Train de vie de l’État : la Médiature de la République réduite à deux membres
Pour permettre au pays de poursuivre sa stratégie de réduction du train de vie de l’État, les nouvelles autorités du Gabon viennent de décider de la réduction à deux membres de la Médiature de la République : le Médiateur et son adjoint. En poste depuis mai dernier, les six médiateurs délégués sont mis au chômage.
Renforcée dans ses prérogatives deux ans plus tôt, la Médiature de la République vient une nouvelle fois de perdre de sa superbe. Dans un communiqué diffusé tard dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 octobre, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a annoncé que cette institution ne comporterait désormais plus que deux membres : le Médiateur et son adjoint. Ces postes sont actuellement occupés par Alexis Boutamba Mbina et Marie Céline Lembeme.
Si les nouvelles autorités du Gabon ont décidé de réduire le nombre de membres à la Médiature de la République, c’est pour permettre au pays de faire des économies. À l’instar du renoncement du président de la Transition à son salaire de chef de l’État et de la dissolution du Haut-commissariat de la République, cette décision est, justifie-t-on, conforme à la «quête permanente» de la junte militaire au pouvoir de réduire le train de vie de l’État. Jusqu’à lors, en plus du Médiateur et son adjointe, l’institution comptait six médiateurs délégués depuis la tenue du Conseil des ministres du 28 avril 2023. Ce qui n’avait pas manqué d’alourdir les charges de l’État.
L’institution dont beaucoup ont encore du mal à voir l’utilité a pour mission d’assurer auprès des administrations, des collectivités locales, des établissements publics et de tout autre organisme investi d’une mission de service public, les fonctions de médiation, de concertation, de protection et de promotion des droits. Son rôle est également de contribuer à la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance administrative, tout en veillant à la conservation de la paix sociale.
2 Commentaires
J’espère vraiment que Oligui et ses gars se sont préparés spirituellement, parce que là là là, le retour à l’envoyeur sera terrible.
Ada, vous avez parfaitement raison. Le système BONGO-PDG a fabriqué trop de mendiants, d’assistés, d’opportunistes et de parasites qui ont perdu l’habitude de gagner leur vies par le travail réel. Ils sont convaincus que faire de la politique est un « métier » qui paie bien.
OLIGUI et ses gens doivent non seulement se préparer spirituellement mais même militairement. Car beaucoup d’aigris qui refusent la retraite et de passer la main à une nouvelle génération possèdent des trésors de guerres cachés. Quand on connaît le niveau de traitrise et de corruption dans toutes les couches de la société gabonaise, un coup d’Etat dans le coup de la Liberté n’est pas à exclure. En tous cas on ne fait pas d’omelettes sans casser les œufs. Ca se voit déjà que le CTRI n’est pas venu là pour changer seulement la tête et conserver le même système. Il pose des actes qui tranchent avec l’irresponsabilité et la gabegie dans laquelle le système BONGO-PDG avait plongé le pays.
Du courage au CTRI et que DIEU TOUT PUISSANT vous accompagne.