Le mouvement d’humeur des enseignants membres de la Conasysed, entamé le 26 mars dernier, a pris un nouveau tournant le 3 juin dernier.

Quelques enseignants en sit-in sur le parking du ministère de l’Education nationale, le 3 juin 2015. © Gabonreview

Quelques enseignants en sit-in sur le parking du ministère de l’Education nationale, le 3 juin 2015. © Gabonreview

 

Pour contraindre Ida Reteno Assonouet de libérer leurs bons de caisse, les enseignants membres de la Conasysed observent un sit-in à l’avenue Charles de Gaulle, depuis une semaine. Le 3 juin dernier, ils ont innové. Leur nouvelle trouvaille a consisté à accrocher sur chacune des portes du ministère de l’Education nationale des croix en signe de «colère». Cette expression, qui visait à choquer les responsables, n’a pas vraiment été du goût des agents, dont certains ont eu du mal à dissimuler leur «angoisse».

Les messages de revendications des enseignants membres de la Conasysed et un exemple de croix accroché aux fenêtres et portes des bureaux. © Gabonreview

Les messages de revendications des enseignants membres de la Conasysed et un exemple de croix accroché aux fenêtres et portes des bureaux. © Gabonreview

En effet, les hommes et femmes surpris sur les lieux auraient passé la nuit dans les locaux du ministère de l’Éducation nationale pour protester contre ce qu’ils qualifient de «sourde oreille et de mutisme» face à leurs cris d’alarme et leurs invitations au dialogue. «Nous sommes en sit-in au ministère de l’Education nationale depuis mardi dernier (26 mai 2015 – ndlr) et depuis hier (2 juin 2015 – ndlr) nous avons décidé de dormir ici. Il y a une volonté au ministère de ne pas régler le problème. On veut savoir quelle est la raison pour laquelle nos bons de caisse sont bloqués quand les autres administrations ont déjà les leurs», a déclaré Alain Mouagouadi.

La difficulté pour ces enseignants et syndicalistes à entrer en possession de leurs bons de caisse des trois derniers mois, mais plus particulièrement celui de mai serait à l’origine de la tension qui prévaut actuellement au ministère de l’Éducation nationale. «Ils veulent nous maintenir dans une sorte de précarité. Sachez que lorsque la grève a été levée, il n’y a pas de raison que les bons de caisse soient maintenus par la tutelle. La logique voudrait que ces bons de caisse nous soient restitués, du moins en ce qui concerne ceux du mois de mai», a indiqué un membre de la Conasysed, invitant le gouvernement à appliquer la loi pour les autres mois puisqu’il estime que les mois de grève ne sont pas rémunérés. «Selon la loi si, les journées de grève ne sont pas rémunérées, on devrait nous reverser les allocations familiales et indemnités de logement, malheureusement aujourd’hui il y a une séquestration de tous nos bons de caisse», a-t-il fustigé.

Un argumentaire battu en brèche par le secrétaire général adjoint 1 du ministère de l’Education nationale. Selon Bruno Salet, depuis février plusieurs enseignants n’ont plus jamais mis les pieds dans une salle de classe. Ces absences ont été constatées par les chefs d’établissement qui ont dressé un compte-rendu régulier des présences et absences. «La mise sur bons de caisse est une procédure mise en place pour permettre à tous les agents concernés par cette décision de venir justifier qu’ils ont effectivement repris leur service afin de retirer leurs bons de caisse. Ceux qui ont voulu apporter la preuve de leur reprise de cours, se sont fait établir des attestations spéciales de présence au poste, condition sine qua non», a-t-il souligné, affirmant que «90% sur plus de 18 000 enseignants ont retiré leurs bons de caisse, il en est resté près de 200 qui ont maintenu leur mot d’ordre de grève décidant de ne pas reprendre les cours. De ce fait, il est hors de question de leur donner les bons de caisses. La seule possibilité pour eux de récupérer ces bons de caisse est de retourner à l’école».

À cette «détention» des émoluments de ces enseignants, s’ajouterait le refus des chefs d’établissement de leur signer des attestations de présence au poste, l’octroi des emplois du temps et l’absence d’affectation. Or, pour les manifestants, le retour à l’accalmie est conditionné par la restitution des bons de caisse.

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. jean-jacques dit :

    ON DIT LE MOUTON BRUTE LÁ OÚ IL EST ATTACHE, MAIS CETTE VOICI IL VA BROUTER SA PROPRE CORDE.

    Quoi,Ping et Mybot ne vous donnent plus des enveloppes pour faire des greves?Pendant ces derniers vous finance pour des mouvements des greves, leurs petits fils etudient en pays en France avec l’argent du contribuable qu’ils ont detourné pendant plus de 25 ans.
    Je suis sûr que le pouvaoir des opposants a atteint son apogée.

  2. Le Gabonais dit :

    Quel salaire réclament-ils? Ils ont dit qu’ils iront jusqu’au bout, et sans que la nouvelle grille salariale, ils ne reprendront pas le chemin des salles de classe. La bouche! Vous n’aurez rien. Il faut d’ailleurs que le Ministre pensent à faire fermer les toilettes avec des serrures à 3 trois tours le soir, et couper l’eau et la lumière. Comme ça les moustiques vont bien vous manger. Que Ping et Myboto vous payent maintenant!

  3. je ne fais que passer dit :

    A lire certains les gens n’ont plus le droit de revendiquer ce qui leur reviens de droit sans etre taxer d’etre opposant ou d’etre manipuler par les opposants.les revendications des enseignants sont legitimes.en plus c’est ali lui même qui a fait ces promesses en personne.si je me souviens bien j’ai biem vu dans une video les enseignants chasser ping et certains hommes politiques qui voulais se reaproprier le mouvement a l’assemble national. Est ce les ping et les myboto qui manipulent tous les autres secteurs en greve au gabon? Le pays va mal et l’equipe actuelle a prouver son incompetence c’est tout pas besoins d’aller chercher les raisons ailleurs.dites plutot a votre protege d’arreter de faire des promesses qu’il ne peut pas tenir.si vous avez fait le choix de subir et de rester muet laisser ceux qui ont le courage de se lever et de revendiquer leur droit le faire. Quand bien même que ca profitera a tous.si vous avez decider de laisser les même vous traiter comme la merde, si vous avez fait le choix d’observer sans broncher ce systeme qui sigouille nos freres et soeurs, et qui transforme tout le pays en homosexuel.laissez ceux qui aiment le gabon et ont le courage de dire non mener leur combat, comme pour vous il faut que le pays soit completement au sol pour etre conscient de l’etat dans lequel le pouvoir que vous soutenez a mis le pays

  4. Sabrina dit :

    Ah Dieu vraiment , je ne comprends pas pourquoi tout dans ce pays a un rapport avec la politique.

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