notamment retenu l’attention de Gabonreview, sur la 1ère étape de l’édition 2019 (Bongoville-Moanda).
L’hommage de Pierre-Claver Maganga Moussavou et Alain-Claude Bilie-By-Nze à Albertine Amissa Bongo, le 21 janvier 2019 à Bongoville. © Gabonreview© Gabonreview
Une gerbe de fleurs pour Amissa Bongo
En compagnie du vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga Moussavou, de personnalités de la Tropicale Amissa Bongo et d’autorités de la localité, le ministre des Sports, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe d’Albertine Amissa Bongo, le 21 janvier un peu avant le départ de la première étape, Bongoville-Moanda.
Défunte sœur du président Ali Bongo, Albertine Amissa est la marraine de la course cycliste éponynme. Une fondation lui est dédiée dont les domaines d’action vont du médical au sportif, en passant par l’humanitaire, l’éducatif et le culturel. De son vivant, elle encourageait les jeunes à se former et à être performant. Elle a notamment intercédé pour l’octroi de bourses d’études à nombreux d’entre eux. Selon Thomas Franck Eya’a, ancien président de la Fédération gabonaise de cyclisme, elle aimait le cyclisme, contribuant de diverses manières à la dynamisation de cette fédération.
© GabonreviewL’homme du jour : Niccolo Bonifazio
«Nous n’allons pas rouler pour lui… Dans un sprint, dans une échappée, Niccolo peut se débrouiller tout seul», indiquait Jean-René Bernaudeau en août dernier. Le coach de Direct Énergie commentait alors le recrutement de Niccolo Bonifazio. C’est exactement ce qu’a fait, à Moanda, ce lundi, le sprinteur italien de la formation vendéenne. En effet, le vainqueur de la 1ère étape de la Tropicale Amissa Bongo 2019, il n’a vraiment pas été préparé par son équipe pour le sprint final. Dans l’arrivée groupée de Moanda, il a raflé la mise, surprenant bien de pronostiqueurs qui misaient sur l’un ou l’autre de ses rivaux, le Français Lorenzo Manzin (Vital Concept-B&B Hotels) et l’Allemand André Greipel (Arkéa-Samsic), grand favori de cette édition.
Il a décroché ainsi le maillot du leader avec un chrono de 2h43’23 » et le maillot du classement aux points. Vainqueur d’une étape du Tour de Croatie, cette année, Niccolo Bonifazio compte 9 victoires depuis son arrivée chez les professionnels, en 2014. Né en 1993, il a commencé le cyclisme à l’âge de sept ans, à l’A.S. Andora en Italie.
© GabonreviewThomas Voeckler : «la Tropicale c’est vraiment une course spéciale»
Très cité par les speakers de la Tropicale Amissa Bongo en cette première journée, Thomas Voeckler est l’invité d’honneur de l’édition 2019, au côté du parrain de l’épreuve, Bernard Hinault. Entre 2001 et 2017, il a participé 4 fois à la Tropicale et a porté le maillot jaune 20 jours sur le Tour de France.
Invité à donner son avis de professionnel sur la première journée, il a laissé entendre que «c’est une première étape qui a vu les Européens, les équipes professionnelles, s’adapter un tout petit peu au climat. L’étape n’a pas été de toute folie au niveau du déroulement, les coureurs professionnels ont fait régner la loi dans le dernier kilomètre. Ils sont aux trois premières places. Mais c’est une étape qui a déjà été difficile avec le terrain. Donc, elle va peser sur les organismes pour demain qui l’étape la plus longue.» Se refusant à un pronostic formel sur la suite, il estime néanmoins que «Direct Énergie a l’expérience de la course. Fortuneo-Samsic avec Greipel a sans doute le coureur le plus fort, mais la Tropicale c’est vraiment une course spéciale. Ce n’est pas une course européenne où les coureurs ont leurs repères et tout. Pourquoi pas avoir une belle surprise comme l’année dernière où un coureur africain, le Rwandais, avait gagné le classement de général ?»
Éléonore Matydji
Agent du ministère de la Jeunesse et des Sports, Éléonore Matydji a vu naître la Tropicale Amissa Bongo. Membre du secrétariat permanent de la Tropicale qui coordonne le travail de toutes les commissions, elle en est donc à sa 14e participation. Professionnellement et humainement, elle soutient avoir rencontré beaucoup de personnes de talent et assure avoir beaucoup appris sur cet évènement qui «comportait alors 4 étapes avant de passer à 6 étapes puis aux 7 d’aujourd’hui».
© GabonreviewÎle Maurice : Premiers coups de pédales avec les Pros
Malgré l’absence de son coureur Christopher Lagane, double vainqueur du Tour de La Réunion (2017 et 2018), l’Île Maurice est bien présente sur la Tropicale Amissa Bongo où elle compte parmi les équipes arrivant pour la première fois. Composée de Grégory Lagane, Alexandre Mayer, Fitzgerald Rabaye, Matthew How et Olivier Lecourt Billot, la sélection Mauricienne est coachée par Michel Thèze.
Si au classement d’étape de la première journée, son premier coureur Dylan Redy est arrivé 23è, l’enthousiasme de ces jeunes qui participent pour la première fois à une compétition de haut niveau face aux professionnels, reste de mise. «Pour l’instant, tout se passe bien. C’est ce à quoi on s’attendait. C’est l’Afrique, la découverte des personnes, les gens qui sourient, qui applaudissent. Le niveau était relevé aujourd’hui. Ça roule vite. Le parcours est usant. Notre sprinteur qui s’est fait prendre dans la chute. Il s’est bloqué, mais je pense qu’on peut mieux faire que ça», indique Olivier Lecourt de Billot (dossard 111).
1 Commentaire
j’ai trop aimé!