Avec la suspension pure et simple par le gouvernement du Certificat d’études primaires (CEP) et du Brevet d’études du premier cycle(BEPC), l’école gabonaise n’est pas sortie de l’ornière. Cette décision aura un impact négatif sur le niveau scolaire.

La suspension du CEP et du BEPC aura un impact négatif sur le niveau scolaire. © Gabonreview

 

Depuis plusieurs années au pays de Léon Mba et d’Omar Bongo, il ne peut y avoir une sortie d’un haut responsable du ministère de l’Education nationale sans qu’on entende parler de la baisse du niveau scolaire. Avec la mise en relief répétitive de cette faiblesse, on a le sentiment que nos enfants sont victimes de l’incompétence et de la cécité de leurs ainés, notamment les tenants du pouvoir.

Tout part du paradoxal problème de la formation-emploi auquel sont confrontés nos enseignants sortis tout fraîchement des écoles de formation et affectés dans les localités reculées du pays sans aucune mesure d’accompagnement. Les pauvres enseignants volontaires

n’ont naturellement qu’un seul trimestre pour voir la galère avant de céder à la déception et à la révolte. Résultat des courses, les élèves seront obligés de continuer leur cursus scolaire annuel chez l’enseignant. Quant aux notes… ils sont connus de tous.

Et cette année ne fera pas exception puisque le gouvernement a suspendu purement et simplement le Certificat d’études primaires et du Brevet d’Études du premier cycle sur toute l’étendue du territoire nationale. Ce qui augmentera semble-t-il cette année encore et comme les années antérieures, le taux d’échec au Gabon. A ces quelques facteurs en amont s’ajoute le planning scolaire qui laisse à désirer à cause d’innombrables fêtes.

Ceux qui sont devenus aujourd’hui gouverneurs, ministres, chefs d’état-major, directeur d’Académie provinciale et qui reconnaissent avoir suivi une scolarité digne de ce nom, ont décidé de tourner le dos à la formation de qualité, en favorisant la politique du loisir au mépris du savoir. Voici autant d’éléments qui concourent à dégrader davantage le système éducatif gabonais, et partant les aptitudes des enfants qui sont par la suite taxés d’incompétents. On comprend aisément pourquoi les enfants des plus nantis se font très rares dans nos salles de classe.

 

 
GR
 

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