Transition : Le PARI dénonce la permanence des anciens apparatchiks du régime déchu
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Dans une déclaration sans concession, Mathurin Mengue Bibang, président du Parti radical des républicains indépendants (PARI), a mis en garde contre l’influence persistante des anciens acteurs du régime Bongo-PDG dans la gestion de la transition. Il appelle à une mobilisation nationale pour éradiquer le ‘Système’, un mécanisme qu’il qualifie de source de toutes les dérives ayant détruit le Gabon.
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Mathurin Mengue Bibang, président du Pari, (2è à partir de la droite), a mis en garde contre l’influence persistante des anciens cadres du régime Bongo-PDG dans la gestion actuelle de la transition. © GabonReview
Lors de son intervention du 25 janvier 2025, Mathurin Mengue Bibang, leader du Parti radical des républicains indépendants (PARI), a dressé un constat sans appel sur les défis que traverse le Gabon dans sa quête d’un véritable renouveau démocratique. Selon lui, l’influence des anciens apparatchiks du régime déchu continue de peser sur la transition, compromettant ainsi les espoirs d’un retour sain à l’ordre constitutionnel.
«Le système impacte nos pensées, nos habitudes et nos réflexes ! Le système impacte gravement nos relations professionnelles et nos relations familiales. Il détruit jusqu’à notre vivre-ensemble» Ces mots forts traduisent la vision du PARI : la transition actuelle ne peut réussir sans une rupture radicale avec un mécanisme qui, selon Mengue Bibang, a broyé le Gabon depuis plus d’un demi-siècle.
Il dénonce notamment la capacité de certains anciens dirigeants à «changer de carapace» pour préserver leurs intérêts. «Certains sont venus demander pardon sans nous convaincre et sans indiquer clairement pourquoi il faut les pardonner». Pour lui, ces gestes relèvent davantage d’une stratégie pour prolonger la vie d’un système oppressif que d’une véritable repentance.
Une invitation à la mobilisation collective
Face à ces défis, le président du PARI appelle à une prise de conscience collective : «TOUS, nous participons, activement ou passivement, à la vie du système. La destruction du système est un devoir, tant collectif qu’individuel». Il exhorte chaque Gabonais à se rallier et s’unir pour éradiquer cette mécanique perverse qui limite la compétitivité du pays sur la scène internationale et entrave les relations sociales.
Mathurin Mengue Bibang exprime toutefois sa confiance envers le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, qu’il estime animé de bonnes intentions. Mais il s’interroge sur les intentions de ceux qui gravitent autour du chef de l’État : «Qu’en est-il de ceux qui cherchent à s’imposer autour de lui, après avoir fait du tort aux Gabonais ? »
Dans cette perspective, le leader du PARI appelle chaque citoyen à rester vigilant et à accompagner le processus de transition avec responsabilité. Le combat pour un Gabon nouveau reste, selon lui, un devoir commun, à mener avec détermination et clairvoyance.
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