Trafiquants d’ivoire, prison et amende avant de recommencer?
Gueye Mor Maty de nationalité sénégalaise et Maurice Magloire Amoughou, camerounais, vont purger des peines de prison ferme si les faits qui leur sont reprochés sont avérés. Ils ont en effet été interpellés le mardi 13 novembre 2012 avec une bonne quantité d’’ivoire qu’ils tentaient d’écouler.
Ce sont une quarantaine de kilogrammes d’ivoire qui ont été saisis entre les mains de ces deux présumés trafiquants alors qu’ils étaient pris en flagrant délit de vente dans leur véhicule. Malgré les efforts des autorités et les différentes lois votées pour empêcher la contrebande, il ne passe pas un jour sans lire dans les colonnes des nombreux journaux du pays, que des braconniers ont été arrêtés.
Selon des sources concordantes, il s’agit là d’un réseau important qui organise la réception d’ivoire en provenance de tout le pays et revend à divers exportateurs, notamment en direction de la Chine et de l’Afrique de l’Ouest où les prix sont plus élevés.
Ce sont les efforts conjugués de la Direction générale de la Faune et des Aires protégées, de la Direction des Contre-ingérences ainsi que l’ONG Conservation justice qui ont permis cette arrestation. Il semble que le Camerounais soit gérant d’un atelier de sculpture et qu’il aurait investi dans une propriété au Cap-Estérias.
Transférés le 19 novembre 2012, Maurice Magloire Amoughou et son compère devront répondre de leurs actes devant la justice. Au cas où ils seraient reconnus coupables, ils risquent des peines de prison et des amendes dont on peut douter de leur aspect dissuasif. La chasse, la capture, la détention, le transport et la commercialisation des espèces intégralement protégées sont interdits et les infractions vis-à-vis de ces espèces ne sont punis que de 3 à 6 mois de prison avec des amendes n’allant que de 100 000 à 10 millions de francs CFA. Vu les sommes en jeu dans ce commerce très lucratif, il n’est pas rare de voir d’anciens condamnés reprendre la contrebande dès leur sortie de prison.
On se souvient que le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, avait procédé, le 27 juin 2012 à la Cité de la démocratie de Libreville, à la destruction de 5 tonnes d’ivoire issues des activités de chasse illégales, saisies par les agents du ministère des Eaux et forêts et de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). Cette action symbolique visait à souligner l’engagement de son équipe à lutter contre la contrebande de l’ivoire. Il s’agissait aussi d’une interpellation adressée à la communauté internationale pour accompagner le Gabon dans cet engagement.
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