Transport urbain : Vers un conflit mairie de Libreville – Sogatra ?

Des syndicats de transporteurs se plaignent, pour le moment en off, de ce que la Sogatra ne paye pas les taxes relatifs à l’exploitation du domaine communal de Libreville par ses taxis.

Les taxis de la Sogatra. © D.R.

Alors que les services compétents de l’Hôtel de ville viennent de procéder au renouvellement des numéros de portières des taxis librevillois, la Mairie de Libreville se demande pourquoi la Société gabonaise des transports (Sogatra) qui a lancé un réseau de taxi urbain, il y a près de deux ans, ne paie aucune taxe alors que cette société exploite le domaine communal de Libreville. Des discussions houleuses en perspective ? En tout cas, certains syndicats voudraient y voir plus clair.

En réalité, les deux parties avaient entamé des discussions au sujet de ce réseau de taxi urbain créé par Sogatra, mais on n’avait pas senti, à l’Hôtel de ville, une grande envie chez Sogatra de s’acquitter des taxes relatives à cette exploitation du domaine de la commune de Libreville… Les deux parties se sont promis de se revoir, mais les choses en sont restées là.

En fait, les syndicats municipaux souhaiteraient que toute la lumière soit faite sur cette affaire qui prive les caisses municipales d’entrées significatives. Ils estiment, pour certains d’entre eux, que cet argent ne devrait pas aller dans des «contacts intuitu personæ», mais plutôt au profit des caisses municipales pour le bien de toute la collectivité. Ils souhaitent voir le Conseil municipal mettre plus de pression sur l’entreprise de transport, afin qu’elle s’acquitte des taxes.

À la Sogatra, si on ne refuse pas de s’acquitter éventuellement de ces taxes, on donne tout de même l’impression de vouloir traîner les pieds. Pourtant, l’exploitation du domaine communal par une tierce entreprise est assujettie au paiement des taxes. Pour certains responsables de syndicats, si l’Hôtel de ville ne fait rien pour accentuer la pression, eux, ils monteront au créneau pour amener ces UberPop à la librevilloise à payer.