Au terme de la deuxième Conférence internationale des ministres sur la Transhumance transfrontalière tenue récemment à Yaoundé au Cameroun, le Gabon s’est engagé à jouer le rôle de facilitateur aux côtés de la France en vue de la matérialisation des recommandations issues des travaux.

Moment de la conférence en présentiel. © CRTV

 

Ouverte le 10, la Conférence internationale des ministres sur la Transhumance transfrontalière s’est achevée le mercredi 12 juillet. Organisée à Yaoundé au Cameroun sous le thème «Transhumance, aires protégées et ressources naturelles, développement, paix et sécurité», cette rencontre qui était à sa 2e édition visait à «capitaliser sur la mise en œuvre de la Déclaration de N’Djamena et prendre des mesures d’urgence en vue de faire face aux enjeux de la transhumance entre le Sahel et le nord de l’Afrique équatoriale en lien avec la LAB (Lutte anti-braconnage) transfrontalière, la dégradation des ressources naturelles, l’orpaillage/mines, l’éco-sécurité, la paix, l’éco-développement, les traditions et cultures locales. Ceci avec comme trame de fond les aspects politico-stratégiques, diplomatiques, opérationnels, programmatiques et de financements de la Déclaration de N’Djamena», informait déjà le 6 juillet dernier la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac) dans un communiqué.

Aussi, cette conférence a-t-elle abouti à plusieurs recommandations «en vue de permettre une cohabitation harmonieuse de l’élevage et de l’agriculture avec la préservation des aires protégées», rapporte le site de la télévision camerounaise publique CRTV. Selon nos confrères, dans le document ayant sanctionné la rencontre, les signataires «encouragent les pays à poursuivre les négociations sur les plan bilatéral et multilatéral, appellent les États concernés à s’appuyer sur des organisations régionales comme la CDEAO et la CEEAC, demandent que soient menées des études sur des mécanismes innovants sur la transhumance, prescrivent une éducation adaptée à la mobilité en s’inspirant des pays comme le Niger et le Tchad, demandent l’institutionnalisation des forages transfrontaliers pour une transhumance apaisée et recommandent aux délégations de présenter à leurs gouvernements respectifs ces orientations en vue du développement de l’accord».

Comme prévu, la 2e Conférence internationale des ministres sur la Transhumance transfrontalière, initiative de la Facilitation de la République fédérale d’Allemagne du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC), a servi de cadre pour le transfert de la Facilitation du PFBC de l’Allemagne à la nouvelle facilitation assurée par le Gabon et la France qui ont co-organisé les 1er et 2 mars 2023 à Libreville le One Forest Summit. «Le Dr Ghislain Moussavou qui intervenait pour le Gabon a assuré que son pays va travailler de manière solidaire avec la France pour un partenariat attractif et productif avec une clarification des rôles des uns et des autres. Christophe Guilhou, intervenant pour la France a, lui, assuré que son pays était prêt, entre autres, à appuyer les connaissances scientifiques et agricoles tout en s’engageant pour une gestion durable forestière», rapporte CRTV.

 

 
GR
 

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