Transports : Entre tentative d’ingérence et malentendu
En dépit des efforts entrepris ces derniers temps par la ministre, les patrons de PME locales du domaine de la sécurité dans le secteur des transports regrettent que le gouvernement ne les implique que très peu avant la prise de certaines décisions. Flavienne Mfoumou Ondo crie à l’ingérence.
Si la ministre en charge des Transports a initié depuis quelques temps des rencontres avec ses partenaires sociaux en vue de régler un certain nombre de problème qui minent le secteur depuis plusieurs années, ses efforts ne sont pas toujours bien perçus. Certains estiment qu’elle s’y prend mal. Au sein de la Confédération générale des Petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI), l’on assure même que Flavienne Mfoumou Ondo agit de manière unilatérale vis-à-vis des entrepreneurs locaux exerçant dans le domaine lié à la sécurité dans le secteur des transports. Elle ne consulte pas assez ceux qui sont censés être les partenaires du gouvernement en la matière, a regretté, le 12 décembre, Emmanuel Marcos Zue Meye, au cours d’un point de presse.
Si le président de la CGPMEI a dit regretter de se confier à la presse plutôt qu’à l’autorité interpellée, c’est que depuis son arrivée à la tête du ministère des Transports et de la Logistique, Flavienne Mfoumou Ondo n’accorde que peu d’intérêt à son organisation. Aussi, n’a-t-il pas manqué d’appeler une nouvelle fois la ministre au «dialogue sociale», pour traiter notamment de la question liée à la révision annoncée des conventions et textes liés à leurs différents secteurs d’activités. Une opération qui, s’est inquiété la confédération, «met en péril l’expertise locale». Or, a estimé Emmanuel Marcos Zue Meye, «ce qui est fait en notre faveur sans nous est fait contre nous».
Pour la ministre en charge des Transports, l’accusation portée contre son intérêt pour ses partenaires sociaux est loin d’être fondée. Il s’agit d’un malentendu, a-t-elle semblé expliquer, non sans se plaindre de la tentative d’ingérence dans le fonctionnement interne de son département, qu’elle impute aussi bien aux syndicalistes qu’à la CGPMEI. «Les syndicats veulent être associés à tout ce qui concerne le fonctionnement du cabinet. Moi, je dis ‘‘non’’. Il faut que chacun se mette à sa place. Le cabinet fonctionne, nous prenons en compte leurs revendications», s’est exprimé le membre du gouvernement sur Gabon 24. Réponse des organisations visées : «Le ministre se plaint de ce que nous voulons nous impliquer dans le fonctionnement de l’administration. Ce n’est pas le cas. Nous sollicitons uniquement d’elle l’opportunité de la mise en œuvre des orientations du chef de l’Etat, contenues dans le PSGE et axées sur la prise en compte de l’expertise locale qui a fait ses preuves. 60 jours après la déclinaison de la feuille de route du gouvernement pour 100 jours, nous voulons avoir la lisibilité des actions du ministre des Transports et leur impact sur nos entreprises qui se meurent.»
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