[Tribune] Gabon : Le recommencement des douleurs ?
Dans le contexte politique gabonais relativement tendu, une analyse percutante de l’espace communicationnel national s’impose. Les récents événements politiques, notamment les vives attaques contre l’ex-premier ministre d’Ali Bongo, témoignent d’une déformation notable de l’opinion publique et de l’espace communicationnel national. Nourrie par les théories de l’École de Francfort, la présente analyse de Georice Berthin Madébé** explore comment les mécanismes de structuration de l’information influencent la perception collective des enjeux politiques actuels. Examinant les réactions suscitées par le retour sur la scène publique dudit ancien Premier ministre, l’universitaire révèle les failles et les défis du paysage médiatique et politique gabonais. Il invite à une réflexion sur l’interaction entre communication politique et formation de l’opinion, mais surtout à repenser les fondements mêmes de l’espace public gabonais.
Les attaques que subit ACBBN illustrent magistralement la déformation de l’opinion publique nationale et de son espace communicationnel, et en dévoie en même temps la vérité et ses structures qui auraient pu éclairer différemment la cité qui s’enflamme depuis que l’ancien premier ministre d’Ali Bongo est revenu au-devant de la scène publique.
Bien avant d’aller plus loin dans ces lignes, et pour saisir pleinement les ressorts profonds qui façonnent la communication au Gabon, il est indispensable de comprendre les mécanismes de l’espace public et de l’espace communicationnel, tels qu’éclairés par l’École de Francfort. Ces concepts fondamentaux permettent d’analyser comment l’information est structurée et diffusée, influençant ainsi la construction de l’opinion publique. Le lecteur est invité à se plonger dans ces théories, présentées au bas de cette tribune, pour enrichir sa compréhension du cadre théorique qui sous-tend l’analyse des événements politiques actuels. (*)
Le retour de l’ancien premier ministre d’Ali Bongo annonce, hélas ! le recommencement des douleurs au Gabon. Ceux qui ont suivi l’écrivain congolais décédé dans les années 1990, comprennent bien le parallèle qui s’établit ici entre le titre de son œuvre de fiction posthume : Le commencement des douleurs, et ce qui est en cours chez nous. Un pays côtier appelé Hondo-Noote vit dans la constante crainte des tempêtes qui menacent de bourrasques violentes le territoire, chaque fois que le personnage principal, le « ploutocrate » Arthur Banos Maya, rompt des coutumes bien établies, en abusant de son pouvoir sur des êtres fragiles. Dès lors, la nature sécrète des êtres sinistres en guise de punition. Pour s’en sortir, Hondo-Noote s’enferme dans l’émotion, réinventant ainsi son art de vie à travers un délire populaire qui se manifeste dans une débauche d’émotions : la fête, ou le « délire », comme disent les jeunes des quartiers. Mais dans l’œuvre de Sony, la « bombance » devient la seule mesure du temps. Elle capture les esprits des hommes et leur incapacité à se projeter imaginairement comme une seule et même unité de leur espace-temps politique.
Sans être une réalité fictionnelle, ce qui se passe dans le pays rappelle fort malheureusement les deux références auxquelles nous recourrons pour comprendre le phénomène politique qui s’installe dans la scène politique nationale, depuis qu’Alain-Claude Bilie-By-Nze (ACBBN) a décidé de parler, un an après le putsch des militaires, et un an avant le référendum qu’ils doivent organiser pour mettre fin à la Transition.
L’espace public national se nourrit à nouveau comme d’une rhétorique nihiliste qui n’aide pas le pays à avancer collectivement, ni à structurer une vérité historique capable de faire avancer les causes du Gabon, et par conséquent, de ses animateurs réunis au sein du CTRI. Le déni du débat qu’imposent les réactions presque primaires ou épidermiques contre ACBBN dans l’espace public en est la preuve absolue. Elles nous conduisent à un éternel recommencement qui commence à épuiser mentalement, quand bien même l’épuisement provoqué en fin du régime précédent n’a pas encore été vidé des corps et âmes qui en ont été meurtris.
La restauration des institutions passe d’abord et surtout par la capacité des hommes politiques qui portent cette restauration à réincarner les institutions qu’ils veulent restaurer. L’espace communicationnel national en est un. Tout comme l’opinion publique et l’espace qui permet de l’engendrer. Ils sont, par définition, des lieux où se construit l’intelligence collective via les intelligences individuelles et leurs capacités à tirer la conscience citoyenne et le pays vers le haut, donc à éduquer le peuple quant à l’acceptation des différences, des divergences, ou quant à sa capacité à se mésentendre ou à se réunir/désunir autour des informations qui y circulent. Mais l’unité du peuple, demeurant inébranlable par l’aptitude des uns et des autres à convaincre ou à réfuter telle ou telle idée à travers une argumentation autostructurée et indépendante de la vie privée des gens, trouve dans le débat contradictoire enrichi par la persuasion, le pouvoir de structurer le vivre-ensemble. Elle en fait même le ciment social qui fige les tempêtes d’idées qui se soulèvent. C’est pourquoi, pour consolider la nation, il faut toujours préférer l’autorité de l’argument à l’argument d’autorité, la force du pouvoir persuasif à la persuasion par la force. Le débat ainsi fondé porte alors sur les idées plutôt que sur les individus, leur histoire ou leur passé qui, en certaines circonstances près, sont aussi les nôtres.
La confusion qui s’installe dans les attaques contre la personne d’ACBBN, sans discernement de temps, d’époque ou d’ère, est de très mauvais augures. Car, dans les institutions actuelles, il y a aussi d’autres ACBBN qui portent d’autres noms certes, mais qui ne sont pas moins indirectement visés par les attaques contre ACBBN. Cette stratégie d’attaque personnelle sur l’homme et sa volonté de puissance montrent bien les difficultés des CTRIstes à se projeter dans le monde qu’ils ont voulu transformer en transformant le passé institutionnel, social et politique, précisément, en absorbant radicalement l’histoire, l’environnement, les habitudes dont ACBBN est montré du doigt comme la « parfaite incarnation ».
Au lieu de transformer les institutions par l’innovation politique et juridique, le CTRI les a renforcées en renforçant l’environnement passé, son climat d’incertitude politique, institutionnel, idéologique, social. Il a même fait basculer dans le passé, au regard du mimétisme communicationnel très factuel qui a conduit à une exposition contreproductive du chef de l’Etat, président de la Transition, sur les panneaux urbains, sur la nationale ou dans les villages qui le bordent. Ces images ne reproduisent pas moins une figure de dictateur, omniprésente, ubiquiste et « providentiel », comme l’avait significativement montré Sony Labou Tansi dans La vie et demie, ou comme cela peut apparaître dans les analyses de communication politique (M. Ovoundaga, 2018) et/ou des écrits d’anthropologie relativement récents (J. Tonda, Le souverain moderne. Le corps du pouvoir en Afrique centrale – Congo/Gabon, 2005).
Le bouclier de défense qui se déploie depuis quelque temps autour de lui crée donc ce flagrant mimétisme qui lie les traditions discursives passées et celles en cours. Alors que ces dernières pensent les défendre, elles ne font que générer davantage d’incertitudes autour militaires quant aux temps à venir, mettant ainsi en relief une profonde asymétrie entre la promesse de libération collective et individuelle à laquelle leurs partisans aux avant-postes médiatiques et dans les RS ont définitivement renoncé. La réalité que constituent leurs défenses, bien qu’idéologiquement fondées de leur point de vue mais somme toute partisanes, oblitèrent néanmoins les rêves de bonheur d’hier vis-à-vis des inquiétudes naissantes d’aujourd’hui.
L’indignité, elle, est là, dans ce basculement qui ne veut pas basculer. Ou qui ne veut se corriger de manière radicale et brutale pour l’intérêt de tous, les CTRISTES en premier. Dans cet avenir qui ne veut pas venir, les traditions rhétoriques anciennes honnies revenant au-devant dans l’espace public, sont durcies par de nouveaux visages qui ne perçoivent pas le prolongement du passé auquel ils procèdent, créant un désenchantement politique national qui prend forme dans cette incapacité à restaurer aussi bien l’espace communicationnel que l’espace et l’opinion publics, ou à donner forme et corps à l’utopie générée par la mise à l’écart du PDG.
ACBBN réussit donc la prouesse de montrer à ses contempteurs d’aujourd’hui, partisans et alliés d’hier, leurs propres faiblesses en stratégie communicationnelle. Au peuple qui les observe, il est parvenu à démontrer la parenté politique qui, génétiquement, lie le pouvoir ancien au pouvoir nouveau, par les liens d’une communication non pragmatique et contreperformante. Dans les faits, cela traduit un leadership communicationnel sans capacité à incarner ses propres rêves de libération, ceux-ci ne se réduisant désormais plus qu’à une volonté inconsciente de reproduire le même, c’est-à-dire le passé, la culture politique du déni, de l’abatage d’autrui, ou de son éradication de l’espace public. Tout ce que savaient faire les anciens détenteurs du pouvoir institutionnel. Pourtant, les idées qu’incarne cet homme ne disparaîtraient de l’esprit des gens qui ne s’expriment pas ou peu. Celles-ci renforcent le doute et la suspicion. L’unanimisme autour du chef et la rhétorique qui lui sont solidaires sont donc négatifs. Ils lui desservent, assurément. Tout comme ils desservent l’utopie d’un Gabon nouveau réduite à figures rhétoriques minimales par leur teneur agressive et non constructive pour le peuple. Cette rhétorique prépare à des futures fractures sociales et politiques, dont les tensions allant crescendo se nourriront bientôt. Exactement comme hier, avant les élections de 2023. La logique sociopolitique reste identique : même brutalité communicationnelle dans l’espace public, même erreur tactique, même division des couches sociales par la sollicitation de leur raison émotionnelle.
L’incapacité à reformer les institutions pour elles-mêmes, comme la défense unanimiste de ce retournement politique que s’ingénie à pointer ACBBN, ou le rabattement de la restauration des institutions sur la restauration des infrastructures, soulignent, à l’occasion, l’absence de logiciels autocritiques internes au pouvoir actuel. Ils manifestent en tout cas une stratégie monoculaire, à la fois monotimbre et monocorde qui met a posteriori et inutilement le CTRI en zone de haute tension politique. ACBBN aura déjà marqué ce point. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, il doit pouvoir sabler le champagne avec ses coreligionnaires tapis dans l’ombre de ses prises de parole !
La communication d’attaque contre ACBBN, fait mieux : elle montre ses contradicteurs comme les BBN du pouvoir aux affaires. Forcément, à leurs tours, ils seront les néoBBN du pouvoir qui les absenterait des institutions politiques nées de la Transition. Ce « kounabelisme » communicationnel plombe le CTRI et lui fait mal. Lui crève les yeux et l’empêche de voir ce qu’il aurait dû voir pour éviter toutes les erreurs politiques et tactiques commises en seulement douze mois. Comme un mauvais moteur, ce kounabelisme ne permet plus que d’avancer qu’à pas de canard ! Et la démarche, à vue d’œil, est plus que dégingandée ! Il est à l’origine de la désillusion qui prend forme même dans le camp des Transitionnistes les plus dévoués au CTRI ! Surtout, il nous expose à un recommencement des douleurs qui risque de mettre le pouvoir au pieds du mur, le passage en force pouvant devenir, dans le cas le plus probable, sa seule option de survie politique après le referendum. Il faut se hâter de sortir du piège tendu, afin de rebattre les cartes de l’espace communicationnel national et de forger une opinion publique capable de comprendre par lui-même les enjeux des temps à venir. C’est cela que le peuple attend.
Le doute s’installe, certes à dose homéopathique. Il faut relever le défi de ne pas l’installer dans l’esprit des gens simples d’esprit comme nous.
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Dans la théorie de la communication, l’espace communicationnel désigne l’ensemble de pratiques, de savoirs et d’informations circulant dans un cadre bien défini, celui-ci pouvant être une organisation, ou comme nous le développons ici, un Etat. L’espace communicationnel a donc pour vocation à structurer non seulement le cadre de la communication en termes de pratiques, mais aussi, à transmettre les pratiques qu’il formate aux fins de constituer des habitudes à travers lesquelles la production et la diffusion de l’information ordonne un cadre normatif autour de la production d’une vérité que cette même information cherche à modéliser à travers les discours qui la produisent. C’est pourquoi, l’espace communicationnel est avant tout un espace d’interactions sociales et intellectuelles dans lequel s’affrontent, à travers des méthodes organisées et éprouvées, les acteurs que sont les politiques, les médias, la société civile et les hommes de science.
Sans que cette autre notion lui soit intrinsèquement liée, l’espace communicationnel, à l’exercice, donne naissance à l’espace public, lieu ou les opinions se conçoivent pour donner corps à ce qu’il est convenu d’appeler l’opinion publique. En matière de communication, un espace communicationnel mal structuré donne forme un espace public déformé et peu soucieuse de vérité, c’est-à-dire à une opinion publique constituée sur des fondements erronés (mensonges d’Etat, média-mensonges, tromperies, illusions, etc.). C’est là que le bât blesse. Si on doit ramener la théorie de la communication à la formation de l’opinion publique au Gabon, il devient évident que, en raison du déséquilibre d’interactions entre les quatre principales figures au Gabon, l’espace communicationnel de notre pays a historiquement engendré une opinion publique amochée par ses propres critères de constitution de l’espace public, ou de ce qu’on perçoit comme tel au Gabon.
Georice Berthin Madébé**
Chercheur au CENAREST-IRSH
Libreville – Gabon
16 Commentaires
GAYO…..on attend ta réaction!!!!
Il est absurde de parler d’épuisement à cause de ACCBN. Personne n’est irremplaçable dans ce pays. Si ACCBN allait en prison, serait-il à ce point regretté qu’il n’y aurait plus personne pour alimenter le débat public ? Hormis ses mensonges et fausses vérités, il ne soulève aucune question que d’autres critiques du régime n’abordent déjà. On se focalise sur ACCBN parce que son discours incohérent contraste avec ses actions abominables et ses prises de position anti-démocratiques jusqu’au 30 août 2023. Ce que vous demandez aux Gabonais, c’est de tolérer l’incohérence, l’absence de personnalité, et l’insulte des valeurs politiques. Le Gabon ne perdra rien si le peuple décide de ne plus écouter ACCBN.
En réalité, pour ressentir une telle lassitude, il faudrait qu’Oligui et ses alliés aient déjà exercé le pouvoir depuis plusieurs années. Avec à peine un an au pouvoir, malgré des imperfections, on est loin d’un stade de saturation. Il est donc de mauvaise foi et irréaliste de demander aux Gabonais d’exprimer la même impatience et épuisement vis-à-vis d’un régime en place depuis un an, que pour un régime de 14 ans. Il n’y a pas encore de raisons suffisantes pour retirer le bénéfice du doute au CTRI. Ne demandez pas aux Gabonais d’adopter une position radicale sur la base de simples présomptions concernant le CTRI. Il n’y a pas d’épuisement alors que nous sommes encore dans la phase d’observation et de prudence.
Au passage, je n’ai pas lu jusqu’au bout un article qui veut faire croire que les gabonais sont obligés d’accorder du crédit à n’importe quel politicien. Vous êtes en France et vous savez qu’après certains scandales, certains hommes se retirent du débat politique. Ce n’est pas parce que chez nous les hommes politiques sont nés avant la honte pour ne pas tirer conséquence de leurs mauvais choix que nous sommes obligés à les suivre. La France est-elle morte parce qu’on entend plus Dominique Strauss-Kahn ou François Fillon. Nous aimerons que ACCBN fasse comme ces deux hommes et laisse des acteurs nouveaux prendre le relais. Lui qui refuse qu’il soit possible de transférer le relais, qu’il sache que c’est aussi cela le sens du partage.
Impayable Gayo….voici ce que dit le texte « Le déni du débat qu’imposent les réactions presque primaires ou épidermiques contre ACBBN (……) nous conduisent à un éternel recommencement qui commence à épuiser mentalement, quand bien même l’épuisement provoqué en fin du régime précédent n’a pas encore été vidé des corps et âmes qui en ont été meurtris. »…Et vous, comme si de rien n’était, vous Rembrayez, dessus. C’est EPUISANT!!!
L’éternel recommencement de quoi, au juste ? Ce qui devient épuisant mentalement pour moi ce qu’on veuille imposer BBN dans ce rôle, alors qu’il n’en est pas digne à cause de ses états de service et du manque de crédibilité et de sincérité que reconnaissent plusieurs gabonais. Comme beaucoup qui feignent de ne pas comprendre ce qu’on veut dire, vous parlerez peut être des autres autour d’Oligui. Ils semblent avoir plus d’humilité pour reconnaître qu’ils sont mal placés pour donner des leçons de démocratie et de bonne gouvernance aux gabonais. Après plusieurs années en tant que ministre, de manière discontinue, il atteint le sommet tout en restant le premier défenseur d’une gouvernance qui a échoué sur tous les fronts. Il n’y a pas un seul domaine dans lequel Ali Bongo a réussi. Bien qu’ACCBN essaie de nous duper avec des réalisations aux résultats médiocres (les chiffres ne mentent pas), ils sont mal placés pour donner des leçons de démocratie ou de gouvernance. C’est une vérité que vous ne pouvez pas empêcher les Gabonais de rappeler. De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer les mêmes faits, et les Gabonais écoutent. Les réticences à l’égard de BBN sont alimentées par les doutes concernant sa sincérité et ses véritables motivations (personne ne veut soutenir un flatteur), ainsi que par les interrogations persistantes sur sa probité.
MERCI MONSIEUR! Je n’aurais pas mieux dit les choses!
Cher Ami. Gayo je ne retrouve plus votre plume d’avant à en croire que vous avez aussi attrapé le virus du kounabelisme? Quand vous dites à ACCBN de laisser les nouveaux acteurs prendre le relais. Je vous demande qui est nouveau dans la gouvernance Du Ctri ? Le premier ministre les ministres l’assemblée nationale les sénateurs qui est nouveau ? Si se n’ai les mêmes vieux pedegistes qu’on retrouve partout . Oui cher monsieur dites moi qui est nouveau dans la gouvernance actuelle ?
Si vous voyez dans ce gouvernement des personnes nouvelles qui n’ont pas fait 14 dans un gouvernement comme votre ACCBN. Alors ce sont vos lunettes qu’il faut nettoyer. Une telle longévité au gouvernement pour résultats médiocres sur tous les plans et un pays plus pauvre que jamais, on est mal placé pour donner des leçons de gouvernance qu’elle soit politique, sociale, économique, etc. La différence avec les autres ce qu’ils ne sont pas des donneurs de leçons virulents qui ne savent que voir la paille de l’œil du voisin par opportunisme.
Je remarque que Monsieur l’ex 1er Ministre 200 jours le politicien d’alcôve a des « pom-poms girls » comme soutien.
J’encourage Monsieur Gayo à émettre ses commentaires qui sont d’une richesse inestimable et qui apporte un éclairage quotidien de la vie politique gabonaise. C’est notre « bibliothèque » politique. Un sage qui s’exprime sans concession sur des sujets variés.
Ce qui est le contraire des « petites frappes » du regime déchu qui ne font jamais de commentaires intellectuels ( ni intelligents) sur les actualités du
moment. Sauf qu’ils sont profonds dans le sens du creux.
Monsieur Gayo, reprenez votre plume et dissertez!
« La politique, c’est comme l’andouille, ça doit sentir un peu la merde » disait Edouard Herriot.
Pour ne l’avoir pas compris, certaines gens nous bassinent de réflexions prévisibles, de faible portée intellectuelle, simpliste pour ne pas dire mièvre et la personne d’ACBBN en est le marronnier.
A ceux-là, on a pas besoin de leur dire pourquoi le miel est préférable à la merde, tant on sait tous ce qui sort des égouts!
Je vais vous une confidence. Vous chuchoter quelque chose à l’oreille : » De ma vie, je n’ai jamais vu d’égouts ». Ceux qui en parlent le mieux, c’est qu’ils y sont déjà. Tels des rattus norvegius (rats d’égouts) qu’ils y restent.
D’eux ne viendra pas la lumière que nous apporte chaque jour Monsieur Gayo issue de ses commentaires. Qu’on aime ou pas. Je les trouve authentiques. Doués de sincérité. Je me permets un conseil qui est le suivant. Avant d’apprendre à
écrire, il faut apprendre à penser. C’est à cela que la formule de Nicolas Boileau trouve toute sa pertinence en son temps et toujours d’actualité. En substance, il écrivait ceci: »Ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément « .
En étant factuel, il y a des personnes sur ce média qui souffrent d’incontinence verbale. On dit aussi qu’elles sont frappée de logorrhée. Surtout sans grand intérêt intellectuel. Peu me chaut!
Toutefois, j’apprécie les commentaires de Monsieur Gayo. Si je ne suis pas d’accord, alors je lui propose amicalement un débat d’idées. C’est en cela que se résume l’esprit de la Concorde. Donc républicain.
Pour finir, selon la formule d’Abraham Lincoln (16ème Président des États-Unis de 1860 à 1865), la démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. Toute politique qui vise à exclure délibérément le peuple est vouée à l’échec (Awu). Enfermer la démocratie « populaire » dans une structure (peu importe son nom) gouvernée par des hommes à la moralité douteuse n’est en rien productif.
Beaucoup d’Hommes politiques (par orgueil) dans notre pays ne comprennent pas que lorsqu’on a échoué, alors on se retire avec humilité. Il n’y aura pas d’autrs printemps politiques pour ceux-là. La vie ne s’arrête pas. Il faut passer à autre chose. Dans notre culture africaine, on accepte mal l’échec. Or dans la culture nippone, l’échec la désillusion sont célébré.es pour mieux répartir.
Je n’ai pas vraiment lu la Tribune ci-avant. Mais Monsieur E1M200, je me permets de lui conseiller de ne pas continuer sa campagne de déstabilisation des conscience. Le peuple gabonais est souverain.
Commentaire portant sur la Tribune.
Ce paper review n’a rien de scientifique même s’il se fonde sur un cadre théorique précis. Présenté sous la forme d’un « gros pâté indigeste » ou « bloc monolithique », l’auteur aurait dû gagner en lisibilité en structurant davantage sa pensée.
Au final, vous êtes plus à l’aise dans une robe d’avocat que dans une toge universitaire. Car vous donnez l’impression d’une défense dans un tribunal
public qu’un séminaire académique bien structuré dans un amphithéâtre.
Il ne s’agit pas d’inverser les rôles. D’accuser le peuple gabonais de bavures
administratives honteuses. De victimiser E1M200 (ACBBN). Un homme qui a soutenu les pires horreurs dans nos institutions. En somme, vous faites
abstraction de la réalité antérieure en observant que le présent. En dénaturant le futur. Sous ce prisme déformant, vous inventez une fiction. Votre propre fiction.
Comment pouvez-vous ignorer délibérément la souffrance d’un peuple sous le joug d’un régime illégitime, inhumain et indigne. Je suis consterné par votre
approche. Vous devez rappeler ce pourquoi E1M200 est attaqué et les idées qu’il a défendues (anti-republicaines) au mépris d’un peuple en souffrance dont vous
décriez la réaction instinctive. Vous faites un procès injuste et intellectuellement biaisé à ce peuple.
Plutôt que de pointer la tête dans les étoiles, je vous conseille de lire les indicateurs financier, économique, social et environnementale. La dette du pays
atteint 70% du PIB, le niveau de pauvreté s’est accru pour culminer à 40%, le chômage des jeunes diplômé.es (ceux-là que vous formez) est alarmant, le pouvoir d’achat des gabonais.es a été divisé par 2.5 (le vôtre je suppose que
non), l’éducation nationale connaît un recul majeur en raison d’un déficit structurel et humain, etc.
Et vous venez faire un papier sur E1M200. Et pointer du doigt la brutalité communicationnelle envers un homme arrogant qui cherche à se dédouaner de ses responsabilités. Un homme qui a joué un rôle majeur dans la déliquescence des institutions en voulant réinventer la « démocratie » (je devrais dire la dictature).
J’ai lu votre tribune entièrement. Je n’y ai trouvé aucun intérêt. Faites preuve, Monsieur, d’un minimum d’honnêteté intellectuelle et de réalisme
scientifique. Bien vous rappeler la formule de Youssef Medkour: »On décerne les médailles de l’Honneur à des personnes sans talents ni mérite et des funérailles de l’horreur à des personnes qui pourtant le méritent ». Vous êtes dans un dilemme! Un peuple gabonais résilient ou E1M200 un politicien opportuniste et impopulaire dont le rêve non dissimulé est d’acceder au pouvoir suprême?
Cordialement.
Sans le moindre début de démonstration épistémologique, vous affirmez, péremptoire, que cette ttribune n’a rien de scientifique. Ce biais de cadrage n’est rien d’autre qu’une manipulation de débutant, sinon de la malhonnêteté… sous-tendue par l’injure gratuite immédiate : «gros pâté indigeste», «bloc monolithique».
Ensuite, sans vous en tenir à votre thèse de départ, vous déversez votre bile sur celui que vous désignez maintenant comme le porteur unique du bilan des Bongo. Un hors-sujet déplorable qui mélange les genres saupoudré de chiffres (dette du pays, chômage, etc.) et n’a rien à voir avec la thèse de l’auteur. A l’école, on appelle ça un hors-sujet et ça débouche sur une mauvaise note. Vous n’avez rien compris: le propos de l’auteur n’était pas de dédouaner Billie By Nze mais justmement de pointer les effets pervers de l’attitude effarouchée des gens comme vous, prompts à déplacer le sujet juste pour se défouler, au lieu d’examiner les idée et arguments d’ACBBN fut-il le diable.
Le besoin d’attaquer pour attaquer, surtout lorsqu’on se cache derrière un clavier, est malsain. Vous n’avez fait ici qu’assouvir vos bas instincts sans nous avoir édifié avec votre catéchisme ressassé à l’envie depuis qu’il est de bon de ton de s’attaquer à ACBBN. C’est pas comme ça qu’on fera évoluer lé débat démocratique dans ce pays. Ce pays n’avancera pas avec des savants autoproclamés des réseaux sociaux et autres petits fora.
Ecrivez pour vous. Je suis sur que Gabon Review vous publiera… et on verra.
Au final, si vous n’avez trouvé aucun intérêt à la tribune de l’auteur c’est parce que vous vouliez y trouver votre propre chanson : la haine d’ACBNN. Nous sommes nombreux à nous en être délectés et vous n’êtes juge de rien, professeur de personne, surtout quand votre raisonnement est lui-même alambiqué.
Je maintiens ma critique. Et mon commentaire reste en l’état. Je ne suis pas là pour donner des leçons d’épistemologie des sciences. Mais je commente un article dit « scientifique » qui ne me satisfait pas. Parce que biaisé. Commencer à établir des sondages d’opinion sur des échantillons représentatifs de la population gabonaise. Et sur une hypothèse précise, veuillez tester la fiabilité de celle-ci. Ainsi vous pourriez affirmer ou à infirmer votre théorie de départ. Comment mesurez-vous le concept de communication mal structurée
in fine? En science, soit on est explicatif soit on est normatif. Dans cet article dit « scientifique » se mêle les approches. Ce qui est une erreur de débutant!
Si cet article est « scientifique », merci de le publier dans un journal scientifique.
Bonne continuation à vous!
Je m’attendais pas à autre chose qu’une revendication du droit à critiquer et à une mise en exergue de votre subjectivité : un article « qui ne me satisfait pas », écrivez-vous. Du reste, je ne vous ai pas demandé de rectifier quoi que ce soit et je sais que votre « commentaire reste en l’état ».
Hors des revues scientifiques, les chercheurs font ce qu’on nomme article de vulgarisation. C’est un exercice permettant de s’adresser au plus grand nombre. C’est ce qu’a fait l’auteur de cet article. Donc, on ne va quand même pas, sur un média mainstream à la gabonaise comme Gabon Review, s’attendre à un article rigoureux, destiné à un public spécialisé.
Pour le reste, je note que vous avez évacué le déversement de votre bile sur BBN qui vous avait pourtant servi à qualifier et à démonter cet article. Le sophisme a encore de beaux jours. Bon dimanche. Adieu !
[1] Bachelard Gaston, La formation de l’esprit scientifique, Librairie philosophique J Vrin, 257 pages;
[2] Chalmers Alan, Qu’est-ce que la science? 284 pages;
[3] Kuhn Thomas, La structure des révolutions scientifiques, Champs Flammarion, 284 pages.
Pour un esprit scientifique, disait Bachelard G. (p.14), toute connaissance est une réponse à une question. S’il n’y a pas eu de question, il ne peut y avoir connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n’est donné. Tout est construit. La science s’oppose à l’opinion. L’opinion pense mal. Elle ne pense pas.
C’est un peu dommage que le débat soit centré sur E1M200. Je ne suis pas un « Ctriste » ni un adepte de E1M200. J’analyse les faits. Ils ne me conduisent pas à légitimer son action politique globale sur le long terme. Peu importe la théorie sur laquelle on se fonde. Il y a eu des errements regrettables dont l’ancien régime est la cause. Et ce sont les gabonais.es qui en paient le prix.
J’exprime un désaccord. Je l’assume. Je crois qu’on est dans un pays libre. Ce média permet la diffusion libre de la pensée contradictoire. Ceux qui s’y opposent n’ont qu’à penser dans leur tête.
Au plaisir de vous relire.
Éléments de définitions épistémologiques.
Une pensée « monolithique » fait référence à la tendance à formuler des généralisations hâtives sur des groupes entiers de personnes en se fondant sur des actions ou des caractéristiques de quelques-uns.
Exemple 1: Si j’observe au Gabon un perroquet vert, dois-je considérer que tous les perroquets sont verts? Non. Car l’observation par ailleurs d’un perroquet
gris me conduit à considérer qu’il existe au Gabon deux sortes de perroquets.
Exemple 2: Si le perroquet du Gabon a la faculté de « parler » ( de répéter ce
qu’il entend), est-ce bien le cas de tous les perroquets?
Theorie positive : une théorie tente d’expliquer le fonctionnement du
monde sans tenir compte des valeurs.
Théorie normative : elle propose une vision fondée sur des valeurs de ce à quoi
le monde devrait ressembler ou la manière dont il devrait fonctionner.
La théorie positive exprime ce qui est. Tandis que la théorie normative exprime
ce qui doit être.
Hypothèse : Proposition relative à l’explication de phénomènes naturels,
admises provisoirement avant d’être soumise au contrôle de l’expérience.
En résumé, tout sujet de recherche implique une variable expliquée (ou
plusieurs) et une ou plusieurs variables explicatives en connaissance des
paramètres.
Prenons le sujet suivant : Les mécanismes de structuration de l’information
dans la perception collective des enjeux politiques: Cas du Gabon.
Corpus théorique : la théorie de la communication.
Les concepts clefs: les mécanismes de l’espace public et de l’espace
communicationnel;
La variable expliquée: la construction de l’opinion publique ;
Les variables explicatives: la structuration de l’information et sa diffusion;
Les paramètres (possiblement): l’âge, le niveau de formation, le lieu de résidence, le revenu, etc.
Type d’analyse: qualitative. Recherche d’échantillons représentatives, questionnaires d’enquête, Analyse des données qualitatives.
Définir deux types d’échantillons : urbain et rural!? Etc.
Voilà ma modeste contribution pour vulgariser la science.
Mes salutations aux lecteurs de Gabon Review. Et mes encouragements à Monsieur
Georice Berthin Madébé pour ses recherches en Sciences positives de l’informationet de la communication.