Solidarité : Marc Tchango contre la «politisation» du don de Noureddin Bongo
Cadre du Parti démocratique gabonais (PDG) dans la province de l’Ogooué-Maritime, Marc Tchango n’a visiblement pas apprécié le débat autour du don en produits alimentaires et d’hygiène fait récemment par le Coordonnateur général des Affaires présidentielles. Pour le jeune leader politique, en ces temps de crise sanitaire et au moment où les Gabonais les plus vulnérables ont besoin de soutien, la politisation du geste de solidarité de Noureddin Bongo Valentin est malvenue, particulièrement au sein de l’Assemblée nationale.
Les députés sont-ils ou non habilités à distribuer sur le terrain les 1 223 tonnes de don en produits alimentaires et d’hygiène de Noureddin Bongo Valentin ? L’Assemblée nationale a-t-elle eu tort ou raison de décliner la proposition du Coordinateur général des affaires présidentielles qui devra désormais s’appuyer essentiellement sur les maires pour faire parvenir ces produits jusqu’à leurs destinataires ? En quel nom et sous quel statut Noureddin Bongo Valentin inscrit-il son geste ?
Ces questions, Marc Tchango estime qu’elles n’ont pas lieu de se poser. Face à la crise sanitaire actuelle liée au Covid-19 et ses répercussions sur leur quotidien, «les Gabonais ont besoin que leurs représentants les servent en tant que Gabonais. Ils n’ont que faire [des] titres, grades et fonctions pour l’instant», assure-t-il dans une tribune postée sur sa page Facebook. Ayant lui-même promis récemment qu’il consacrera pendant trois mois 60% de son salaire mensuel pour l’achat de vivres au profit des populations les plus vulnérables de Port-Gentil, le patron de IEG Holding ne cache pas son agacement devant la politisation du geste de solidarité du collaborateur et fils d’Ali Bongo.
«Le Coordonnateur général des Affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, a décidé de faire un important don en denrées alimentaires à nos compatriotes nécessiteux, en ces temps particuliers qui mettent à rude épreuve les ménages gabonais. Cet élan de solidarité doit être félicité sans réserve. Car il est indéniable que des Gabonaises et des Gabonais en bénéficieront et qu’il n’y a pas deux manières différentes de jouir d’une aide, selon qu’elle ait été apportée par un représentant de la majorité ou par un représentant de l’opposition. Une aide n’est que ce qu’elle est pour ceux qui en bénéficient ; c’est-à-dire sans coloration politique», écrit-il.
Au sujet des députés qui «ont fait le choix d’entretenir une polémique qui n’a pas lieu d’être en réaction à cette initiative citoyenne, en se refusant à la distribuer aux populations de leurs circonscriptions respectives», le jeune cadre du PDG dans la province de l’Ogooué-Maritime estime que les élus ont manqué l’occasion de bien faire. Pour lui en effet, «la distribution des denrées mises à disposition dans le cadre de ce don aurait été une autre opportunité pour nos honorables députés de consolider le lien qui les unit à leurs bases, qui plus est face à une crise sans précédent, qui menace notre vivre ensemble si nous refusons de faire front commun».
Invitant à ne pas confondre les combats et à accepter que les réticences des Gabonais vis-à-vis de la politique et des acteurs politiques ne sont pas imputables à un seul bord, Marc Tchango appelle au changement. «Changer un tant soit peu les rapports que nous entretenons entre nous et suspendre nos antagonismes politiciens, si cela peut contribuer au bien commun. Changer notre rapport à la politique et à notre peuple, qui ne saurait être le prétexte de nos postures politiquement intéressées.»
Annoncée le 21 avril dernier, l’aide alimentaire de Noureddin Bongo Valentin au profit des populations démunies est constituée de 715 tonnes de riz, 72 tonnes de poissons, 286 tonnes d’huile, 7 tonnes de sucre et 143 tonnes de savon. Plusieurs mairies du Grand Libreville ont déjà réceptionné leur lot.
7 Commentaires
Kiééééééé,
Un autre FOU vraiment n’importe quoi.
Pitiéé du Gabon
Monsieur Ntchango, j’imagine que vos responsabilité vous ont amené à étudier la Constitution. Et la position du Coordinateur Général, juste à côté de l’élu des gabonais, encore plus.
Si vous aviez lu la constitution, vous y verriez que la séparation des pouvoirs n’est modulable par aucun événement fusse t il extraordinaire comme l’est la pandémie actuelle.
Seule, la suspension de la Constitution peut interdire l’application de ce principe constitutionnel fort qui est la séparation des pouvoirs.
Alors, je voudrais bien connaitre le nom de la personne qui a conseillé ce jeune compatriote, fils de l’élue des gabonais, mais pas élu lui-meme à aucun niveau, à demander au pouvoir législatif à participer à l’organisation de la distribution de son don? Cette façon de procéder est une offense faite à l’institution et à la charte commune de la Nation.
Cette personne la induit en erreur. Et si le fils de l’élu a de l’intérêt pour la fonction suprême, il s’y prend de la pire des façons. Il aurait intérêt à bien s’imprégner de la Constitution de son pays.
En utilisant le mode opératoire de BLA, ce jeune compatriote se heurtera à la volonté du plus grand nombre, épris de justice et de la Constitution du Gabon.
Le silence de la CC, bien qu’étrange depuis l’épisode BLA, ne constitue en rien un blanc-seing.
Procédé à la BLA est constitutif d’une forme de coup d’état constitutionnel, même si la Cour Constitutionnelle, encore une fois reste condescendante à son égard.
Le Gabon ne connait qu’un seul chef d’orchestre qui a derrière lui TOUT L’EXÉCUTIF : le gouvernement et son armée. Toute personne qui tente d’usurper la place de l’élu dans l’exercice de sa fonction est en marge de la Constitution.
Quant à vous-même, refaites le BA et BA de la constitution avant de prendre position sans analyse au fond comme vous venez de le faire.
La Nation a besoin de personnes compétentes aux plus hautes fonctions. Ces personnes doivent connaitre sur le bout des doigts la Charte Commune.
Bien à vous.
Qui fait de la politique politicienne ?
S’il ne donne rien on dira qu’il n’a pas de coeur.
S’il donne on dira qu’il fait de la politique.
Qu’il est dur d’être à la fois un responsable politique et vivre simplement en homme!
Monsieur Tchango, autre fils à papa et cadre du PDG dans l’Ogooué Maritime, Steed à tout dit et merci de vous en imprégner et de vous instruire.
Si votre patronyme inspire peurs et soumission à POG, souffrez que des députés puissent refuser d’être aux ordres d’un gamin qui de part sa fonction, n’a aucune légitimité constitutionnelle sur un représentant élu au suffrage universel.
La démocratie vous est inconnue, vous vous ridiculisez en justifiant l’injustifiable.
Cordialement,
Monsieur Tchango,
j’ai vu il y a quelques jours que vous aviez décidé de venir en aide aux populations de Port-gentil et que vous aviez choisi, comme geste solidaire, de réduire de 60% votre salaire durant un certain nombre de mois.
Geste louable. Geste assurément solidaire. Bravo pour ça!
Pour les dons, je vois ici et là que vous êtes sur le terrain et faites des dons vous-même avec, il me semble, une équipe qui vous accompagne.
Force est de constater que votre protégé n’a pas jugé utile de prendre exemple sur vous en commençant par distribuer ses dons lui-même, en son nom propre avant d’émettre sa requête. Dommage!
À lire que nous, Gabonais, ne devons pas mal prendre le fait que votre protégé demande aux élus du peuple, d’aller distribuer des vivres en son nom, serait risible s’il ne s’agissait pas de notre pays à tous.
En tant que Gabonais, de par notre éducation ( et je pense que vous en avez reçu une similaire), les us et coutumes nous contraignent, souvent jusqu’à un âge avancé, à quelques conventions parmi lesquels: je ne peux pas commissionner mon père, ma mère, ma tante ou oncle faire une tâche sans justifier d’être sérieusement en incapacité de le faire.
Votre protégé souffrirait-il d’un handicap physique, l’empêchant de distribuer ses propres denrées?
Constitution mise de côté, il s’agit d’une simple règle de vie que nos parents nous inculquent très tôt. Si on rajoute à cela ce qu’a dit Steed, c’est d’une simple politesse, anticonstitutionnel.
Monsieur Tchango, je crois qu’il est nécessaire qu’une personnalité qui se veut politique, veille à ne pas heurter inutilement.
Envoyer des députés distribuer des vivres au nom personnel d’un fonctionnaire n’était pas juste une mauvaise idée, c’est un geste malpoli. Insultant. Méprisant.
Au lieu de vous enfoncez à défendre cette idée, brainstormez plus et trouvez donc autre chose.
Quand une idée est bonne, elle est bonne. Celle-là est mauvaise.
Cordialement,
Ce petit dit avoir réduit son salaire. Vraiment il ce moque de qui? C’est la société de son père dont il a pris le Direction lorsque le père avait été nommé ministère. Je conseille à ce petit de sens tourer des personnes sages pr lui donné des bon conseilles. Pas ces petit fous qui vont en boitte et grouve avec lui sans lui dire ce qui est bon pour lui.
Je ne vois aucun problème à ce que la Représentation nationale ait refusé de se faire le relais des dons de Nourredine. Le contraire aurait donné l’image de parlementaires inféodés à un particulier ou au Coordinateur des affaires presidentielles, ce qui est un comble dans un système politique fondé sur la séparation des pouvoirs. Et de toute façon les parlementaires ne sont pas des élus de terrain. Mais les conseillers municipaux et départementaux eux, sont des élus de proximité, et devraient pouvoir mener à bien la distribution des produits en cause. Aussi, Nourredine fait mieux effectivement de s’appuyer sur les collectivités locales. Il peut notamment passer des conventions avec certaines ou toutes (selon les moyens) ; ces conventions doivent contenir de façon claire les conditions d’utilisation de ces dons et prévoir des possibilités de suivi.