Trafic de postes budgétaires : Le ministère du Pétrole suspend la ‘’chaîne managériale’’ de la DCRH
Le ministère du Pétrole a annoncé, le 15 décembre, la suspension de tous les responsables de la chaîne managériale du Direction centrale des ressources humaines (DCRH), dont la directrice s’est retrouvée impliquée dans un réseau de trafic de postes budgétaires. Raïssa Kongo et ses collaborateurs seront suspendus «durant la période d’investigations judiciaires jusqu’à l’établissement des responsabilités de chacun», a précisé le département ministériel.
Révélée par l’Autorité nationale de vérification et d’audit (Anavea) le 13 décembre, l’affaire de trafic de postes budgétaires crée déjà des vagues au ministère du Pétrole, où la responsable (Raïssa Kongo) de Direction centrale des ressources humaines (DCRH) a été impliquée dans ce vaste réseau. A cet effet, a annoncé le secrétaire général du ministère, dans une note de service datée du 15 décembre, «tous les responsables de la chaîne managériale de ce service sont suspendus durant la période d’investigations judiciaires jusqu’à l’établissement des responsabilités de chacun».
«Pour la continuité du service public, les activités de la Direction centrale des ressources humaines seront désormais coordonnées par le secrétariat général», a ajouté Nestor Andome Ayi. «Jusqu’à nouvel ordre, l’intérim de la directrice centrale des ressources humaines est assuré par Paul André N’Na Angoue, chargé d’études du secrétaire général», a-t-il annoncé. Selon l’Anavea, Raïssa Kongo faisait partie d’un réseau de trafic de postes budgétaires, en montant une filière illicite de recrutement au ministère de la Fonction publique, dirigé par Yannick Koubah, agent au service Fin d’activités à la Solde.
Le réseau a notamment permis à ses acteurs d’amasser en 2021, «34 millions de francs CFA au titre des recrutements à la Douane et 18 millions de francs CFA pour les intégrations aux Hydrocarbures». A en croire le quotidien L’Union, 200 dossiers auraient été retrouvés au domicile du chef du réseau frauduleux. Yannick Koubah et ses complices ont été inculpés de faux et usage de faux, escroquerie, concussion et association de malfaiteurs, puis placés le 10 décembre dernier sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville.
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