Sogatra : Arrêt, faute d’assurances !
«On ne reverra les bus de la société publique de transport urbain sur la voie publique que si les bus sont assurés», indique Saturnin Ebienga, président du Syndicat des conducteurs et techniciens de l’entreprise (Sycotec).
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Du fait d’un arrêt de travail de ses agents, la Société gabonaise de transport (Sogatra) est de nouveau paralysée. Cette fois, la paralysie du transporteur urbain vient de ce que les assurances automobiles sont arrivées à expiration, il y a quelques jours, et n’ont pas été renouvelées en dépit de multiples relances des conducteurs et techniciens de l’entreprise auprès de leur hiérarchie. Le service minimum observé jusque-là et consistant en la mise en service de cinq taxis et de dix bus, dont quatre à Libreville et ses environs et six dans le réseau interurbain, s’est donc estompé le 22 septembre.
«En dépit du fait que nos arriérés de salaires de quatre mois n’avaient été satisfaits que sur deux mois (avril et mai), et bien que la dette de 14 milliards de francs CFA due par notre entreprise à la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) n’ait pas été payée, nous avions décidé de reprendre le service le 25 août dernier», explique Gaston Cyrille Ndoudi, secrétaire général du Sycotec, qui précise qu’il s’agissait d’un service minimum. «Aujourd’hui, nous sommes repartis à quatre mois de salaire impayés, puisque les mois de juin, juillet, août et septembre nous sont encore dus, c’est un problème que le gouvernement doit regarder». «Mais, ajoute-t-il, cette fois, l’arrêt du service n’est pas de notre fait, il est du au manque d’assurance des véhicules ; on ne va quand même pas conduire des bus qui ne sont pas assurés, il y va de la sécurité des usagers et de notre sécurité à nous les chauffeurs». Il se susurre dans les couloirs de la structure que l’ardoise due à l’assureur se chiffre à 940 millions de francs CFA.
Cet arrêt survient alors que pointe, dans dix jours, la rentrée scolaire prévue pour le 2 octobre et à un moment où de nombreux fonctionnaires et agents du privé – usagers habituels de la Sogatra – s’apprêtent à reprendre du service après leurs congés. La situation pourrait donc compliquer la mobilité des fonctionnaires et autres travailleurs.
Confrontée à diverses difficultés financières et matérielles depuis plusieurs années, Sogatra était en grève depuis le 9 juin dernier. Les agents de l’entreprise exigeaient alors le paiement d’arriérés de salaires sur deux mois (avril et mai) et le paiement de la dette due par l’entreprise à la CNSS. Après 27 jours de service minimum, ils revendiquent aujourd’hui le paiement des assurances automobiles. Les syndicalistes ont également interpellé le ministre des Transports pour une résolution définitive de ces difficultés. «Pour le moment, disent-ils, le Gabon n’a pas la société de transports qu’il mérite, si on compare avec Sotra à Abidjan».
1 Commentaire
On dit que Sogatra va être repris par nos amis d’Olam. Est-ce vrai ? J’étais juste de passage.