Si certains États paraissent encore réfractaires au partage de leurs informations en la matière, ouvrant mardi 9 juillet les travaux de l;organisation, Brice Clotaire Oligui Nguema a exhorté les membres du Comité des services de renseignement et de sécurité africains (CISSA) à accepter de coopérer et de mutualiser leur dispositif de vigilance pour la sécurité du continent et celle de ses populations.

Le général Brice Clotaire Oligui Nguema prononçant son discours, le 9 juillet 2024 à Libreville. © Com. présidentielle

 

Président de la transition et patron du Renseignement au Gabon, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a ouvert hier les travaux de la 19ᵉ conférence du CISSA. Une cérémonie officielle qui intervient trois jours après l’ouverture de la 21e session du groupe d’experts axée sur les défis sécuritaires de l’Afrique. Conscient des dangers encourus par le continent, le chef de file du CTRI a invité dans son discours les États à mutualiser leurs efforts, à intensifier le partage du renseignement et à mettre en œuvre une coopération opérationnelle en vue de parvenir à une réponse préventive plus conséquente.

«La sécurité de notre continent doit être une préoccupation donnant lieu à un dispositif de vigilance pleinement intégré et opérationnellement mutualisé, le CISSA doit désormais s’affirmer comme un outil d’aide à la décision des chefs d’État africains que nous sommes», a-t-il déclaré.

Photo de famille à l’issue de la cérémonie d’ouverture de la conférence. © Com. présidentielle

Avant lui, le président entrant du CISSA, le général Étienne Madama Mahoundi, a tenu à prévenir avec des exemples à l’appui : «La région des Grands Lacs est loin d’être pacifiée […] En Afrique centrale, les actions conjuguées de Boko Haram et des mouvements séparatistes restent des préoccupations de premier plan. Le Soudan continue de faire l’objet d’incursions extérieures, nos territoires sont de plus en plus érigés en plateformes de trafic de produits psychotropes et un lieu de blanchiment de capitaux. Ce panorama préoccupant demande à ce que le CISSA prenne davantage de place au cœur d’une Afrique en perpétuelle mutation».

Créé le 26 août 2004 à Abuja au Nigéria par les directeurs des services de renseignements et de sécurité africains, le CISSA est rattaché au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. L’organisation, qui compte 54 pays membres, a pour missions l’élaboration d’une stratégie continentale pour le maintien de la paix, la prévention, la gestion, la résolution des conflits et des questions socioéconomiques et sanitaires. 

 
GR
 

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