SEEG : Ousmane Cissé démissionne 4 jours après sa nomination
Ousmane Cissé, nommé Directeur général de la SEEG le 22 mai 2023, a démissionné après les vives critiques sur sa nomination en tant qu’étranger à la tête d’une société nationalisée. Sylvère Biteghe assurera l’intérim jusqu’à la nomination d’un nouveau Directeur.
Nommé en session extraordinaire du conseil d’administration, le 22 mai 2023, Ousmane Cissé, tout nouveau et controversé Directeur général de la SEEG, a été admis à jeter l’éponge au terme d’un ultime conseil d’administration tenu très tard dans la nuit du 25 au 26 mai. Le concerné avait présenté sa démission en fin de journée, poussant le Conseil d’administration à un conclave d’urgence.
Le gabonais Sylvère Biteghe, directeur général adjoint en charge de la Technique et des Opérations, va assurer l’intérim jusqu’à la nomination d’un nouveau Directeur, au terme d’un processus d’appel à candidatures.
La nomination d’Ousmane Cissé, quatre jours plus tôt, a suscité des critiques de la part d’une partie de l’opinion publique qui désapprouve qu’un « étranger » soit à la tête d’une société nationalisée après le départ de Véolia. L’opinion publique et la société civile ont demandé sa démission, arguant qu’il y a des Gabonais compétents qui méritent ces postes à responsabilité dans leur propre pays.
Selon nos confrères de L’Union, le Sénégalais Ousmane Cissé, tenant compte de la grogne populaire consécutive à sa nomination, a choisi de «ne pas entraver la transformation de la SEEG, qui nécessite un environnement serein.»
14 Commentaires
Je voudrais d’abord remercier ici tous les agents de la SEEG qui se sont mobilisés pour faire barrage à cette humiliation nationale, c’est un fait inédit. Le peuple reste souverain, on l’oublie souvent hélas.
J’invité maintenant toutes les structures gabonaises dirigées par les étrangers et les nouveaux gabonais naturalisés à suivre l’exemple de la SEEG. On peut citer par exemple le Ministère des Eaux et Forêt…
Bonjour Monsieur MEZZAH,
Vous êtes constructif! Vous êtes un vrai patriote! Vous comprenez parfaitement ce qu’est la souveraineté qui est une forme d’expression démocratique. Rien à voir avec le panafricanisme, un concept ambigu que certains veulent revisiter et en faire un modèle de pensée. Je suis sûr que tintin de HE(RG)GE va comprendre ce message que vous lancez.
Bonne continuation à vous!
Le sénégalais n’a pas démissionné par sa volonté, il a été jeté dehors par la protestation nationale et particulièrement des agents de la SEEG.
Ne tentez pas de lui donner un quelconque crédit comme mentionné dans le titre.
Bravo aux agents de la SEEG! Tous les Gabonais doivent s’inspirer de la détermination et du patriotisme des agents de la SEEG pour imposer leur volonté aux incompétents et médiocres qui gouvernent le Gabon. Le patriotisme et la détermination sont des armes puissantes pour un peuple qui veut s’approprier sa SOUVERAINETÉ.
Bravo à la bravoure des agents de la SEEG Libreville, cette détermination donne espoir au peuple Gabonais. Il y a des intellectuels au Gabon. Des Gabonais très compétents.
Et ce ministre qui l’a nommé doit être destitué de ses fonctions. Assurément il n’est pas Gabonais,Honte à toi
Il n’à pas démissionner de lui même c’est la pression et l’unités des agents de la seeg qui a eu raison de lui BRAVO aux femmes et hommes de la SEEG qui se sont mobiliser pour défendre l’honneur de notre pays et HONTE à vous dirigeants mafieux médiocres de ce pays incapable de développer un tout petit pays riche qui fait la population d’une commune d’Abidjan en Côte d’ivoir.
Bravo à Monsieur Cissé. Il ne pouvait peut-être pas refuser une opportunité de ce genre. Mais le contexte est très mauvais pour lui. Il est d’une part une victime de la gouvernance méprisante, approximative et médiocre d’Ali Bongo qui n’est pas conscient que le problème c’est lui. Ce ne sont pas les gabonais qui ne sont pas compétents mais lui qui est trop nul pour pouvoir dénicher les meilleurs des gabonais et lorsqu’il en a un, il ne peut pas tirer le meilleur de la personne en le suivant et l’écoutant parce que cherchant premièrement à être vénéré il pousse les bonnes volontés à agir de façon médiocre. Avec la situation économique morose du pays, les plaintes d’expropriation par les libanais qui défraient la chronique, les nominations d’Accrombessi puis d’Alihanga comme président bis avec les résultats très dommageables qu’on connait, il faut être aussi méprisant et amateurs qu’Ali et Sylvia pour filer à Monsieur Cissé une telle patate chaude. Lee White au moins on peut dire qu’il avait une expérience et une expertise avérée dans le domaine où on l’a sollicité. Il serait difficile de faire croire qu’un Cissé sorti du monde des médias a le bagage qu’il faut par rapport à la situation actuelle de la SEEG avec beaucoup de problèmes d’ordre technique de la SEEG. L’expérience des hommes et femmes de la SEEG ne servirait à rien? La SEEG a besoin de solutions rapides et efficaces. Et donc de dirigeants qui connaissent les problèmes et les enjeux liés à l’eau et/ou l’électricité et non de gens qui viennent encore apprendre. Le problème avec les personnes incultes comme Ali Bongo ce qu’il croit tout savoir, ne veut être guidé par ceux qui maitrisent leurs domaine. Du coup il devient un boulet pour l’efficacité des spécialistes et experts gabonais.
Bonjour à tous,
J’invite tous les intellectuels gabonais à produire leurs travaux de recherche sur GabonReview. Ce pays regorge de haut potentiel intellectuel. J’invite tous les experts gabonais à produire un sujet du domaine de leur expertise pour se faire connaître. Il s’agit de lancer un facebook des compétences. La république des cancres, c’est fini! Les gabonais ont un amour propre. Nous voulons sortir de cette léthargie.
Cordialement.
Cordialement.
@Nguema Nzong, mon cher frère, je suis tout à fait d’accord avec vous, j’ai initié un tel projet il y a des années en proposant à mon ancien ministère de tutelle des projets auxquels j’étais impliqué dans mon pays d’adoption et expérimentés avec succès dans d’autres pays africains comme le Sénégal et l’Egypte, ce qui intéressaient mes compatriotes c’étaient les financements des organismes internationaux, heureusement j’avais mon mot à dire et le Gabon avait été écarté.
Cher Gayo, je partage totalement ton analyse (pardon pour le tutoiement qui reste ici très patriotique). Tes contributions sont toujours appréciables.
Je voudrais juste rajouter ceci : pour qu’une société comme la SEEG soit performante et réponde aux besoins sans cesse croissants de la population, il faut qu’elle investisse. Il n’y a pas de miracle, on investit avec les moyens humains et financiers. Les techniciens de la SEEG (cadres, agents techniques, personnel administratif) sont très bien formés et maitrisent le sujet à tous les niveaux. Là où ça pèche c’est sur le plan financier. Pour rappel, dame SEEG a été privatisée en 1997 alors qu’elle était au bord de la faillite, l’Etat s’était engagé sur deux points cruciaux : régularisation des factures impayées de l’administration et de certaines personnes physiques proches du pouvoir, participation aux grands projets. Après 18 ans de collaboration, l’Etat n’est pas parvenu à régulariser sa dette et pire, il a demandé à Veolia de pré financer les travaux et aucun remboursement n’a été effectué. Et comme si cela ne suffisait, l’Etat a emprunté l’argent partout (FMI, BM, BEAC, dans les pays arabes…) soit disant pour réaliser les travaux, mais cet argent a pris d’autres destinations. On tombe encore ici sur un problème de gouvernance.
Il ne faut pas se voiler la face, nous savons d’où vient le mal de la SEEG comme celui de tout le Gabon. Et je rejoins Gayo.
@ Désiré NGUEMA NZONG,
J’ai lu votre poste avec attention sur l’autre article (Controverse autour de la nomination d’Ousmane Cissé : Les dangers de l’autoritarisme), je voudrais juste vous répondre que comparaison n’est pas raison. GABON d’ABORD. OBO disait : « Dieu ne nous a pas permis de faire du Gabon ce que nous sommes en train de faire ». Et ça, ça ne s’apprend ni à Oxford, ni à Harvard, ni à Cambridge, ni à Stanford, ni à MIT, ni à l’ENA, ni à HEC, ni à Polytech, ni à Centrale…
mr ousmane cisse a juste paye le traumatisme subi par le gabon avec mr maixent accrombessi. cest vrai qu a une certaine epoque le gabon etait sous peuple et les non nationaux occupaient des postes dans l’administration gabonaise. sauf qu’entre temps bcp deau a coule sous le pont et les choses ont change. toujours est il que la seeg peut etre dirigee par un citoyen de la zone cemac ou ceeac il n y a aucun mal a cela et le gabon ne doit pas aussi renvoyer limage dune nation hostile aux non gabonais.ns sommes a l’heure de linternationalisation des ressources humaines tout en approuvant la reflexion de mr nguema nzong.
Avec les Emergents le Gabon est devenu ce que Donald TRUMP qualifiait à juste titre de pays de merde.
Les gens qui n’ont pas fait des études sérieuses et qui se retrouvent à la tête de notre pays pensent qu’ils vont le développer en ayant recours aux compétences étrangères. Complexés qu’ils sont par les Gabonais mieux formés et plus compétents qu’eux, mais qui sont malheureusement en dehors des cercles ésotériques qui minent le développement de notre pays.
Mais c’est qui d’abord ce Sénégalais OUSMANE CISSE? Où et dans quel domaine a-t-il fait ses preuves. Ces fils de marabouts (avec les SYEDOU KANE, ACCROMBESSI et autres ) passent leur temps à tromper les Gabonais naïfs sur les pouvoirs que leurs marabouts de pères et eux-mêmes auraient. Ils finissent par embobiner tous ces cancres Gabonais qui croient que la salut passent par ces pratiques rétrogrades.
Qu’il aille démontrer ces talents au Sénégal, qui doit forcément en avoir besoin. Il fait quoi au Gabon.
Faut arrêter d’humilier les Gabonais comme ça. Les PDGistes sont pour la plupart des idiots qui ne sont aux affaires que pour leurs petits intérêts nombrilistes, à commencer par le musicien Alain BONGO lui-même devenu aujourd’hui l’homme lumière du pays. C’est incroyable.
On espère que cette action fort appréciable des Agents de la SEEG est un signe de prise de conscience des populations éclairées à l’endroit d’un régime à manque d’inspiration, obligé de ressortir à chaque fois les mêmes recettes, dont les résultats sont visibles. Zéro progrès, régression presque partout, à cause de l’amateurisme et du siphonage systématique des entreprises publiques ou parapubliques.
Ce ne sont pas les hommes qui gèrent ces boîtes-là le problème, c’est le système prédateur qui organise et impose la gabegie aux entreprises. La CNSS, Gabon Oil, pour ne rappler que ces 2 là; des révélations ont été faites par ceux qui ont comparus aux procès. Qui peut croire un instant que ce qu’ils disaient était faux. C’est comme ça depuis des années, après on fait diversion en remplaçant les dirigeants. Du n’importe quoi.
Le peuple n’est pas dupe, en tous cas pas tout le peuple. Gare aux PDGistes.
C’est triste.
Les representants de l’état pompent dans la Seeg (en ne payant pas ses factures) comme ils pompent dans les recettes du pétrole. Y a til encore quelqu’un qui pense toujours que Veolia s’est fait virer pour incompétence? Pourquoi aucune personnalité ou entreprise sérieuse ne veut reprendre ce bâton merdeux?
Bonjour à tous,
Comparaison est raison!
Je voudrais souligner un fait important très récent et lié à la nomination des dirigeants à des postes stratégiques (clés). Le Président du MEDEF (organisation patronale française) s’est opposé à la nomination de l’américaine Fiona Scott Morton à la tête de la Régulation de la Tech européenne. En dépit de ses compétences initiales et acquises. Ella est professeur d’Economie à l’Université de Yale. Elle a également eu des collaborations avec les GAFAM (Google, Amazone, Face Book, etc.).
Les arguments avancés par le patronat français sont fondés sur la souveraineté, une autonomie stratégique et un manquement aux règles de la transparence dans les nominations des dirigeants à des postes. Un journaliste français a même ajouté le fait que Jean Tirole (Professeur d’Economie à Toulouse) et Prix Nobel d’Economie puisse occuper ce poste.
Ces français sont-ils xénophobes? J’invite nos gouvernants à réfléchir sur la nécessité de promouvoir nos compétences nationales à des postes stratégiques pour le pays comme le font les autres ailleurs. Ce mécanisme (réflexe) de nomination des dirigeants est au coeur de la gouvernance moderne.
A bientôt.