Solutions palliatives et réhabilitation du Pont sur le Komo
Deux semaines après l’endommagement du Pont de Kango, sur le fleuve Komo, une mission technique d’experts de la société Sogea Satom a été commise en vue du démarrage des études préalables à la réparation de l’ouvrage.
A la tête de cette mission, Jérôme Claude Assecko, n°2 de Sogea, a indiqué que la pile endommagée n’est que l’arbre qui cache la forêt. «Les dégâts sont importants car il y a deux travées qui ne tiennent qu’à cause de la précontrainte transversale (…) En dehors de la pile endommagé, on note un déplacement transversal vers l’amont de 40 cm et aucune poutre ne repose sur son appui. On a frôlé la catastrophe», a-t-il expliqué.
Une situation d’autant plus dangereuse qu’il suffirait qu’un poids lourd circule dans la zone où le pont est en porte à faux pour enregistrer des dommages encore plus grands, susceptibles de briser le pont, a alerté Jérôme Claude Assecko, soulignant que la phase des travaux de démarrage, qui durera au moins un mois, sera suivi d’un plan de travail comportant le coût estimatif des travaux à réaliser.
«Il y a des investigations à poursuivre avec l’outil informatique. Nous avons fait venir un expert de Paris. Il va notamment refaire tous les relevés du pont. Cette étude prendra un certain temps», a poursuivi le responsable de Sogea, dont l’entreprise prévoit poser, dès le 13 mars, des bordures sur le pont afin d’isoler la zone non circulable, en guise de prévention. Dans le même élan, le ministère de l’Équipement a pris un certain nombre mesures afin de limiter les risques d’accident sur l’infrastructure, tout en assurant la continuité des échanges.
Pour le moment, l’accès au pont est strictement interdit aux véhicules à fort tonnage, notamment les grumiers, les semi-remorques et porte-chars ; exception faite des bus de transport, des véhicules de type Canter et assimilés, des camions de 6 à 10 roues transportant les vivres et les hydrocarbures. Par ailleurs, la navigation de nuit (18h-6h) pour les embarcations de 2 tonnes sous le pont du Komo et de la Bokoué est interdite.
Concernant la continuité du trafic vers l’intérieur du pays, trois déviations ont été retenues. La mise en service, ce 14 mars, de deux bacs au débarcadère de Kango avec une navigation alternée à partir des deux rives ; la possibilité d’emprunter la voie ferrée au départ de la gare d’Oyan ou l’utilisation des routes Kougouleu-Medouneu-Sam-Mitzic et Sam-Bibass.
En février dernier, l’une des piles soutenant le Pont sur le Komo avait été endommagé après un contact avec une barge. Construite entre 1973 et 1975, cette infrastructure n’a jamais fait l’objet d’entretien.
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