De passage dans une grande capitale d’Afrique de l’Ouest, Gabriel Awore Mayindo, ancien inspecteur des services au ministère de l’Economie, ancien Directeur général adjoint du Protocole d’Etat, s’est retrouvé la gorge nouée, le patriotisme mis à rude épreuve, face à la situation des représentants diplomatiques du Gabon. Révulsé, il interpelle l’attention des gouvernants sur un problème déjà évoqué par Gabonreview en novembre 2021 (lire «Pas de chefs dans une vingtaine de missions diplomatiques et postes consulaires»).

(Montage) © Gabonreview

 

Gabriel Awore Mayindo, ancien inspecteur des services au ministère de l’Economie, ancien Directeur général adjoint du Protocole d’Etat. © D.R.

Notre pays dispose de plus d’une quinzaine de postes diplomatiques et consulaires dont les titulaires sont appelés à faire valoir leur droit à la retraite. Faute de dotation budgétaire pour organiser leur rapatriement, ces derniers demeurent en poste. Cette situation qui devient intenable appelle un examen bienveillant et urgent de la part du Gouvernement. Nous ne saurions en effet, laisser nos représentants en grande difficulté matérielle et multiforme hors de notre pays. Il en va de notre crédibilité.

De New Dehli à Cotonou, notre pays a perdu son lustre d’antan. Plus d’un mois après le rappel à Dieu de Mr Michael Moussa Adamou, le Gabon est sans chef de la diplomatie : une première depuis l’indépendance. Mais que ce passe-t-il donc ?

Un retour à la normalité s’impose ! Cette situation ne saurait durer en effet. A la longue, elle fragilise, use nos personnels, achève moralement et détruit des familles, en même temps qu’elle gène nos partenaires. Nous devrions en prendre conscience.

Si nos diplomates sont déshumanisés dans nos postes diplomatiques et consulaires, c’est le Gabon qui est écorché. Devrions-nous faire contre mauvaise fortune bon cœur, et laisser notre vitrine se fissurer davantage ? Il nous faut donc adapter notre ambition à nos moyens. La réduction des postes diplomatiques et consulaires s’impose à nous, la redéfinition de nos objectifs est une urgence.

Il faut traduire autour de l’émancipation de l’unité Africaine, une doctrine diplomatique portée par une vision novatrice. Elle visera a repenser le positionnement de notre pays sur l’échiquier mondial, et reprendra le rôle qui fut le nôtre de médiateur de poix, et d’acteur de stabilité. Autour des sujets environnementaux et multilatéraux, notre pays doit forger l’image d’une nation pondérée et modérée, attachée à Io paix et œuvrant inlassablement pour l’établissement de rapports fraternels entre I. peuples. Devrions-nous laisser croira que le leadership, le sens des responsabilités et l’amour de la patrie sont de vains mots Pourrions-nous accepter plus longtemps les critiques et les fous rires sur notre pays, qui ne règle pas ses cotisations, qui est privé de parole et de droit de vote, qui voit ses représentants arriver aux réunions en taxi, qui rasent les murs dès le début du mois d’aout foute de dotation budgétaire pour organiser un cocktail à l’occasion de la fête de l’Indépendance Pour ma part, je suis convaincu que notre pays n’est pas condamné à un tel destin.

Point de la situation des missions diplomatiques du Gabon :

© D.R.


Gabriel Awore Mayindo

 

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GR
 

1 Commentaire

  1. Malho dit :

    C’est dû à l’amateurisme de ceux qui disent diriger le Gabon. Ils sont pourtant au faite de ces informations, mais ils n’agissent pas. Le pays va à la derive, bientôt tel un navire qui prend de l’eau, il sombrera dans l’abîme.

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