À l’occasion de la deuxième édition de la Journée internationale de la veuve, Sylvia Bongo Ondimba, première dame du Gabon, est revenue sur les motivations qui l’ont amené à plaider pour la cause de cette catégorie sociale défavorisée.

Journée internationale des veuves juin 2012

La deuxième journée internationale des veuves a été célébrée le 23 juin dernier à travers le monde. Au Gabon, au-delà des manifestations dans les différentes villes du pays, Sylvia Bongo Ondimba, qui participé au sommet des femmes leaders en marge du Sommet de Rio+ 20 au Brésil, a échangé avec les journalistes du quotidien Gabon Matin. Un entretien à travers lequel, elle évoque les motivations qui l’ayant conduit à faire porter par la diplomatie gabonaise un plaidoyer qui a abouti à l’adoption par les Nations unies, en 2011, d’une journée de défense de la veuve.

Sylvia Bongo Ondimba«Mes tournés dans les provinces et mes nombreux échanges avec la population m’ont fait prendre conscience de l’ampleur du problème au niveau national. J’ai écouté avec beaucoup d’attention, les histoires de ces femmes qui sont non seulement victimes de spoliation, mais également de violences physiques et verbales du simple fait qu’elles soient veuves. J’ai été bouleversée par les témoignages de ces femmes victimes de pratiques inacceptables, dans une indifférence généralisée», a expliqué Sylvia Bongo Ondimba.

«Il était humainement inacceptable de fermer les yeux sur cette triste réalité et je me suis fixée pour objectif de faire bouger les lignes sur cette question», a-t-elle poursuivi en soulignant que la problématique de la veuve et de l’orphelin est universelle, un fléau social silencieux auquel il faut absolument apporter des solutions concrètes. «La question des veuves transcende les frontières et nécessites une réponse concertée émanant de l’ensemble de la communauté internationale pour être réglée de manière durable», a-t-elle précisé.

Faisant le bilan de la première journée célébrée l’an passé, la première dame estime qu’elle a permis d’émettre un signal fort à l’endroit de la communauté internationale. «Au Gabon, elle a notamment permis d’accélérer la prise de conscience par les pouvoirs publics de l’urgence de la situation, et d’engager des mesures aussi concrètes que rapides, pour améliorer les conditions de vie des veuves dans notre pays», a-t-elle relevé.

Revenant sur son exposé devant les représentants du peuple à l’Assemblée nationale, Sylvia Bongo Ondimba a déclaré qu’il faut aller plus loin en 2012 dans la reconnaissance des droits des veuves. Ce qui signifie, selon elle, que «nous ne pouvons plus accepter que des veuves mariées uniquement à la coutume ne puissent pas prétendre à l’héritage de leur époux décédé ». L’épouse du chef de l’Etat propose d’en finir avec le chemin de croix que vivent ces femmes et de mieux organiser leur prise en charge, autant judiciaire qu’associative.

Veuves au GabonElle assure les veuves de son engagement à leur côté, tout en leur rappelant qu’elles sont la clé du développement du pays. «Elles sont le socle de nos familles, de nos communauté, le cœur de nos sociétés », a-t-elle dit avant de regretter le fait que «malheureusement, elles ne sont pas toujours protégées». Enfin, elle a conclu son entretien en disant de croire en leur rêve. «Je voudrais que toutes les Gabonaises croient sereinement en leurs rêves; nourrissent de grandes ambitions, et aient de brillantes carrières professionnelles».

La cérémonie commémorative de la Journée internationale des veuves a été marquée, le samedi 23 juin dernier, à Libreville, par la tenue d’un forum sur «les acquis pour veuves». Il s’est agi  de présenter au public des projets de textes législatifs et réglementaires élaborés en vue de la protection accrue au Gabon des droits de la veuve et de l’orphelin. Pour le Premier ministre gabonais, qui avait officiellement lancé ces manifestations, les différents textes de droit qui avaient été expliqués au public, permettront d’améliorer l’environnement économique et social des veuves au Gabon, d’harmoniser les mécanismes de prise en charge des personnes cibles et d’alléger les procédures relatives à la liquidation des droits du conjoint survivant.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. NGUEMA OBAME Calvin dit :

    Bjr;il serait souhaitable que vous rensiegniez egalement les populatoins comment entreprendre les demarches et OU se presenter.

Poster un commentaire