Trafic de drogue : Le Nigéria, principal fournisseur d’héroïne et de cocaïne au Gabon
Auditionnés par les députés de l’Assemblée nationale de la Transition, à l’occasion des Questions orales aux membres du gouvernement, les ministres de la Défense nationale et de l’Intérieur et de la Sécurité, Brigitte Onkanowa et Hermann Immongault, se sont récemment expliqués sur les problématiques d’insécurité et de trafics des stupéfiants dans le pays. Entre autres informations reçues, le Nigéria a été présenté comme le principal fournisseur l’héroïne et de cocaïne au Gabon, tandis que la ville de Port-Gentil est le principal point d’entrée de ces substances dans le pays.
«Les stupéfiants les plus vendus au Gabon sont par ordre d’importance classés de la manière suivante : le cannabis pour 51%, les médicaments psychotropes pour 39%, la cocaïne pour 5,8% et l’héroïne pour 3,3%», a fait savoir le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault. Avec sa collègue de la Défense nationale, Brigitte Onkanowa, ils ont apporté des réponses aux préoccupations des députés de la Transition. Ces derniers les ayant auditionnés, le 19 décembre dernier, dans le cadre des Questions orales au gouvernement.
Les dossiers relatifs à l’insécurité et à la prolifération des trafics des stupéfiants ont en effet été particulièrement abordés au sein de l’hémicycle de la chambre du parlement. Et le ministre de la Défense nationale, Brigitte Onkanowa, a indiqué que 7 536 délits et crimes ont été enregistrés au Gabon en 2023. Parmi ces crimes, figure en bonne place le trafic de l’héroïne et de cocaïne, des drogues au pouvoir addictif puissant ayant d’importants impacts sur les plans sanitaires et sociaux liés à leur consommation.
Ces produits sont également responsables des dizaines d’hospitalisations et de complications médicales dont la gravité et la fréquence augmentent régulièrement. Pour que ces drogues atteignent le Gabon, le ministre de l’Intérieur a été on ne peut plus clair. Le Nigéria est principal fournisseur du Gabon en matière d’héroïne et de cocaïne, tandis que le Cameroun et le Congo sont les principaux fournisseurs du pays en matière de stupéfiants.
Il a également fait remarquer que l’Université Omar-Bongo (UOB) est considérée comme l’un des principaux centres de trafics de ces stupéfiants dans le pays et la ville de Port-Gentil, ville épicentre du trafic de ces stupéfiants, d’autant plus que la capitale économique est la principale porte d’entrée de ces produits prohibés dans le pays.
De même, Hermann Immongault a fait savoir que les principaux acteurs, au cœur de ces trafics, sont des jeunes âgés de moins de 31 ans, souvent sans emploi, élèves ou étudiants.
Les douaniers du Port-Môle de Libreville ont mené, en novembre, une opération de contrôle fructueuse sur des marchandises importées de Lomé, la capitale togolaise. Inspectant des produits et des marchandises débarqués d’un navire en provenance de ce pays de l’Afrique de l’Ouest, ils ont fait la découverte d’une tonne et demie de drogue importée vers le Gabon. Récemment encore, la Direction générale des services spéciaux (DGSS) a démantelé un vaste réseau de trafiquants de drogue, saisissant 17 kg de cocaïne. Ce qui interpelle et invite à une action plausible des autorités pour lutter efficacement contre ces trafics.
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