Du retard lié au paiement des primes aux agents à la vétusté de l’actuelle maternité et les récurrentes ruptures de stock en consommables, les difficultés auxquelles est confronté le Centre hospitalier universitaire de Libreville seraient de la responsabilité de l’État, propriétaire de la structure, et de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), un partenaire dont les paiements se font souvent attendre.

Pour Dr Marie-Thérèse Vane ép. Ndong Obiang, «le fonctionnement régulier du CHUL dépend entièrement de la mise à disposition, à un rythme soutenu, des dotations de l’État et des ristournes de la CNAMGS». © Gabonreview

 

En dépit des promesses du gouvernement et des efforts consentis par la direction générale, les conditions de travail au sein du CHUL ne sont pas encore améliorées au niveau souhaité par les agents dont les mouvements de grève ne se comptent plus tant ils sont récurrents. Au centre des tensions : les conditions de travail liées, entre autres, à l’absence de certains consommables essentiels pour la prise en charge des malades et les retards dans le paiement des primes dues aux personnels. Dans un entretien ce vendredi 25 mars au quotidien l’Union, tout en assurant faire de son mieux, Dr Marie-Thérèse Vane impute clairement la responsabilité de la situation de l’hôpital dont elle a la charge à l’État et à la CNAMGS.

Si la directrice générale du CHUL indexe son partenaire, c’est parce que, rappelle-t-elle, en tant qu’hôpital référence pour la prise en charge des Gabonais économiquement faibles (GEF), le CHUL compte énormément sur la CNAMGS pour remplir sa mission. «Les ristournes de la CNAMGS constituent la principale source de revenus du CHUL qui, lorsqu’elles ne nous sont pas régulièrement reversées, comme c’est actuellement le cas, biaisent le fonctionnement même a minima de l’hôpital», explique la patronne qui précise par ailleurs que ce sont ces ristournes qui permettent de payer les primes aux personnels, d’où le mécontentement actuel dû au non-versement des primes dites de quotes-parts.

L’État quant à lui intervient au niveau des dotations budgétaires et des crédits alloués à l’hôpital. De l’argent qui, selon Marie-Thérèse Vane, sert en priorité à la programmation des investissements lourds que les ressources propres de l’établissement ne peuvent assumer. D’où le retard pris dans la livraison du bâtiment devant abriter les services de la nouvelle maternité, alors que l’ancienne est désormais vétuste. Le chantier qui avait été interrompu pendant 10 ans a été relancé l’année dernière. Seul l’État par l’entremise du ministère de Santé est à même de répondre de ce retard, alors que l’audit mené par la taskforce de la présidence de la République sur la dette intérieure a révélé que le projet a déjà été intégralement financé.

Pour la DG, «le fonctionnement régulier du CHUL dépend entièrement de la mise à disposition, à un rythme soutenu, des dotations de l’État et des ristournes de la CNAMGS». Faute de quoi, cet hôpital continuera de subir les problèmes auxquels il est actuellement confronté.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. les concernés apprécieront le dernier paragraphe. Amen.

Poster un commentaire