Le Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga) a élu son nouveau bureau, le 29 juin à Libreville. Le bureau sortant conduit par la Dre Sandrine Itou-Y-Maganga rempile quasiment et entend, pour les trois prochaines années, s’activer autour de trois grands dossiers : la taxe sur la publicité, l’amélioration de la collaboration avec la CNAMGS et la relation avec les assurances privées.

Le bureau du Sypharga, le 29 juin 2024. © GabonReview

 

Conformément à ses statuts, le Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga) a renouvelé son bureau le 29 juin à Libreville. «Le bureau sortant a été plus ou moins reconduit de façon tacite par la profession. À part le changement de deux postes. Donc c’est presque le même bureau qui va conduire le syndicat pour les trois prochaines années», a fait savoir la Dre Sandrine Itou-Y-Maganga. Présidente sortante, elle rempile au même titre que certains de ses confrères. «On a beaucoup travaillé même si les principaux dossiers ne sont pas arrivés à terme», a-t-elle fait savoir évoquant trois principaux dossiers que le nouveau bureau devra gérer.

Alors que dans le pays, les services municipaux prélèvent une taxe sur la publicité auprès opérateurs économiques disposant des enseignes, le Sypharga souhaite d’une part, que les pharmacies en soient exonérées. «Notre cas particulier c’est que les pharmacies ont l’obligation de mettre une enseigne. À ce titre on voulait que soit reconnue cette obligation par la mairie pour nous dispenser de cette taxe», a expliqué Sandrine Itou-Y-Maganga. Soulignant d’autre part que le Sypharga est chargé de la relation avec la Caisse nationale d’assurance maladie sociale et de garantie sociale (CNAMGS), la présidente a indiqué qu’il sera question de se focaliser sur deux principales difficultés.

Soit, d’œuvrer pour l’amélioration de la qualité des règlements et l’élargissement du réseau de dispensation. «Aujourd’hui, toutes les pharmacies ne sont pas conventionnées et on a toujours milité pour que cette convention soit généralisée, mais il y a des freins. Notamment pour les pharmacies installées à l’intérieur du pays», a-t-elle fait savoir. L’autre dossier entre les mains du Sypharga concerne les assurances privées. «Aujourd’hui elles ont quelques difficultés à payer. Il y a des courtiers qui ont laissé des pharmacies avec de nombreuses dettes», a fait savoir le Dr Itou-Y-Maganga. «Ça a mis toute la chaîne en difficulté. Pour le prochain mandat, travailler sur l’harmonisation de la relation avec les assurances», a-t-elle déclaré.

Si le Sypharga est chargé de la défense des intérêts de cette profession au Gabon, le secteur pharmaceutique en lui-même connaît quelques difficultés dans le pays. «Celles qui ne travaillent pas avec la CNAMGS se portent mieux parce que celles qui travaillent avec les assurances, les délais sont de plus en plus long. Celles qui travaillent avec la CNAMGS ont de très grosses difficultés au point où aujourd’hui les grossistes sont prêts à suspendre», a fait savoir le Dr Itou-Y-Maganga parlant de la difficulté des pharmaciens à régler leurs factures. «Nous sommes aussi en négociation avec les autorités pour essayer d’améliorer ces délais de règlement», a-t-elle indiqué.

 
GR
 

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