Au Gabon, les membres des deux chambres du Parlement de la transition ont été nommés le 6 octobre. Bien que regroupant 27 partis politiques, la Coalition des Gabonais républicains (CGR) ne compte aucun de ses membres parmi les nommés. Alors que la part du lion est revenue à l’ancien parti au pouvoir, la CGR dit craindre pour la suite de la transition.

Clay Martial Obame, le 7 octobre 2023, à Libreville. © GabonReview

 

Au Gabon, le président de la transition a vraisemblablement donné une suite favorable au souhait des présidents des deux chambres du Parlement de la transition en augmentant le nombre des membres de chacune d’elle. Mais, les nominations rendues publiques désenchantent plus d’un. Réagissant le 7 octobre, le vice-président de la Coalition des Gabonais républicains (CGR) estime que cette composition «est loin de refléter la lettre et l’esprit de la configuration énoncée dans la Charte de la transition». Bien que révisée pour l’augmentation, estime Clay Martial Obame, «celle-ci n’a fait qu’amplifier les inquiétudes au sein de la classe politique».

Dans la foulée du coup d’état, la CGR qui regroupe 27 partis politiques issus de l’ancienne opposition, de l’ancienne majorité et des personnalités politiques, s’était formée pour jouer un rôle majeur durant cette transition et avait formulé des propositions allant dans le sens de la participation aux instances dirigeantes devant conduire la transition en cours, mais ses membres n’ont pas été nommés. Par la voix de Clay Martial Obame, elle dit prendre «acte de son exclusion et observe pour le regretter, que certains partis politiques du fait de la position de leurs chefs se sont taillé la part du lion». Sur les 168 membres de ce Parlement, fait-il observer, le Parti démocratique gabonais (PDG) se retrouve avec 91 membres. Soit plus de la moitié.

Selon lui l’Union nationale (UN) 7, le Parti social-démocrate (PSD) 2, le Rassemblement pour la partie et la modernité (RPM) 2, Réagir 2, Les démocrates (LD) 2, Les démocrates libres 1. «Nous le regrettons et nous resterons toujours dans le jeu politique» indique Clay Martial Obame. «Et nous craignons pour la suite de la transition, surtout en ce qui concerne la gestion des partis politiques», a ajouté le porte-parole circonstanciel de la CGR. Alors que Claudine Ayo épse Mavioga, le porte-parole permanent de cette coalition, a été nommée au Sénat, il précise qu’elle l’est pour le compte des confessions religieuses et non pour son parti, le Bloc démocratique chrétien (BDC) membre de la CGR. «Elle est prophétesse, elle est présidente d’une confédération Gabon pour Jésus c’est à ce titre seulement qu’elle a été nommée sénatrice», a-t-il expliqué.

 
GR
 

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