Survenu sur la route nationale 2 du Gabon ce lundi, un accident mortel vient souligner une fois de plus la dangerosité de cet axe stratégique. La tragédie de la route de Mitzic s’ajoute à une série d’incidents meurtriers ayant déjà coûté la vie à au moins 13 personnes depuis le début de l’année 2024.

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Lundi soir, aux environs de 18 heures, un accident de la circulation d’une extrême gravité s’est produit sur la route nationale 2, à proximité de Mitzic, dans le département de l’Okano. Le bilan, lourd, fait état de deux morts et d’un blessé dans un état critique, selon les informations communiquées par la brigade de gendarmerie locale.

D’après les premiers éléments de l’enquête, l’accident a impliqué un véhicule léger et un poids lourd transportant diverses marchandises. Les circonstances exactes de la collision frontale restent à déterminer, mais les enquêteurs privilégient l’hypothèse d’une déviation de trajectoire de l’un des véhicules pour une raison encore inconnue.

Malgré l’intervention rapide des secours, deux occupants du véhicule léger ont été déclarés décédés sur place. Le troisième passager, grièvement blessé, a été immédiatement transporté vers l’établissement hospitalier le plus proche, où il a été admis en soins intensifs. Les autorités ont temporairement fermé la route à la circulation pour permettre aux équipes de secours et aux enquêteurs de travailler en toute sécurité, tandis qu’une enquête approfondie a été ouverte pour élucider les causes précises de cet accident tragique.

Ce drame s’inscrit dans un contexte alarmant de sinistralité routière sur la Nationale 2, axe névralgique reliant le carrefour Bifoun à Eboro. Desservant les régions nord, nord-est et sud-est du Gabon, ainsi que le Cameroun et la Guinée équatoriale, cette route est devenue tristement célèbre pour ses accidents fréquents et meurtriers.

Depuis le début de l’année 2024, le bilan est particulièrement lourd : au moins 13 personnes ont perdu la vie sur ce tronçon.

Parmi les accidents les plus marquants, on recense : en février, une collision entre un bus de 14 places et un grumier, faisant huit morts et plusieurs blessés graves sur l’axe Mitzic-Oyem. Et, le 25 mars, un accident impliquant un bus de la compagnie Major Transport et un véhicule de transport clandestin entre Oyem et Mitzic, causant cinq décès.

Face à cette hécatombe, les autorités gabonaises sont plus que jamais interpellées sur la nécessité de prendre des mesures drastiques pour améliorer la sécurité routière. Parmi les pistes évoquées figurent le renforcement des contrôles routiers, l’amélioration de l’état de la chaussée, et l’intensification des campagnes de sensibilisation auprès des usagers de la route.

En attendant, les forces de l’ordre rappellent l’importance cruciale du respect du code de la route, notamment en matière de limitations de vitesse et de vigilance au volant. Ces précautions élémentaires pourraient contribuer à réduire significativement le nombre d’accidents sur cet axe meurtrier. Alors que l’enquête sur ce dernier drame se poursuit, la communauté locale et les familles des victimes sont plongées dans le deuil, appelant de leurs vœux des actions concrètes pour mettre fin à cette série noire sur la Nationale 2.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Missambo dit :

    Des contrôles techniques falsifiés, des permis de conduire obtenus de façon frauduleuse, des routes avec une signalisation défectueuse et des trous partout partout, des conducteurs ivres et des excès de vitesse sans contrôles, une impunité totale … normal que les décès s’amoncèlent !

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