Alors qu’il vient d’être prolongé par le Conseil de sécurité de l’ONU en dépit des efforts consentis par les autorités sur place, le Gabon estime que l’embargo sur les armes et les sanctions infligés depuis 5 ans au Soudan du Sud sont devenus contre-productifs. Mardi, il a choisi l’abstention lors du vote de la résolution portée par les États-Unis.

Les représentants de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU expliquant leur vote en conférence de presse, le 30 mai 2023 à New York. © D.R.

 

Contrairement à la France ou aux États-Unis, le Gabon s’est abstenu lors du vote, mardi 30 mai, à New York de la résolution liée à l’embargo sur les armes infligé au Soudan du Sud et sur les sanctions individuelles touchant plusieurs proches du pouvoir de Djouba. Le pays d’Ali Bongo a été rejoint en cela par le Ghana et le Mozambique, les deux autres représentants de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Ce qui ne l’a pas empêché d’être adoptée, y compris malgré le soutien de la Russie et la Chine. 

Si le Gabon dit comprendre que les sanctions prononcées à l’encontre de ce pays d’Afrique du Nord ainsi qu’à ces dirigeants étaient nécessaires en ce qu’elles visaient initialement à faire respecter l’accord de paix de 2018, son représentant, Michel Xavier Biang, estime que cinq ans après, celles-ci devraient logiquement être levées. «Cette position est conforme à notre ferme conviction que les sanctions demeurent contre-productives au regard des efforts fournis par le gouvernement du Sud-Soudan au cours de ces dernières années», a en effet déclaré l’ambassadeur du Gabon à l’ONU relayé par RFI.

Bien que prolongé d’une année, l’embargo qui frappe le Soudan du Sud a quelque peu été allégé. Un transfert de matériel militaire non létal sans notification préalable est désormais possible.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    En effet cette politique des nations unis affaibli les états face à des révoltes injustifiées et favorise l’instabilité. La Centrafrique se porte mieux avec un régime qui a su contourner cette mesure incohérente des pays occidentaux grâce à la Russie, on aurait assisté à un énième renversement de régime par des recels en Centrafrique pour un éternel recommencement. Si le gouvernement Ethiopien n’avait pas su contourner cet embargo des pays occidentaux grâce aux pays émergents, le TPLF serait revenu au pouvoir à nouveau par la force pour un avenir incertain

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