Sogatra : clap de fin ?
Les dirigeants de l’entreprise publique de transport urbain ont eu l’appétit un peu trop grand et ont fini par dévorer la «bête». Avec des salaires de 8 millions CFA (toutes charges comprises), des frais de mission s’élevant à 1,1 million CFA par jour à l’étranger, les directeurs généraux qui se sont succédés, ces dernières années, à la tête de la Sogatra, n’ont pas ménagé l’entreprise quant à l’entretien de leur train de vie personnel !
© D.R.
La Société gabonaise de Transport (Sogatra) est dans une très mauvaise passe. Entreprise moribonde en raison d’un management approximatif, elle serait au bord du dépôt de bilan. Pourtant, ces dernières années, ses syndicats internes n’ont pas cessé de tirer la sonnette d’alarme. Mais, en dépit de ces appels, les dirigeants successifs de l’entreprise, et notamment Alain Paul Ndjoubi Ossamy, ne se sont pas privés…
Missions continues à l’étranger cher payées… Pour le directeur général, un jour de mission coûtait 1,1 million CFA à l’entreprise ; pour le directeur financier, Privat Nzouba, 615.000 francs par jour de mission ! Et les voyages à l’étranger étaient nombreux, en raison d’une mission tous les quarante-cinq jours en moyenne ! A titre de comparaison, un fonctionnaire de la catégorie A1 reçoit 150.000 francs CFA pour un jour de mission à l’extérieur, et il va en mission deux fois par an en moyenne. C’est dire… «si les dirigeants de Sogatra ont saccagé cette entreprise».
Salaires exorbitants, frais de mission princiers : Alain Ndjoubi Ossamy et Privat Nzouba, «flingueurs» de la Sogatra ?
Et ce n’est pas tout. La commande des pièces de rechange des bus aura également été sujet à des machinations coupables. «Trafics et magouilles de toutes sortes sur un des grands chapitres de la gestion de l’entreprise ; recrutement illimité de parents, amis et connaissances ; on leur a donné le bœuf, et il leur fallait le manger jusqu’au dernier os, ces affamés», ironise un ancien directeur de département de la maison. Visiblement, tout a été mis en branle pour que la Sogatra meure… Aujourd’hui, moins d’une trentaine de bus serait encore en circulation, sur un parc d’au moins cent cinquante véhicules. Avec les salaires des employés non payés depuis trois mois, on va vers le dépôt de bilan.
«Il arrive des moments où on devrait faire payer les administrateurs, parce qu’ils se rendent coupables de complicité d’absence de résultats», estime Jean de Dieu M., un agent de la Sogatra. «Le PCA et les administrateurs n’ont que très rarement exigé que les choses changent. Ils se sont toujours contentés de leurs indemnités de session, et rien d’autre», regrette notre interlocuteur. «Une belle aventure est en train de prendre fin», souligne-t-il, concluant que «le directeur général sortant de Sogatra gagnait, toutes charges comprises, 8 millions de francs par mois, et il ne se privait de rien en dépit de l’état de l’entreprise, et le directeur financier a lui aussi un salaire tout aussi indécent, est-ce que vous vous en rendez compte ?»
Selon certaines indiscrétions, un Conseil d’administration extraordinaire est prévu vers la mi-Mai, au retour de mission du directeur général, actuellement à Paris.
13 Commentaires
Que des voleurs, ces fils de pères intrépides voleurs ! Ils ont transmis le virus à leurs fils. Quand on leur insultera que de trop. Ils trouveront à redire cette bande de » vaches à lait « . Des » Ignares toujours qu’on parachute parce leur père respectif est ceci ou cela!!!
A cet allure sogatra est au sol, d’ailleurs les gabonais ne sont pas transportés par le transport public qui ne dessert pas toute les destination. Le mamba devra regarder un peu de se coter pour mordre ces gens là. Ils vont en mission à l’etranger faire quoi, jouir du pognon qu’ils ont volé et faire des placements. Eh oui, le pays des voleurs, personne n’est blanc comme neige, meme ABO lui meme, le mamba finira par le mordre un jour quand il ne sera plus sous son hyphnose.
Quand la tetine de vache devient le doight d’un adulte, accablé par son avidité, on devient une charge superflux ou plutôt superflou dans la gérance des deniers public. Je passais ….
A quelle moment va ton penser aux autres dans notre pays, de Sotravil dans les années 80 à Sogatra aujourd’hui, juste pour le transport urbain des élèves et des plus défavorisés d’entre nous, pourquoi sommes nous incapable de tirer les leçons de nos erreurs? Attendons de voir la suite… et de savoir si ce sera encore les mêmes qui au final vous payez la note.
L’argent c’est tout ce qui intéresse
C’est vrai qu’il serait bien que les administrateurs soient entendus et qu’ils sortent de leur « position confortable ». Ils donnent à penser qu’ils ne s’occupent pas du fonctionnement de Sogatra, et que seules les indemnités de session (perdiems reçus à chaque conseil d’administration)les intéressent.
Comme disait quelqu’un, au Gabon, les fortunes viennent de l’Etat. Ces fortunes sont nées de la corruption et des détournements, sinon de quoi vivent les gabonais en dehors de la politique et des nominations. Quel est le seul gabonais, devenu riche grâce à son travail? l’économie et tout le secteur informel est entre les mains des étrangers. le gabonais se contente de faire la politique ou de suivre Ali Bongo pour obtenir des postes et voler de l’argent à l’Etat. pauvres gabonais
Et la Sogatra deviendra la filiale Gabonaise d’une entreprise de transport étrangère,avec des dirigeants étrangers et des capitaux étrangers…tel sera le fin mot de l’histoire si on continue à placer des administrateurs louches dans des secteurs clés.On as privatisé l’énergie(SEEG)avec les français.On as privatisé les télécom(Gabon télécom)avec le Maroc et La Libye(Africa N1).Quant aux transports:Setrag récupéré par Comilog,Air Gabon décédé,Sogatra…Même le Capital de la SNBG qui gère notre bois a été cédé aux chinois.Et ça veut émerger?
La meilleure solution est de privatiser la Sogatra et avec comme exigence de l’état, un plan de restructuration clair pour que ni les salariés ni les populations ne souffrent après.
c’est déplorable qu’au Gabon les journaleux sont toujours les perroquets de telles ou telles autres personnalités. l’information n’est jamais objectif mais toujours orientés par telles personnalité qui cherche à nuire a telle autre
« …un Conseil d’administration extraordinaire est prévu vers la mi-Mai… »
donc ce conseil portera sur la gestion d’un Dg qui a quitté la boite depuis pres de 5ans et que le Dg actuel ne serait coupable de rien, c est un ange quoi.
Mais on ne parle que d’un Dg qui a quitté la sogatra depuis au moins 5ans et dont le bilan a son départ n’a souffert d’aucune contestation. Tout un article de « gabonreview » sur la sogatra qui cache le nom et la gestion de l’actuel Dg pour aller ressusciter un Dg parti depuis longtemps Non mais de qui se moque t’on? donc depuis 5ans et plus de travail le nouveau Dg n’a fait que se tourner les pouces.
Vous êtes de mauvaise foi, cher Monsieur LeBatoka. Ndjoubi n’est pas parti il y a cinq ans. Il est parti il y a moins de trois ans. Défendre l’indéfendable, c’est votre spécialité, mais je constate que si vous aviez quelque chose à reprocher au DG actuel, vous l’auriez dit. Taisez-vous donc !
sogatra, un bon bijoux avec toute ces entrée pourquoi tomber en faillite?la mauvaise gérance, ce la référence des dirigeants gabonais.je croix pour la bonne marche de la sogatra mettons un blanc a la tête.da comme dans d’autre structures en place
A l’époque où M Bekale Ntoutoume gérait cette boite,il y avait beaucoup de récriminations,depuis qu’il a été débarqué SOGATRA ne se porte pas mieux,alors c’est quoi le problème? pourtant quand M BEKALE dirigeait cette boite les employés percevaient régulièrement leurs émoluments, aujourd’hui les pauvres passent véritablement des moments difficiles avec leurs familles.OSSAMI et ASSELE ont foutu leur bordel habituel et voila SOGATRA à l’agonie.C’est vraiment triste.