Reconnus pourtant pour leur fidélité, des cadres du Parti démocratique gabonais de Franceville veulent faire échouer la formation politique d’Ali Bongo aux sénatoriales. Non contents d’avoir été débarqués des postes forts lucratifs, certains hiérarques envisageraient, pour se venger, de soutenir la candidature de l’opposition portée par Marcel Libama.

Déchirés entre eux, certains cadres du PDG envisageraient de soutenir Marcel Libama à l’élection sénatoriale à Franceville. © D.R.

 

À deux mois de l’élection sénatoriale, le Parti démocratique gabonais (PDG) n’affiche pas la sérénité des grands jours à Franceville. Pourtant reconnu pour ses scores remarquables dans son bastion du Haut-Ogooué, la formation politique d’Ali Bongo est gangrenée par des querelles intestines engageant ses militants, cadres et hiérarques.

Ces dissensions au sein du parti au pouvoir se sont exacerbées au point que certains cadres, non contents d’avoir été débarqués des fonctions très lucratives dont ils bénéficiaient, ont décidé, pour se venger, de susciter et soutenir une candidature de l’opposition portée par Marcel Libama. C’est ce qu’a affirmé le membre de la société civile, représentant de l’Union nationale, joint au téléphone par Gabonreview le 17 novembre.

 «Le PDG est déchiré ici à Franceville. Certains responsables et cadres n’ont pas digéré le fait qu’ils aient été débarqués de leurs postes et fonctions. Pour se venger, certains d’entre eux m’ont approché et promis de soutenir à l’élection sénatoriale», a laissé entendre Marcel Libama.

Et la figure de la société civile gabonaise de poursuivre : «Vous savez que depuis l’arrestation de l’ancien directeur de cabinet d’Ali bongo Laccruche Alihanga, les dissensions se sont accentuées ici entre les PDGistse ici à Franceville et même dans le Haut-Ogooué. Certains cadres qu’il avait placés et nommés s’affrontent avec d’autres. Du coup, certains veulent faire échouer le parti en me soutenant. Comme vous savez, j’appartiens aux deux grands groupes ethniques de Franceville que sont les Bakanigui et les Bahumbu».

Bien qu’il trouve l’offre alléchante, Marcel Libama, affirme ne l’avoir pas encore acceptée : «C’est n’est que leur souhait. Je n’ai pas encore donné mon accord. Parce que j’appartiens à une formation politique. Je ne peux pas prendre la décision tout seul». Libama assure avoir posé certaines conditions avant de se lancer. «Je leur ai dit si vous voulez de ma candidature, mettez les moyens qui me permettront de contenter les 80 conseillers  qui éliront le futur sénateur».

Des conditions que les soutiens de Marcel Libama semblent avoir acceptées. «Certains d’entre eux ont été des membres du gouvernement et d’autres, directeurs généraux. Ils sont prêts à m’épauler m’ont-ils dit. Certains ont promis de débourser des fortes sommes d’argent. Leur objectif est de faire échouer le parti. Parce qu’ils ne sont pas d’accord du choix du futur candidat qui, selon eux, est déjà connu, vu qu’il a commencé la campagne en distribuant des sommes de cent mille à chaque conseiller».

Selon Marcel Libama, le futur sénateur du siège unique de Franceville sera élu par 80 conseillers. Conformément au Code électoral, l’élection est censée se tenir dans deux mois, vu que le mandat des sénateurs actuels s’achève au plus tard en février.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Les Bongo ont apportés QUOI de BON au Gabon ? Alors qu’ils deguerpissent au plus vite. Le seul endroit qu’ils devront visiter pour e restant de leurs vies s’appelle PRISON.

  2. Pauline Theydert dit :

    Parce que ce sont eux qui doivent toujours rester aux affaires et dans des postes très lucratifs, le Gabon leur appartient ? Pourquoi Ali ne dissout pas ce parti politique qui a mis le Gabon à terre ?

Poster un commentaire