Succession de Bongo : Une sœur de Pascaline Bongo lui réclame 32 milliards FCFA

Yamilee Bongo Astier, fille d’Omar Bongo résidant à Manhattan, à New York (Etats-Unis), a porté plainte, le 19 juillet dernier, à Pascaline Bongo, exécuteur testamentaire des Bongo. Estimant que sa grande sœur n’aurait pas joué franc-jeu dans la succession, la plaignante lui réclame le versement de 32 milliards de francs CFA.

Pascaline Bongo, ici avec et son défunt père, est poursuivie en justice par une de ses sœurs. © D.R.

Exécuteur testamentaire des Bongo, Pascaline Bongo n’aurait pas joué franc-jeu dans la succession. Du coup, l’une de ses sœurs, Yamilee Bongo Astier, a déposé une plainte à la cour suprême de Manhattan, à New York (Etats-Unis), le 19 juillet dernier. La plaignante est convaincue que sa grande sœur aurait abusé de son rôle d’exécuteur testamentaire pour mentir sur la taille réelle de la succession et voler de l’argent pour elle-même.

Décédé en 2009, Omar Bongo, ancien président du Gabon, aurait laissé derrière lui des centaines de milliards de francs CFA qu’il a léguée à 53 héritiers, selon la Cour suprême de Manhattan. «Pascaline a refusé de montrer la pleine volonté à la famille et leur a dit que la valeur de la succession n’était que de 32 milliards de francs CFA au lieu du montant réel», a affirmé Yamilee Bongo Astier, dans un article paru le25 juillet dans le New York Post.

«Pascaline a déformé auprès des demandeurs [personnes à l’initiative du procès – ndlr] la nature des actifs de la succession, omettant des biens immobiliers de valeur et d’autres actifs appartenant à la succession», a-t-elle ajouté. Selon les documents judiciaires, Pascaline Bongo aurait ensuite «transféré les actifs» à elle-même, à quatre membres de sa fratrie et à deux sociétés, qui sont toutes répertoriées comme défendeurs dans l’affaire.

Le style de vie démesuré de Pascaline Bongo

Au lieu de comptabiliser la succession et de distribuer les actifs, Pascaline a utilisé l’argent pour «financer le style de vie extravagant des défendeurs», a affirmé Yamilee Bongo Astier. «Elle aurait utilisé l’argent pour payer des jets privés pour des voyages personnels, des vacances, des bijoux, des produits de luxe et des maisons pour elle-même et ses enfants, notamment», a insisté la plaignante.

Du coup, Yamilee Bongo Astier et sa fille Sasha Bongo-Astier, tous deux résident à Manhattan, réclament leur part du gâteau dans la succession. Soit 32 milliards de francs CFA. «Le demandeur a respecté la tradition culturelle et a attendu plus d’une décennie pour rendre compte de la succession», a déclaré leur avocat. «Le demandeur a intenté cette action à contrecœur pour clore cette affaire douloureuse», a conclu Kenneth Sussmane.