À l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) où les problèmes de trésorerie sont récurrents, les syndicalistes ne parviennent pas depuis plus de quatre ans qu’ils le demandent à entrer en possession du fichier des agents pour y avoir clair. Une pression que la direction des Ressources humaines, qui se sent diffamée par les soupçons de certains, n’apprécie pas du tout, au point de faire intervenir la DGR.

Le siège du secrétariat exécutif de l’ANPN à Libreville. © Gabonreview

 

Ce mardi 24 septembre, Sosthène Ndong Engonga a été convoqué à la direction générale des Recherches (DGR). Le secrétaire général du Syndicat des écogardes est accusé par le responsable des Ressources humaines de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) de l’avoir diffamé dans une récente vidéo. Une vidéo parvenue à GabonReview dans laquelle on entend effectivement le mis en cause soupçonner le «DRH» de faire partie des personnes qui organisent ou profitent des «détournements» au sein de la structure, notamment en gonflant les effectifs des agents. Un sujet pour le moins sensible à l’ANPN.

Le leader syndical, qui a confié regretter ses propos à l’encontre du cadre, explique toutefois que les soupçons exprimés par ses collègues et lui-même viennent du fait que la direction des Ressources humaines se refuse catégoriquement à mettre à la disposition du syndicat le fichier officiel des agents. Celui-ci serait «classé top secret», à en croire l’intéressé. Pourquoi ? Aucune explication ne leur a été fournie depuis près de cinq ans qu’ils exigent de consulter ce document.

«Nous soupçonnons que la masse salariale est gonflée par la faute d’un fichier qui n’a jamais été réactualisé. Nous y retrouvons encore des noms des personnes qui ont déjà été licenciées», confie Sosthène Ndong Engonga.

 Selon nos informations, dans le cadre de la célébration du 17-Août dernier, le président de la transition avait octroyé une prime de 50 000 aux écogardes. Pour ce faire, une liste de tous les ayants droit avait nécessairement été transmise par les Ressources humaines à la tutelle. Cette liste, révèle-t-on, comptait 362 agents bénéficiaires. Dès lors, pourquoi le même fichier n’est-il pas simplement communiqué aux syndicalistes qui en font la demande depuis plusieurs années ? En quoi est-il secret ? Qu’y a-t-il à cacher ? À l’ANPN la suite de cette affaire tient de nombreuses personnes en haleine.

 
GR
 

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