À Kango, il y a quelques semaines, cinq Gabonais travaillant dans les domaines de la pêche, du gardiennage, de l’agriculture et du transport ont été arrêtés avec 9 pointes d’ivoire entières. Déférés lundi 21 octobre devant procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville, ils encourent jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et le paiement d’une amende équivalant au quintuple de la valeur du produit saisi.

Les présumés trafiquants tenant les pointes. © D.R.

 

La direction de la Lutte contre le braconnage des Eaux et forêts et l’antenne de la Police judiciaire (PJ) de Ntoum, appuyés par l’ONG Conservation Justice (CJ), ont procédé vendredi 11 octobre 2024 à Kango à l’arrestation de cinq personnes pour détention et tentative de vente de neuf pointes d’ivoire entières. Répondant aux initiales de B.I., C.N, J.F.M, W.I.N et J.N.L.N, il s’agit des Gabonais pour la grande majorité travaillant dans les domaines de la pêche, du gardiennage, de l’agriculture et du transport. Pris en flagrant délit de détention et tentative de vente d’ivoire, B.I et C.N, les deux premiers présumés trafiquants à avoir été arrêtés à Kango en possession des neuf pointes vont très vite passer aux aveux.

Ils reconnaitront qu’ils se sont rendus à ce lieu pour vendre leurs produits issus du braconnage et se faire de l’argent. Mentionnant W.I.N comme le propriétaire d’une des neuf pointes d’ivoire, B.I avouera savoir que la vente, la détention et le transport des espèces et trophées d’une espèce intégralement protégée sont interdits par la loi au Gabon. À la suite des révélations, W.I.N et deux autres personnes impliquées dans la transaction, dont J.F.M et J.N.L, seront immédiatement arrêtées. Ils ont été déférés le 21 octobre 2024 devant le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville pour être entendus.

Les parties prenantes se réjouissent de ces arrestations qui pour elles, traduisent leur engagement sans relâche à lutter pour la préservation de la faune, contre le grand braconnage et le trafic de faune, dont l’éléphant apparaît souvent la première victime. Pavoir détenu, transporté et tenté de vendre des ivoires sans autorisation préalable de l’administration des Eaux et Forêts, rappellent-elles, les cinq présumés trafiquants risquent une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 10 ans et d’une amende équivalant au quintuple de la valeur du produit saisi, conformément aux articles 390 et 398 du Code pénal.

Elles précisent que ces infractions ne relèvent nullement de la légitime défense ou de la protection des biens à l’instar des plantations, dès l’instant où il y a détention et même tentative de vente.

 

 
GR
 

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