Faut-il tout médiatiser ? A qui appartient la télévision publique ? Doit-on tout montrer, tout donner à voir ? Quand on est nommé au gouvernement, devient-on le ministre chargé de tout dans la localité dont on est originaire ?

Le chef du gouvernement en tournée dans son «fief» d’Oyem. © primature.gouv.ga
Le chef du gouvernement en tournée dans son «fief» d’Oyem. © primature.gouv.ga

 
Si l’on peut comprendre qu’un ministre ayant un mandat national ou local se rende avec tambours et trompettes dans sa localité d’origine, le fait devient incompréhensible lorsqu’il s’agit de personnalités sans mandat électoral ou de hauts fonctionnaires.

Tournée de Marcelin Agaya, ministre délégué à l’Economie et la Prospective, sur ses terres d’Omboué. © Youtube
Tournée, relayée par Gabon Télévision, de Marcelin Agaya, ministre délégué à l’Economie et la Prospective, sur ses terres d’Omboué. © Youtube

A un an et onze mois de la prochaine élection présidentielle, tout a l’air de se déglinguer. Ou plutôt le Gabon semble revenir vingt ans en arrière. La géopolitique est de retour : les membres du gouvernement s’entourent de «gens de chez eux» ; ils vont dans leurs localités d’origine et ignorent le reste du pays «comme au bon vieux temps».
Pourquoi Nelson Noël Messone, ministre de la Forêt, de l’Environnement et de la Protection des ressources naturelles, a-t-il choisi d’aller, pour sa première visite politique en province, à Ovan ? Il s’y est rendu pour entretenir chefs de regroupement et chefs de canton du département de la Mvoung et chefs de quartier de son chef-lieu des réalisations actuelles et à venir du régime de l’Emergence. Est-ce à un non élu, fût-il ministre, de le faire en ce lieu ? Comment comprendre qu’il y soit allé sans le député de la contrée, Paul-Marie Essié Emane ?
Deuxième cas : Guy-Bertrand Mapangou. Sans aucun ancrage local à Fougamou, bien que natif de cette ville, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de la Décentralisation est allé dans le chef-lieu du département de Tsamba-Magotsi pour organiser, avec «ses proches», un tournoi de football et offrir «une bonne rentrée scolaire» aux enfants de cette localité. Ni la Sénatrice Lucie Aubusson Mboussou, ni les députés de la circonscription, Marcel Doupamby Matoka et Dieudonné Mondjo, n’ont été associés à cette tournée politique du ressortissant de Mandilou.
Troisième cas : Christophe Akagha Mba, ministre de l’Economie et de la Prospective. Accompagné de sa «troupe» à lui, et non du sénateur Jean-Louis Mombo Mombo et du député Julien Nkoghé Bekalé, le ministre a fait une tournée d’une semaine dans sa localité d’origine pour «vendre» le Gabon de l’Emergence. Autre cas : Désiré Guédon à Gamba et dans le département de Ndougou, Marcelin Agaya à Omboué et dans le département d’Etimboué.
Les absurdités ne s’arrêtent pas là : il y a des membres du gouvernement qui vont dans leurs localités d’origine pour aller y suivre des chantiers réalisés par l’Etat. Pourquoi Raphaël Ngazouzet, ministre délégué aux Transports, va-t-il visiter, à Booué, en lieu et place de Pacôme Moubélet Boubéya, le chantier de construction de l’Ecole Supérieure des Métiers du Bois ? Il a beau être un élu national de Booué, est-ce à lui de le faire, alors qu’il y a un ministre de l’Enseignement supérieur et un ministre de la Forêt dans le gouvernement de la République ? Est-ce à Marcellin Agaya d’aller se rendre compte, en l’absence de l’Honorable Célestine Bâ-Oguéwa par exemple, de l’état d’avancement des chantiers relatifs au dispensaire, aux écoles, à la voirie du chef-lieu d’Etimboué ? Pourquoi Louis-Philippe Mvé Nkoghé peut-il se permettre d’aller organiser la Fête des mères à Mitzic en l’absence des élus de cette localité, en l’absence de l’Honorable Françoise Assengone Obame ayant un ancrage dans la localité ? Celle-ci est bel et bien le député de la circonscription. On note également le cas de hauts fonctionnaires qui se croient obligés d’amener des équipes de la télévision publique dans leurs localités pour montrer les actions qu’ils mènent dans leurs «fiefs». Tout cela amène à des questionnements : qui a droit à la télévision publique ? Suffit-il d’avoir pignon sur rue pour médiatiser tout ce que l’on va faire «au village» ?
Lorsqu’on est nommé au gouvernement, devient-on le ministre chargé de tout dans le département dont on est originaire ? N’est-il pas frustrant de n’être que le ministre de sa localité, de son village ? Toutes choses qui donnent du membre du gouvernement une stature plutôt locale, alors qu’il devrait avoir une stature nationale. Pour paraphraser Coluche, l’humoriste français, «cela réduit le ministre à un vulgaire rôle de chef de canton !»
L’idéal serait que les élus nationaux et locaux accompagnent, dans un même élan, un membre du gouvernement à une manifestation locale, et que celui-ci, s’il le désire, prenne la parole. L’idéal serait aussi que ce soit le ministre de l’Enseignement supérieur, même s’il est originaire de Koulamoutou, qui aille s’enquérir de l’état d’avancement du chantier de l’Ecole supérieure des Métiers du Bois à Booué. Quid du changement de paradigme promis dans la gestion de l’Etat ?
Ainsi, dans les faits, les «années Emergence» ne diffèrent en rien des «années Omar» durant lesquelles les ministres ne devaient pas avoir de stature nationale. Un état des choses qui fait dire à un sociologue, enseignant à l’UOB, qu’ils ne sont pas des ministres de la République ! «Ils oublient le pays, ils n’aiment que leur localité !».
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Jean-Marcel BOULINGUI dit :

    Un article qui devrait amener à réfléchir sur la relation entre les hommes politiques et leur fief… Nelson Noël est d’Ovan, il n’a aucun mandat ni parlementaire, ni même municipal à Ovan, mais il est ministre de la République. Pourquoi ne pas choisir une autre ville du Gabon pour aller vendre l’Emergence ? Pourquoi toujours se dire ‘mon village d’abord’ au lieu de ‘Gabon d’abord’ ? Qui va changer de telles habitudes pour ‘républicaniser’ nos ministres ?

    • Alain Kouna dit :

      Mon cher frère ton analyse est pertinente pour un homme avertit cela revient a dire que le projet émergence a toujours été un mensonge d Ali Bongo. Ali avait promis rompre avec la politique de son père de la geopo. mais, non on rendu a vendre l image d Ali partout comme a l époque du père, petit a petit le visage de ce monstre devient de plus en plus sympathique tellement la RTG1 nous le montre tous les jours que Dieu fait.

  2. IPANDY dit :

    Cela ne me surprends pas du tout, ainsi va le gabon. Mais j’aimerai quand rectifier, en ce qui concerne monsieur le ministre de l’économie en disant que mors de sa tourné il était accompagné du député de la circonscription qu’il a sillonné. Par ailleurs, je dirai, en ce qui concerne le premier ministre, que les journaliste ont raison en pensant qu’on va chercher les PM au nord pour que le pouvoir reprenne la main dans cette province. De Raymond Ndong à ONA les c’est le meme discourt qu’ils adresse à leurs frères du nord. Mais malheureusement pour le pouvoir, ils on oublié qu’on achète pas la sympathie de nos frères du nord. Ils sont intègre et courageux. Ce n’est pas en nommant cent PM que le PDG sera aimé là bas. Si le pouvoir a besoin de sa sympathie, qu’il soit claire avec et juste avec le peuple.

  3. FERNAND dit :

    les premiéres sorties de ndong sima en tant que pm etait dans d’autre localite que la sienne quand il a voulue montrer l’exemple cela n’a pas ete apprecié donc de quoi se plein t’on soutenons la politique a l’ancienne

  4. Dans une République normale,le Président donne des orientations,cadre les politiques générales tout en reprecisant les missions républicaines assignées à chaque ministre. Mais il est écoeurant de constater qu’au Gabon les ministres sont les valets du Chef de l’Etat,et sont nommés non pour leurs valeurs patriotiques,républicaines et administratives mais parce qu’ils peuvent mieux parler du Chef dans leur village. Quand j’entends Ona Ondo supplier le Woleu Ntem de toujours diviniser Ali,parce qu’il a choisi un fang comme Premier Ministre,le Gabon pour moi est une république à l’agonie. Et quand j’entends Ali Ben pisser des termes comme ÉTAT DE DROIT,ou déféquer des maladroites et ironiques condamnations contre l’ethnisation,je réalise que nous sommes bien dans une farce émergente. Ce qui est sûrement certain c’est que tous les pedegistes émergents savent qu’au Gabon les ministres sont avant tout au service du couple présidentiel. La République peut attendre.

  5. albert dit :

    Votre article est pertinent mais les gens dont vous dénoncéz les comportements deviants s’en foute. vous avez oubliez que nous n’avons pas de télévision publique mais une chaine d’Etat et Etat = PDG. si vous remaqué bien il y a des localité dont les élus sont des opposants, alors pourquoi eux ne passent pas sur la RTPDG?
    Vous avez oubliez de parler de la tourné de UJPDG, qui passe en boucle à la TV, cela veut dire que des journalistes ont été mobilisé pour faire le tour du Gabon avec le délégué de UJPDG, allez comprendre!!!
    Vous espérez encore un miracle de cette chaine de télévision et bien je crois que ai stade ou ils sont MEME MOISE NE PEUT PAS FAIRE DEVIER LA RTG DE SON CAPE

  6. Vraiment les ministres du PDG font rire. Je suis sur que même quand ils achètent les sacs de riz à leurs femmes,ils disent que c’est le président qui les a achetés. Pitié.

  7. onaditengou dit :

    tout ces articles et autres commentaires les Gabonais veulent tout et son contraire, quand les opposants vont en France pour rencontrer un petit conseiller de Hollande vous pensez vraiment que c’est de l’evolution la meme France qui deux jours apres ils disent qu’ils n’ont rien a voir avec. Les memes c’est quand ils sont devenu oposant qu’ils ce sont dit tout d’un pensons Gabonais et ils essayent de faire une tournee bref une fois au pouvoir il recommenceront les meme betises faut pas etre naif a ce point le Gabonais pense Gabon quand ils est dans les problemes mais quand il est assi et se trouve au mangeoire ils pensent au ciens car ils se dit que le jour ou il ne sera plus Ministre sa famille lui rapellera ses actions, dite moi un peu les bien pensant combien de Ministre vous connaissez que ce soit de pouvoir ou les anciens du PDG n ‘ont pas reflechit ou agit d’abord dans leur fief ? je serais curieux de votre reponse car c’est un faux debat car le Gabonais en Particulier et l’Africain en general est tres ethniciste donc arretez de rever les yeux ouvert

  8. kango dit :

    KiEEee et nous autres ki navons pas de ministres dans nos localites on va faire cmt ? Qui nous visitera pour nous mentir

  9. Le maréchalat du Roi Dieu dit :

    Les mauvaises habitudes ont la vie dure …Pour savoir si un pays est vraiment démocratique , il faut juste regarder la TV d’état , je vous laisse juger .

  10. dsk ne m'a pas violée dit :

    Il ne faut pas leur en vouloir c’est une conception voulue encouragée et entretenue au palais on veut les réduire à ça et ils le savent eux memes et ça ne semble pas les gener c’est le Pdg qui fonctionne ainsi il faut éviter à tout prix de donner aux ministres une carrure nationale ainsi s’il changent de bord politique on pourra leur reprocher de ne pas connaitre tout le pays ou d’avoir ignoré le reste du pays au profit exclusif de leur localité …IDEM pour les grands projets de développement.Au fait quel est le nom du dernier PM ayant fait une tournée nationale depuis 1990 or période électorale?Ce n’est pourtant pas la volonté qui leur a manqué.

  11. L'emir de Melen dit :

    NOus avons les dirigeants que l’on merite………

  12. PIP dit :

    La nature de l’africain et du gabonais en particulier fait aussi le lit de nos dirigeants. Nous sommes des être soumis, fourbes, éprouvant la nécessité absolue de plaire au chef, de lui témoigner notre servitude sans bornes afin d’attirer ses faveurs et espérer une promotion… Même les esprits les plus érudits sont réduits à cette bassesse. Dans ces circonstances, n’importe quel président, rongé jusqu’aux os par l’envie de s’éterniser au pouvoir afin de continuer à jouir de ses avantages, ne trouvera au milieu de ce peuple que son pur bonheur… Les ministres, les juges, les directeurs d’entreprises, les députés et sénateurs, les présidents d’institution etc…tout le monde veut témoigner sa reconnaissance et attirer les faveurs du chef en « mouillant le maillot »… Donc le progrès, qui est pourtant l’essence absolue pour la survie d’un peuple dans ce monde qui ailleurs évolue à une vitesse impressionnante ne fait pas partie de nos préoccupations apparemment…

    • GABAO CONSCIOUSSNESS dit :

      PIP, ce que tu dis relève d’une analyse plus que pertinente. Tout le monde a fait cette analyse (européens, africains,…autres) mais sauf nous !!! lorsque les Français ont été sortis d’Algérie avc un sérieux coup de pied au ….ils avaient les rapports des missionnaires et autres services secrets qui ont fait état d’un peuple passif, non belliqueux, non réactif, a qui on peut faire accepter tout et n’importe quoi : Les Gabonais. Il n’est pas étonnant que après 54 ans d’indépendance on retrouve des habitudes que l’on ne retrouve nulle part ailleurs : une géopolitique de base ressemblant au sommet de l’état a un comite de campagne…le système Bongo et la France ont réussi a installer une pensée unique par un matraquage idéologique au point ou on pense que rien ne marche que par le pouvoir en place..si on n’y adhere pas , point d’autres issues.

  13. Skeptic dit :

    A la lecture de cet article, il semble que vous vouliez dénoncer l’instrumentation des média publiques pour des tournées que vous voulez réduire en tournées privées. A cet égard, je vous direz que vous avez peut-être raison. C’est vrai, lorsque les média publiques (entretenus par les impôts et taxes de toute la population) deviennent quasiment les média d’un parti et/ou d’un homme et font dans l’exclusion de la grande frange de l’actualité sur la vie des citoyens, la question de leur existence et leur utilisation ne peut que se poser. Sans avoir peur des mots, je dirai simplement que cela participe à de la propagande de forme stalinienne, et à une tentative d’embrigadement des consciences propres à des régimes dictatoriaux. Ajoutons à cela, la piètre qualité des acteurs (journalistes, rédaction…). Nous le savons tous, depuis le lycée, rares sont ceux qui veulent devenir journalistes par passion du métier. On le devient plus souvent par « enfin », puisque les orientations successives qui s’opèrent dans le secondaire poussent les élèves dans les series littéraires quand ils n’ont pas les bonnes moyennes dans les matières scientifiques, bien plus cotées. Cela doit changer. Sans jeter l’anathème sur toute la corporation, je dirai sans trop me tromper que ce métier (trop souvent assimilé au Gabon à propagandiste, chantre du pouvoir en place) doit être revalorisé. A mon sens, la première confusion vient de ce que tous les journalistes sont généralistes au Gabon, donc des chantres du pouvoir. On ne distingue pas clairement les spécialités de tout un chacun, si elles existent. Il doit pouvoir y avoir des journalistes politiques, économiques, sportifs et j’en passe. Ceci forcera chacun d’être plus obtus dans son analyse des évènements de sa spécialité, et éviter les bredouillages (le brassage d’air) aux quels nous assistons souvent. D’ailleurs, c’est la cause de la désertion des chaines de télévision et de radios du pays par la population, en faveur des bouquets satellites.
    Par contre, je ne consens pas aux mêmes reproches que vous faites lorsque vous condamnez les tournées dans l’arrière-pays, des filles et fils ministres de ces contrées. Sans vouloir être offensants, je vous suggèrerais de vous mettre dans la peau d’un autochtone villageois qui sait qu’un fils de la contrée est devenu ministre de la république. C’est d’abord un sentiment de fièreté, et ensuite de soulagement car pense-t-on (à tort), « enfin la contrée va se développer ». Vous imaginez vous un ministre qui ne ferait pas une ou deux tours chez lui? Imaginez-vous l’image qu’il véhiculerait, et par extension celle du gouvernement. Il serait simplement assimilé à un parvenu qui n’en a plus rien à faire de ses parent de l’arrière-pays. Ce n’est tout simplement pas concevable. Par contre la nature ayant horreur du vide, ce vide laissé par les élus de ces contrées.
    En effet, une fois élu(es), combien de tournées font ces derniers dans leurs arrière-pays respectifs pour s’enquerir des problèmes et besoins des populations? Ne les voit-on pas plutôt se prélasser dans les rues de la capitale, dans leurs bagnoles rutilantes? Pis, combien de fois vont ils dans les hémycicles plaider la cause de leurs contrées? N’exagérons rien, un ministre, a tout autant le droit comme n’importe quel citoyen de faire un tour (privé ou politique) dans sa localité. Un élu local a-t-il besoin que le ministre l’invite à sa tournée pour aller voir ses électeurs? Non! Je le répèterai, c’est en premier l’inéfficience des élus qui entraine ces égarements. Si en plus nous sommes en pré-campagne (2016 n’est plus loin!) tout se tient, il faut occuper le terrain; c’est de la politique.
    Par contre, je serai du même avis que vous lorsque vous tancez le cafouillage à propos de l’inauguration de ci ou première pierre de cà. Je suis de votre avis, une cohérence et une solidarité gouvernementale veut que chaque ministre s’occupe de ses attributions au gouvernement car on le suppose, le président de la République l’y a nommé car il y serais le plus à même de servir la Nation. Quand les ministres vont faire des inaugurations, et autres évènements de portée politique qui ne sont pas dans leur giron des responsabilités, on court le risque (et le peuple l’a remarqué) de taxer les actions gouvernementales d’actions géoploitisées voire partisanes. Ce qui constitue un danger dans une vraie République. Cela insinuerait simplement l’idée que si une contrée n’a pas de filles/fils dans le gouvernement, point de salut, point de projets de développement pour elle. Il faut donc en appeler à une plus grande cohérence gouvernementale.
    Mais le problème est que certains ministres, déjeunant plus souvent que le Premier ministre avec le président de la République, se sentent au dessus du groupe gouvernemental et peuvent vouloir en faire à leur guise. C’est donc de la responsabilité, non pas du Premier ministre, mais directement du président de la République, d’imposer cette cohérence nonobstant ses relations privilégiées avec certains ministres; en donnant au PM plus voix dans le choix de la composition gouvernementale, mais aussi et surtout dans la façon de mener sa politique. Par contre, il est de bonne foi, toujours par souci de cohérence gouvernementale, que lors des inaugurations en tout genres dans l’arrière-pays, que le ministre de tutelle (pour le projet du moins), invite son collègue de la contrée en question pour assister avec lui à l’évènement indiqué.
    Pour me résumer:
    1- Plus d’indépendance des média avec plus de spécialisation pour des journalistes plus professionnels.
    2- Que les élus exercent pleinement leurs mandats et participant de manière plus effective à la vie de leurs contrées respectives
    3- Chaque ministre étant avant tout un citoyen, peut faire une tournée politique dans sa contrée pour soutenir la politique qu’il sert pour le bien de tous; toutefois pour des évènements concernant les projets de l’Etat, que chacun reste dans son domaine ministériel respectif pour une plus grande cohérence gouvernementale, mais une collaboration (invitation du ministre de la contrée objet de l’évènement) est la bienvenue;
    4- Au gabon, la cohésion et la cohérence gournementales sont à ce jour officiellement de la responsabilité du Chef du Gouvernement; mais dans la réalité, c’est de celle du président de la République; cette tendance doit être inversée par le président de la République, en laissant au Premier ministre plus d’autonomie d’actions (choix des hommes, changement des méthodes de collaboration, gestion des projets gouvernementaux, communication…) à mettre en place pour la réalisation du projet du président de la République.

  14. Evoga dit :

    La solution passe par l’interdiction légale de nommer un élu au gouvernement, et interdire également aux membres du gouvernement en fonction de se présenter à une élection politique.

  15. Vert-jaune-bleu dit :

    Ministre aux ordres du parti
    Chers enfants, bravo au rédacteur de cet article même s’il intervient avec retard; les campagnes politiques des membres du gouvernement dans leur région natale on les vit tous les jours. Au Gabon (moi-même vert-jaune-bleu), le système pdg a instauré une géopolitique qui lui sert de pilier. voyez-vous depuis des décennies, lorsqu’un ministre est nommé, c’est tout son village qui fait la fête; tout ce petit monde se reconnait en lui, le nouveau promu même si ce dernier ne fait rien pour eux. Cette géopolitique a été inculqué dans le cerveau-politique de chaque gabonais. Alors quand un ministre entame une tournée dans sa région natale, cela n’étonne personne car c’est un fait légale dans le système qui vous gouverne depuis votre naissance. Au Gabon(moi même vert-jaune-bleu) le ministre n’a jamais été ministre de la République mais ministre de sa région. Le porte-étendard du parti chez lui, chez ses parents. s’il y a un problème, c’est à lui que le distingué camarade demande des comptes. Si le woleu-Ntem se détache petit à petit du pdg, c’est à Ona le mou qu’on demande des comptes. Les ministres ne sont pas là pour réaliser un quelconque projet mais pour maintenir l’hégémonie du parti dans leur village. Pour ce qui est des médias publics qui les accompagnent en tournée, je ne veux pas gaspiller ma salive euh plutôt mon encre ou mon énergie pour en parler tous savent ce qu’ils font des médias de l’Etat.

  16. Bil Ngana dit :

    Tout ce que chacun dit est vrai et bien dit. Mais, sur ce sujet, soit les Gabonais ont la mémoire courte, soit la nouvelle génération n’a pas été suffisamment édifiée sur les us politiques de nos anciens. Un seul cas à rappeler : M. Jean Hilaire Obame, un ressortissant de l’Estuaire, fut député du Woleu-Ntem. D’autres cas de ce genre sont florès. Mais qui a décidé d’arrêter ou de supprimer de nos coutumes politiques cette merveilleuse pratique traduisant notre unité nationale et marquant la solidité de nos institutions à travers ce haut degré de symbolisme démocratique ? Le PDG existe grâce à ses baronnies et les lui ôter, c’est déjà envisager sa perte. Alors…

  17. IBUNDI dit :

    Mes frères,
    L’UPG serait propriété des tous les Gabonais désirant mene à bien le combat , mais à voir de près …
    1 er cercle
    – la femme, les sœurs, la mère, les frères et les neveux de Pierre Mamboundou, se sont découvert des pouvoirs prépondérants sur tout militant de l’UPG
    2 nd Cercle
    Mathieu Mboumba Nziengui, le secrétaire exécutif
    Bruno Ben Moubamba nommé secrétaire général même après une opposition radical
    Jean de Dieu Moukagni-Iwangou président de l’Union du peuple gabonais (UPG) contesté
    Mais ou sont les Mbas les Ndongs , Les oyouris , Tous simplement les autres Gabonais
    Mais de l’opposition aux pouvoir vive l ethnocentrisme c’est le GABON.

  18. La cigale dit :

    Accrombessi, Soleiman, Lee White, Ohayon, Adam, Adjaou Otandault… iront faire campagne où avec cette logique ? Ali Bongo est un serpent qui se mort la queue…

  19. Le citoyen Libre dit :

    Le chef du gouvernement en tournée dans son «fief» d’Oyem.
    Faut-il chef de gouvernement et gouvernement par province ?
    Le PDG est le mal du Gabon.

  20. Le Gabonais de 2016 dit :

    Gabon les PDgistes montrent tout dans leur TV. Mais, rassurons nous, c’est cette même chaîne qui tue le pdg. les populations de l’arrière pays ne sont pas bêtes. Ils suivent l’actualité surtout que la majorité est composé des retraités, ils lisent Echo du Nord, Ezonbolo, La une ect.et, Ils sont câblés aux chaînes étrangères. le pdg et sa télé là que la honte.

  21. Moure Tabe dit :

    Que fait on du principe de la continuité de l’état, à chaque changement d’équipe gouvernementale ou de ministre on assiste au même folklore du tour du propriétaire pour 《toucher du doigt, déclarer la main sur le coeur à la rtpdg qu’on ne savait pas l’état de délabrement des infrastructures et des conditions de travail des collaborateurs, comme si le nouveau membre ou la vous elle équipe vivait auparavant dans un monde à part, coupé des réalités, et après leur magistère, aucun bilan de leur passage; tel une pirogue traversant une rivière sans laisser de trace.
    Ainsi va la gouvernance de slogan en séminaires, conférences, stages de renforcement de capacité suivis par les mêmes incapables de restituer les acquis par des actes concrets
    Il en est ainsi de cette RTG en dépit d’un équipement performant elle est incapable d’offrir une couverture de qualité d’un match de foot, des ralentis de qualité, et que dire du choix des commentateurs, toujours le même qui ne s’est pas bonifié en dépit d’un long stage à canal+, incapable de dire le score d’un match pour le téléspectateur qui prend la retransmission en retard
    Si on mesurait la côte d’écoute de cette chaîne ils auraient du souci à se faire.

  22. NDONG ELLAH dit :

    rEGARDER JUSTE LES NOMMINATIONS TRIBALISTE DE CE MONSIEUR, PREMIER MINISTRE 90% ISSUE DE SA PROVINCE.

  23. NDONG ELLAH dit :

    Reponse a Ibundi
    L’UPG est un paerti de koumba , moussavou parceque ce partie a toujours ete un parti de pauvre gens, le jour qu’elle aura de l’argent vous verrez les Mbas et les Ndongs. Pourquoi les gens suivenyt les Mba Obame et Pings c’est bien a cause du Magot. L »UPG avait a ;’epoque un depute fang. Donc Monsieur Ibundi fermez la si vous ne connaissez pas.

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