Terreur à Nzeng-Ayong : Une jeune fille sauvagement décapitée
Un crime d’une brutalité inouïe a secoué, le 28 juin dernier, le quartier de Nzeng-Ayong-Dragages à Libreville. Le corps décapité d’une jeune fille inconnue, découvert sur la terrasse d’une maison familiale, plonge encore le quartier dans l’effroi. Un suspect serait en garde à vue. Mais ce meurtre de plus inquiète la population dans un contexte où le pays est sous surveillance militaire. Le meurtier était en proie à des cauchemars l’ayant poussé à son acte.
Horreur à Libreville, le vendredi 28 juin, du fait d’un acte de barbarie ayant glacé le sang des habitants de Nzeng-Ayong-Dragages (6ème arrondissement de Libreville) : le corps décapité d’une jeune fille a été découvert, abandonné sur la terrasse d’une maison familiale habitée et n’ayant aucun lien avec la victime. L’identité était encore inconnue vendredi, selon le quotidien L’Union ayant également relayé l’affaire. «Lorsque la dépouille sans tête a été découverte le matin, il y avait du sang tout autour. Y compris sur l’ensemble de la terrasse et la porte principale de la maison», indiquent nos confrères.
Victime inconnue du quartier
Rebondissement macabre, la tête de la victime a été retrouvée quelques heures plus tard, à une certaine distance du lieu du crime initial, amplifiant l’horreur de la situation. Les sandales noires de la jeune fille y ont également été retrouvées, sur le goudron avec des traces de sang indiquant que son corps avait été trainé.
L’effroi s’est rapidement propagé dans le voisinage, laissant place à une angoisse palpable et à une profonde tristesse collective. «C’est inimaginable, comment peut-on faire preuve d’une telle cruauté envers un être humain ?», s’est exclamé un riverain, la voix tremblante d’émotion.
Le mystère entourant l’identité de la victime ajoute une couche supplémentaire de tragédie à ce drame. «Personne ne la connaît ici. Qui était-elle ? Que faisait-elle dans notre quartier ?», s’interroge, vraisemblablement en pleurs, une résidente jointe au téléphone, bouleversée par le sort de cette inconnue.
Les songes du présumé meurtrier
Un suspect aurait été appréhendé et serait actuellement en garde à vue à la Direction générale des recherches (DGR). Dans une vidéo amateur en circulation sur Facebook, le présumé meurtrier, mine patibulaire, assure faire des songes depuis que sa femme a accouché. Il raconte voir, dans ses rêves, des gens décapités. Se réveillant après ses cauchemars, il se retrouve souvent en transe. Et cette nuit-là, après son même songe macabre, une voix lui aurait demandé de couper la tête de la première personne qu’il verrait. L’acte horrible aurait eu lieu à 3 heures du matin, à ses dires. Un témoignage largement mis en doute par les internautes qui parlent de mise en scène, estimant que le jeune homme n’aurait pas été seul. Ils estiment qu’une tête humaine n’est aussi facile à trancher que celle d’une poule.
Ce crime atroce soulève de nombreuses interrogations sur la sécurité dans les quartiers de Libreville et la valeur accordée à la vie humaine, surtout dans le contexte actuel du pays, plongé dans un couvre-feu obligeant chacun à être chez soi dès 2 heures du matin.
Quid de la surveillance militaire ?
Depuis le 30 août 2023, le Gabon est en effet sous régime militaire. Les éléments des Forces de défense et de sécurité sont présents à différents et nombreux endroits de la ville tandis des patrouilles font la ronde de surveillance. Mais, cette situation n’inquiète guerre les bandits et autres tueurs qui opèrent sans soucis, confortés par l’absence de passants et donc de témoins ou sauveteurs durant la nuit.
Pour rappel, le 4 avril dernier au Rond-point de la Démocratie à Libreville, une jeune fille nommée Jessica Marcy Okome a été assassinée non loin de la base du regroupement militaires dans cette zone. Les autorités devraient trouver des stratégies afin de freiner ce phénomène endeuillant plusieurs familles. Il y a quelques mois le président Brice Clotaire Oligui Nguema a renforcé les moyens logistiques des Forces de sécurité et de défense. Si ce matériel doit servir pour mener des patrouilles dans les quartiers afin de protéger la vie des citoyens, il reste que dans les arrières-rues de Libreville, c’est la cité sans loi. Les forces de l’ordre affectées à la surveillance du couvre-feu n’y font pas de rondes, même pédestres.
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