La Société gabonaise de services (SGS) est depuis quelques temps placée sous redressement judiciaire afin d’empêcher une éventuelle faillite et une liquidation, dont les conséquences pourraient être graves sur le plan social.

La SGS dont le siège se trouve à Libreville résistera-t-elle au choc de la crise ? Telle est la question que se posent désormais les agents de cette entreprise. © D.R.

 

Si cette information ne relevait jusqu’alors que d’une rumeur, elle est désormais confirmée par La Lettre du continent du 30 août 2017. Selon ce confidentiel, la SGS, entreprise de la holding Delta Synergie présentée comme proche de la famille Bongo, offrant des services de sécurité et de gardiennage est en mauvaise passe.

Avec plus de 6000 employés, la faillite de la SGS est perçue comme une bombe à retardement pour le climat social. L’entreprise ayant en majorité développée ses services autour du gardiennage et la sécurité.

Des métiers sollicitant en permanence la détention ou l’usage des armes. Ce qui fait craindre le pire, au cas où cette société venait à mettre la clé sous le paillasson. La majorité des agents deviendraient de «de facto de potentiels dangers au cas où ils se retrouveraient sans emplois».

Pour empêcher que cela ne se produise, «la SGS a été discrètement placée sous redressement judiciaire, à la demande du président du Conseil d’administration, Ernest Mpouhot-Epigat, ancien ministre de la défense et neveu du président Ali Bongo». L’avocat Athanase Ndoye Loury, originaire de la province du Haut-Ogooué, a été nommé́ administrateur provisoire. Il doit vite mener les débats afin «d’apurer le plus rapidement possible 14 milliards francs CFA de dettes cumulées».

De quoi inquiéter les autorités gabonaises, ce d’autant que les agents de la SGS étant régulièrement marqués comme une «milice acquise au pouvoir de Libreville». Ils ont d’ailleurs été, à plusieurs reprises, indexés par la société civile et même les politiques comme étant impliquée dans des exactions commises, par exemple en 2009 contre certains acteurs politiques à la Cité de la démocratie, ou encore à Port-Gentil, de même qu’à Libreville, en 2014, au cours d’une manifestation ayant enregistré la mort du jeune Bruno Mboulou Béka.

En 2015, plusieurs sources dont Médiapart attribuaient au moins 69% des parts de cette entreprise à la famille Bongo.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Georges ongali dit :

    Le désordre a trop duré dans cette maison. On y trouve des bouffes cadeaux avec des grosses voitures, des gros salaires, des bureaux avec ordinateur jamais mis en service. Une société qui n’a aucun programme de travail. Tu commences le travail a 6h pour arreter aa 18h. Du jamais vue. Ill faut être un robot. A la fin c’est un salaire en dessous du SMIG. Soyons un peu sérieux. Cette boite souffre d’un manque de managère digne de ce nom. Un civil ne peut pas gérer une milice silencieuse. Attention car ils sont bien équipes.

  2. Philibert dit :

    tes bonne nouvelle. Ce sont ces memes personnes que la junte au pouvoir utlise aussi pour faire leur sale boulot de gangsters contre les populations. Les hommes en cagoules sont en partie des gens de la SGS. D’oiu le port des cagoules pour ne pas etre reconnu.

  3. MBIRE dit :

    les cagoulés étaient pour la plupart de la GR…ils s’entrainaient au camp de gaulle

  4. Nzong Alex dit :

    Bonjour Mr et vraiment je crois en vos compétences. Très bonne interview au sein de la SGS. Que Dieu vous garde.

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