L’édition 2024 du Central Africa Business and Energy Forum (CABEF) s’est achevée le 25 octobre à Libreville avec l’espoir d’avoir posé les bases d’une stratégie ambitieuse pour le développement du secteur gazier en Afrique centrale. Des recommandations ont pour ainsi dire été émises pour permettre à l’Afrique centrale d’achever le projet d’autosuffisance énergétique en jouissant des fruits de l’exploitation gazière.

Un moment de l’édition 2024 du CABEF. © D.R.

 

Du 23 au 25 octobre à Libreville, se sont tenus les travaux de la 4e édition du Central Africa Business and Energy Forum (CABEF) avec pour ambition de voir l’Afrique centrale jouir des fruits de l’exploitation de ses ressources gazières et achever le projet d’autosuffisance énergétique. Lors des différents échanges au sein des 14 panels autour desquels s’est articulé cette rencontre régionale, les participants qui ont relevé que l’Afrique centrale dispose de vastes réserves de gaz naturel notamment au Gabon, au Cameroun, en Guinée Équatoriale et au Congo, ont souligné que celles-ci représentent une opportunité majeure pour la diversification économique et l’indépendance énergétique de la région.

Des défis à relever

Si les attentions se sont cristallisées autour de la construction du Central african pipeline system (CAPS), les discussions ont surtout permis de mettre en lumière plusieurs défis à relever. Soit, la construction d’infrastructures adaptées, l’instabilité politique dans certains pays, la dépendance aux importations gazières, un environnement réglementaire parfois peu favorable aux investissements, les difficultés de financement du fait des restrictions sur le financement des énergies fossiles, le commerce informel et la contrebande, la préférence des profils professionnels extracontinentaux au sein des entreprises spécialisées au détriment des intelligences locales, un trop grand nombre de champs gaziers non exploités.

Mais aussi, l’orientation et l’insertion des jeunes diplômés au sein des entreprises spécialisées, la non mise en application des textes liés à l’insertion des femmes en milieu professionnel, le manque de soutiens financiers à l’entrepreneuriat des femmes. Autant de défis ayant amené les participants à l’issue des travaux à faire plusieurs recommandations dont la tenue d’un sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cemac pour la mobilisation des fonds en vue d’un avenir énergétique sûr ; la révision des textes réglementaires et juridiques pour mieux prendre en compte les spécificités du secteur gazier.

Transformer les recommandations en actions

Il ont également appelé à favoriser les partenariats public-privés et la collaboration régionale, développer les infrastructures gazières à l’échelle de chaque pays, accorder plus de financements aux femmes entrepreneures, limiter les meetings, séminaires, colloques, et autres conférences pour privilégier le pragmatisme dans l’action en faveur de la recherche de l’indépendance énergétique, octroyer plus de stages professionnels aux étudiants et diplômés, financer la formation onéreuse des jeunes dans le domaine spécifique de l’énergie et du gaz, suivre minutieusement l’application des textes relatifs à l’insertion des femmes en milieu professionnels, créer une banque pour le financement de l’entrepreneuriat féminin.

«Il nous appartient de transformer ces recommandations en actions concrètes pour le bénéfice de nos populations», a déclaré le rapporteur général des travaux selon qui, «les échanges de ces trois jours ont permis de poser les bases d’une stratégie régionale ambitieuse pour le développement et la valorisation du secteur gazier». Ce, considérant que le développement voulu et concerté du secteur gazier en Afrique centrale offre des opportunités significatives en termes d’industrialisation, de production énergétique et de sécurité alimentaire. Tout le sens que le CABEF et les participants ont donné au projet CAPS en lui conférant le rôle d’intégrateur.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire