Transition : Dieudonné Minlama Mintogo propose la mise en place d’un Conseil national du dialogue social

Face à l’euphorie populaire et le front social en ébullition en cette période de transition, Dieudonné Minlama Mintogo plaide pour la mise en place en urgence d’un Conseil national du dialogue social (CNDS). Dans l’immédiat il aura trois missions, dont la négociation d’une trêve sociale jusqu’à l’organisation des prochaines élections.

Dieudonné Minlama Mintogo. © D.R.
«Nous observons pour le souligner, que les lendemains du coup de libération du 30 août dernier sont caractérisés par l’euphorie populaire, le soutien de la population et des forces vives au CTRI, mais aussi par le développement d’une grogne sociale de plus en plus perceptible par la multiplication des foyers de tension, les menaces de mouvements de grèves dans différents secteurs d’activités et la stigmatisation envers plusieurs investisseurs», a fait remarquer ce jeudi 5 octobre, Dieudonné Minlama Mintogo. Candidat à la présidentielle de 2016, il estime que si cette tendance perdure et prospère, les risques d’une véritable crise sociale suivie d’une détérioration du climat des affaires pourraient perturber le déroulement de la transition.
Une chose «à craindre», dit-il rappelant que lors du dialogue d’Angondjé il avait proposé la mise en place d’un Conseil national du dialogue social (CNDS). La proposition soutenue par les participants avait été adoptée par les parties prenantes au terme des travaux, «malheureusement, les différents gouvernements successifs qui ont suivi l’organisation de ces assises n’ont pas rendu cette mesure effective», a-t-il déclaré. Au regard de la situation actuelle, Dieudonné Minlama Mintogo se dit soucieux de la préservation des acquis, du climat des affaires et de la concorde nationale.
«En ce moment important de l’histoire de notre pays, je demande solennellement au président de la transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema de mettre en place le Conseil national du dialogue social», a-t-il déclaré. Dans l’immédiat le CNDS tel qu’il l’envisage, aura trois missions : procéder à l’examen des différents cahiers de charges des syndicats et coordonner les négociations entre les parties prenantes, négocier une trêve sociale jusqu’à l’organisation des prochaines élections, ouvrir les discussions et rassurer les investisseurs.

3 Commentaires
A quoi pourrait servir les élections présidentielles futures si c’est pour tomber sur un président qui voudra encore tripatouiller la prochaine Constitution ? Pour éviter qu’il ait cette tentation, il faudra donc limiter au maximum les pouvoirs de ce président de la République. Que les pleins pouvoirs puissent être entre les mains d’un Conseil d’Etat composé par exemple de 9 personnes représentant les 9 provinces du Gabon. Et chaque année, un des neuf du Conseil d’Etat assure la présidence du pays, présidence qui va consister à régler les affaires courantes.
LES PLEINS POUVOIRS ENTRE LES MAINS D’UN SEUL HOMME EST DÉSORMAIS UN IMMENSE DANGER POUR NOTRE PAYS. PRENONS EN CONSCIENCE APRÈS CE QUI S’EST PASSÉ AVEC LES BONGO ET VALENTIN. A NTARE NZAME.
D’accord avec vous Serge Makaya, il faut aussi éloigner la franc-maçonnerie de la gestion des affaires de l’état. Aujourd’hui le président est le grand maître, tous les autres lui ont juré fidélité, donc s’il est candidat, toutes les instructions dirigées par les siens le déclarer ont vainqueur.
Bonjour les frères bantous,
Je partage cet avis. J’en fais une proposition. Le « Grand maître de la loge équatoriale » du Gabon ne doit pas être Président de la République (PR) gabonaise. Il s’agit d’interdire le « cumul des mandats ». Il ne sera pas interdit que les loges demandent à rencontrer le PR comme c’est le cas en France.
Bonne continuation.