L’Agence nationale du médicament et des autres produits de santé (ANMAPS), en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a ouvert, mercredi 23 octobre à Libreville, un atelier sur l’optimisation et la sécurisation de l’usage rationnel des antimicrobiennes. La rencontre qui s’achève ce jeudi 24 octobre vise à établir des critères de sélection d’antibiotique à préserver, d’élaborer des lignes directrices pour leur prescription et leur validation, d’élaborer et valider l’ordonnance type pour la prescription des antibiotiques à un niveau humain et animal.

Le représentant du Représentant de l’OMS au Gabon, Dr Inoua Aboubacar, lors de l’ouverture des travaux, le 23 octobre 2024. © GabonReview (capture d’écran)

 

La résistance aux antimicrobiens est un défi majeur pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et encore plus pour ses pays membres. Pour trouver des mécanismes visant à éviter les résistances aux médicaments, l’Agence nationale du médicament et des autres produits de santé (ANMAPS), en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), organise, du 23 au 24 octobre, dans la capitale gabonaise, une rencontre sur l’optimisation et la sécurisation de l’usage rationnel des antimicrobiennes. Les travaux visant notamment à élaborer et valider une fiche type pour la prescription des antimicrobiens au niveau végétal ; à élaborer et valider une fiche type pour la prescription des antimicrobiens à suivre au niveau animal ont été ouverts par le chef du département de la Santé, Pr Adrien Mougougou.

La rencontre de Libreville réunit pendant deux jours, les techniciens du ministère de la Santé, de l’ANMPS, de l’OMS et des représentants de différents programmes. Il est donc question d’échanger et de mener des réflexions sur la problématique à l’ordre du jour et de partager les expériences afin d’aboutir au développement de stratégies communes.

La résistance aux antimicrobiens survient lorsque les bactéries, les virus, les champignons et les parasites évoluent au cours du temps et ne répondent plus aux médicaments, rendant le traitement des infections plus complexe et augmentant le risque de propagation, de forme grave de la maladie et de décès. Ce qui a fait dire au ministre de la Santé que «la lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) est une urgence multisectorielle qui nécessite une synergie d’actions intégrant une approche une seule santé».

Quant au responsable de l’ANMAPS, le Dr Ange Mibindzou Mouelet, situant le contexte de ce rendez-vous, il a fait savoir que «les agents antimicrobiens comptent parmi les réalisations les plus spectaculaires de l’humanité». «Les médicaments antimicrobiens, tels que les antibiotiques qui sont utilisés pour traiter les infections bactériennes, ont ouvert la voie à de meilleures conditions de vie pour les humains et les animaux», a-t-il dit, ajoutant qu’«avant l’avènement de la médecine moderne, les infections dues à des coupures mineures pouvaient entraîner des infections du sang ou la mort».

Pour sa part, le représentant du Représentant de l’OMS au Gabon, Dr Inoua Aboubacar, a indiqué que l’usage abusif et inapproprié des antimicrobiens, tant par les populations que par les professionnels de santé, a conduit à l’émergence de résistances antimicrobiennes, menaçant ainsi les progrès réalisés en matière de santé.

La rencontre permet donc d’établir des critères de sélection des antibiotiques à préserver, à élaborer des lignes directrices pour leur prescription et leur validation, et à mettre en place des outils pour une utilisation pilote.

Outre la présence du ministre de la Santé, la cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de la ministre de l’Environnement, du Climat et des Conflits homme-faune, Arcadie Svetlana Minguengui-Ndomba.

 
GR
 

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