Société IEG : Les ex-employés réclament à Gabriel Tchango 2 milliards de francs CFA
L’avocat du Collectif des 82 ex-salariés de la Société IEG a appelé, le 22 décembre, le président du Tribunal de première instance de Mouila à vider le litige entre ses clients et leur ancien employeur, l’actuel maire de de Port-Gentil, Gabriel Tchango.
Disséminés sur le territoire national, notamment entre Port-Gentil, Libreville, Lambaréné, Lébamba et abandonnés à leur triste sort, 82 ex-salariés de la Société IEG réclament justice et réparation pour les préjudices que leur a causé leurs ex-employeurs, l’actuel maire de Port-Gentil, Gabriel Tchango et son fils Marc Tchango ; à travers un «licenciement abusif» masqué par un «licenciement économique». Ce licenciement est intervenu à l’issue de la rupture unilatéralement du contrat de sous-traitance qui liait leur société à Addax.
«Le licenciement des ex–salariés de IEG étant un licenciement abusif, mes clients ont droit au paiement de leurs droits du fait non seulement de la rupture abusive du contrat par l’employeur, mais aussi du fait du non-respect par Messieurs Tchango Gabriel et Tchango Marc des règles de procédures en matière de licenciement puisque aucun de mes 82 clients n’a reçu de certificat de travail. Au moment de cette rupture abusive du contrat, le licenciement économique prétexté par Monsieur Tchango Gabriel était encadré par les articles 56 et suivant du Code du travail de la Loi N°3/94 du 21 novembre 1994 modifiée par la loi N° 12/2000 du 12 octobre 2000», a souligné Me Nicaise Narcisse Ondo Nguema.
L’avocat estime que ses clients ont été licenciés au mépris des règles édictées par le Code du travail. Par ailleurs, ils ont été arrêtés arbitrairement pour avoir demandé le paiement de leurs droits au moment du licenciement, et la société IEG n’a délivré à aucun d’eux un certificat de travail. Nombreux sont tombés gravement malades (AVC) du fait du non-paiement de leurs droits. «C’est à juste titre que les 82 clients évaluent les préjudices qu’ils ont subis à deux milliards de francs cfa ».
Pour y parvenir, l’avocat souhaite que le président du tribunal de première instance de Mouila ait le courage de vider le litige au fond et ainsi rendre justice à ses 82 clients, ce d’autant que cette procédure a été mise en délibéré depuis deux ans. « A mes frais, de 2019 à 2021, je me suis rendu à trois reprises à Mouila rencontrer le président du tribunal de première instance de Mouila et lui demander de vider le délibéré. La dernière fois qu’il m’a reçu remonte à novembre 2020, il avait pris l’engagement en présence de mes clients de vider le délibéré avant décembre 2020. Un an plus tard, le président du tribunal de première instance de Mouila n’a toujours pas vidé au fond le litige (pourtant simple à trancher) qui oppose mes 82 clients à Messieurs Tchango Gabriel et Tchango Marc, tous deux dirigeants de IEG ».
Les faits
En vue de l’exploitation du pétrole dans le département de Mandji-Ndolou, la société IEG propriété de monsieur Gabriel Tchango, actuel maire de Port-Gentil, gérée par monsieur Marc Tchango, son fils, avait obtenu un contrat de sous-traitance avec la société Addax. En 2013, la société Addax rompt unilatéralement le contrat de sous-traitance qui le liait à la société IEG. En réparation des dommages et intérêts résultant de la rupture unilatérale dudit contrat, Addax aurait établi un chèque de deux milliards trois cent trente quatre millions de francs CFA. A charge pour Gabriel Tchango et son fils Marc Tchango de payer les droits de leurs salariés. Toutefois, aucun franc de ce chèque ne parviendra aux employés. Devant le tribunal, Gabriel Tchango a prétexté avoir procédé à un licenciement économique de ses salariés, environ 150 personnes.
2 Commentaires
Quand je pense que ce sont ces personnes malhonnête qui gère nos institutions et notre pays. Et en plus forme leurs enfants pour prendre leur place, nous ne sommes pas sortis de l’auberge.
LE BON SAMARITAIN ????!!!